Les mémoires De La résistance
Dissertation : Les mémoires De La résistance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 23 Octobre 2014 • 1 658 Mots (7 Pages) • 2 200 Vues
Chapitre 1 : L’historien et les mémoires de la 2ème Guerre Mondiale en France
La 2ème GM a constitué un tournant dans l’histoire de la France : défaire de 1940, occupation allemande, régime de Vichy et collaboration avec l’Allemagne, participation à la politique génocidaire des nazis.
C’est aussi une période où les français ont combattus pour des valeurs de liberté et de démocratie avec le Général De Gaule et tous les combattants français aux côtés des Alliés et de la résistance. La mémoire de cette époque est complexe. Le travail des historiens consiste donc à mieux comprendre comment s’organisent ces mémoires, tant individuelles que collectives.
Comment naissent et évoluent les mémoires de la résistance depuis 1945 ?
I. Les mémoires sélectives (1945-60)
44-45 : libération de la France et période d’épuration sauvage (politique qui consiste à éliminer sans jugement des personnes accusés d’avoir collaboré avec l’Allemagne et le régime de Vichy) : les personnes sont arrêtés de façon arbitraire.
Mais évolution positive à partir de 1945. De Gaulle, dirigeant du GPRF, essaye de pacifier la France. En 45, il rétablit un état de droit, un cadre légal et crée la cour de justice chargé de juger les dirigeants de régime de Vichy → se pose alors la question de la responsabilité de la France dans la déportation des juifs.
P. Laval (bras droit de Pétain), est condamné à mort et exécuté en 45. Pétain est lui aussi condamné à mort mais De Gaulle commue sa peine de mort en une peine à perpétuité. Il est transférer à l’Ile d’Yeu où il décède en 51 à 89 ans. Pour beaucoup de français, Pétain est le héros de Verdum où il à empêcher l’invasion de la France pendant la 1ère GM en 1914.
A partir de 1950, les communistes et gaullistes choisissent la réconciliation pour reconstruire l’unité nationale. Cette réconciliation est favorable car beaucoup de français refusent de parler de ce passé proche et douloureux. Cette volonté de réconciliation est à l’origine de la mémoire sélective.
Pour les gaullistes, le régime de Vichy n’est qu’une parenthèse de la IIIème République, c’est un régime illégal car Pétain n’a pas été élu, il a pris le pouvoir.
Les gaullistes et communistes font la promotion de la résistance → résistancialisme. Ce mythe se caractérise par des enjeux politiques : les gaullistes sont favorables au retour de De Gaule au pouvoir et les communistes pour gagner des votes et faire oublier le pacte germano-soviétique qui a débouché sur le partage de la Pologne en 1914. Ils vont fabriquer le mythe des 75 000 fusillés pour gagner les législatives (en réalité, ils étaient 30 000 fusillés).
La mémoire sélective débouche sur les lois d’amnisties (51-53) qui entrainent la libération des personnes détenues pour avoir collaborer avec l’Allemagne (environ 10 000 personnes libérés). Ces lois vont faire polémique et vont être amplifié par le procès d’Oradour sur Glane (le 10 juin 1944 à Limoges, petit village où des SS ont exécutés et massacrés 642 habitants). Le procès eu lieu en 53 où parmi les accusés : 12 Malgré-nous (incorporés de force : 130 000 alsaciens) → se pose la question de la responsabilité des Malgré-nous dans la déportation des juifs. Les 12 Malgré-nous sont d’abord condamnés puis gracié grâce aux lois d’amnisties ce qui fait polémique.
Le résistancialisme s’incarne dans des lieux marqués par des faits de résistance ou par la répression nazis. De Gaulle inaugure le mémorial en 60.
Exemples de lieux de mémoire :
- Le Mont Valérien (1960) : à Suresnes où les résistants parisiens étaient fusillés pendant la 2ème GM.
- Le Vercors (1994), reconnu par les gaullistes et communistes.
Le cinéma participe au résistancialisme et met en avant le martyr de la 2ème GM. Il n’est pas critique et met en avant la bravoure des français.
Exemples de films : « la bataille du rail » de R. Clément (46) → non objectif et met en avant la SNCF alors que les déportés juifs ont voyagés dans ses wagons.
Le résistancialisme est aussi incarné dans des figures des martyrs comme J. Moulin, le héros national des années 50. Ses cendres sont transférées au Panthéon (nécropole des hommes et femmes qui ont marqués l’histoire de la France) en 64.
II. Le réveil des mémoires (60-90)
Approche plus critique de la 2ème GM et du régime de Vichy grâce au réveil des mémoires. On observe à cette époque à un renouvellement de la classe politique au pouvoir (hommes plus jeunes, moins impliqués dans la guerre et parlent donc de la guerre avec plus de recul et plus facilement).
G. Pompidou (69-74) → gaulliste
V. Giscard D’Estaing (74-81) → centre droite
La mémoire juive va se libérer à partir des années 60. Les rescapés de la Shoah évoquent plus facilement ce qu’ils ont vécu pendant la guerre et prennent du recul par rapport à leur passé proche et douloureux.
On va traquer les
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