Voltaire - Questions Sur L'Encyclopédie - Article Homme (1770)

Introduction :

L’Édit de Nantes a été signé le 30 avril 1598 par Henri IV. Pour les protestants calvinismes de France, c’est un symbole de reconnaissance de leur religion dans un Royaume catholique, car L’édit de Nantes inclut les protestants dans le Royaume, qui sont considérés comme un corps du royaume (sous la protection du roi). Afin que le pouvoir royal soit incontestable, il faut une monarchie absolue pour cesser les troubles religieux. Ce texte pragmatique, permet alors de mettre place un pouvoir monarchique fort. Beaucoup d’historien s’accorde pour dire que l’Édit de Nantes met fin à 40 ans de guerres de religions. Dès lors ce texte donne une nouvelle idée du rôle de l’Etat, et c’est pourquoi un écrivain Bernard Coltret déclare que c’est le début de l’absolutisme. L’Édit de Nantes est un dit parmi tant d’autres (paix d'Amboise...), mais va s’affirmer grâce à la durée de son instauration. C’est grâce à cet édit que l’on s’avance progressivement vers la sécularisation. Dès qu’Henri IV signe l’Édit celui-ci est mis en place de suite. En quoi l’Édit de Nantes a pu trouver sa place en 1598 dans ce contexte de désordre ?

I. L'Édit de Nantes est un édit de tolérance civile :

A. Une tolérance subordonnée à la concorde religieuse du souverain :

Le roi doit faire régner la paix, le saint représentant de Dieu sur Terre, responsable du salut de ses sujets. Il doit cependant pallier la non-unité confessionnelle de ses sujets par la paix sociale du fait de la désunion des Églises. La nouveauté de l’Édit de Nantes est que le roi peut désormais régner sur des sujets qui n’ont pas la même religion. Le Concile de Trente, met en place le catéchisme catholique de 1545 à 1563, il réaffirme l'importance des œuvres de l'homme (à la différence des protestants avec la prédestination).Principe de la présence réelle du Christ dans l'hostie (les protestants sont contre la transsubstantiation).Ils sont également pour les images religieuses (à l'inverse toujours des protestants).La Tolérance civile : reconnaissance d'une conception religieuse qui n'est pas celle du Prince. À l'inverse du « Cujus Regio, Ejus Religio. », ce principe est appliqué dans l'empire mais pas en France. La tolérance est à l’époque un concept péjoratif, c’est endurer, supporter, afin de garantir la paix civile. L’Édit de Nantes n’instaure pas le droit à la diversité religieuse, les protestants n’ont toujours pas une pleine liberté de cultes, et en on évite des dispositions trop favorables aux protestants. Les protestants sont contraints de payer la dîme, et se doivent de chaumer les jours religieux (car la religion catholique reste la religion officielle du Royaume.

B. Un Édit de Restauration du Catholicisme :

On parle de « Religion Prétendument Réformée » (RPR). Terminologie de l'édit de Beau-lieux. La religion catholique est donc la seule véritable religion du royaume. L'exercice de la religion catholique doit être universellement rétabli. Restitution des lieux de cultes confisqués par les protestants. L'Édit de Nantes est un édit de restauration du culte catholique.

C. Une liberté de culte restreinte qui met un terme à l'expansion du calvinisme :

Le culte catholique n'est restreint d'aucune manière. Idée de contenir l'expansion du culte calviniste. Il n'accorde pas aux protestants la liberté de culte où ils le souhaitent. L'Édit de Nantes est un texte de compromis, rien de favorable aux protestants. Les protestants se voient reconnaître la liberté de conscience (limité à l'application dans une géographie contrainte). Les protestants sont protégés des baptêmes forcés, de toutes violences physiques. L'Édit de Nantes à une capacité à ménager les protestants (5% des sujets du Royaume), il dispose d'une certains nombre de droits limités et limitant l'expansion de la foi protestante. Ouverture

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