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Qu'est-ce que la Front Populaire?

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Par   •  10 Mai 2015  •  Commentaire de texte  •  574 Mots (3 Pages)  •  799 Vues

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Front populaire est une coalition de partis de gauche qui gouverna la France de 1936 à 1938. Il réunissait les trois principaux partis de la gauche, la SFIO, le Parti radical-socialiste et le Parti communiste (qui soutenait les deux premiers sans participer directement au gouvernement), mais également toute une nébuleuse d'autres mouvements1.

Le gouvernement de Front populaire fut le premier de la IIIe République dirigé par les socialistes. Il initia plusieurs réformes sociales importantes et constitue encore actuellement une des références incontournables de la mémoire et de l'histoire de la Gauche française : les congés payés, la réduction du temps de travail avec la semaine de quarante heures et l'établissement des conventions collectives.

L'assemblée élue lors des élections de mai 1936 demeura inchangée jusqu'en septembre 1939, date à laquelle 49 députés communistes furent arrêtés. L'année suivante, en juin 1940, la France connaissait la défaite face à l'Allemagne.

Pour sa part, la SFIO se méfie d'un Parti communiste qui, sous couvert de proposer un front unique, chercherait en réalité à attirer vers lui les militants socialistes en les éloignant de leurs dirigeants4. Par ailleurs les socialistes, alliés traditionnels des radicaux, sont en froid avec ces derniers. Ces deux partis ont déjà connu ensemble par deux fois l'expérience de la coalition, dans le cadre du Cartel des Gauches, en 1924 et 1932. Des accords de désistements réciproques leur avait alors permis d'investir une majorité absolue de sièges à la Chambre des députés. Or, à chaque fois, socialistes et radicaux finissaient par entrer en conflit sur les questions économiques et sociales : les premiers refusant à terme leur soutien aux gouvernements des seconds, les radicaux finissaient par s'allier à la droite et les socialistes passaient dans l'opposition. Sur la question de la responsabilité de cet échec, les deux partis se renvoient la balle et leurs rapports sont, depuis 1934, bien conflictuels5. Concrètement, les socialistes comme les communistes, attaquent violemment les radicaux, ne leur pardonnant pas leur alliance avec la droite dans le gouvernement Doumergue, tandis que les radicaux reprochent aux socialistes de ne pas les avoir efficacement soutenus lors des deux expériences du Cartel, ce qui en fait à leurs yeux des alliés définitivement peu recommandables.

Pourtant, le 6 février déclenchera une dynamique qui l'emportera peu à peu sur les querelles d'appareil. Au lendemain de cette journée, plusieurs comités antifascistes se forment, comprenant des socialistes, des radicaux et des représentants de divers groupes de gauche, mais jamais de communistes. Les clivages idéologiques persistent. Le 9 février, le PCF et la CGTU organisent un grand rassemblement6 place de la République, contre le fascisme et les ambiguïtés du gouvernement. De son côté, la SFIO préfère relayer par une manifestation l'appel de la CGT à la grève générale pour le 12 février. Le PCF décide de se joindre à la manifestation, espérant toujours attirer à lui les militants socialistes en plaçant des orateurs tout le long du cortège. C'est pourtant l'inverse qui se produit : « les militants communistes se joignent au cortège socialiste, abandonnant estrades et orateurs communistes,

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