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Les Gracques

Dissertation : Les Gracques. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2020  •  Dissertation  •  2 161 Mots (9 Pages)  •  715 Vues

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Dans ses Histoires romaines Dion Cassius dit de Caius Gracchus : « Tel était l'homme qui essaya de bouleverser la République ». Il met en lumière Caius Gracchus comme un révolutionnaire qui n'a réussi a ne provoquer qu'un échec en essayant d'affaiblir la noblesse te le Sénat.

Nous sommes en présence de deux documents : Une source littéraire, un extrait tiré de l’œuvre d'Appien, Guerres civiles, qui retranscrit le but ainsi que les conséquences de la loi judiciaire de Caius Gracchus et un extrait d'une source épigraphique, la lex repetundarum faisant partie du programme de Caius Gracchus. Appien fut un historien grec de l’époque romaine né à la fin du Ier siècle et mort après 161. Il naît a Alexandrie et entreprend des études de droit, il s'installe à Rome et se fait naturaliser citoyen. Il réussit à devenir familier de plusieurs empereurs et exerce au palais des fonctions diverses dont celles d'intendant des domaines de l'Empire. Il est très au courant des rouages de l'administration impériale et évidemment bien renseigné sur les Antonins et leurs politiques car de part son poste haut placé il a accès aux archives impériales. Caius Gracchus, lui, fut né en 154 av. J.C. Et mort en 121 av. J.C. C'est un homme politique romain du parti des populares. Il voulait réduire les pouvoirs du Sénat et augmenter ceux des Comices, pour renforcer la République. Il était le frère cadet de Tiberius Gracchus également un réformateur romain. Lui et son frère sont issus de haute noblesse : père : deux fois consul et censeur et mère : fille de Scipion l'Africain. Appien relate la loi judiciaire de Caius Gracchus 300 ans plus tard après les faits, dans un contexte de guerre civile. On peut émettre l'hypothèse que son but est de revitaliser un empire qui est a son apogée (héritage = hommage) en soulignant des grands personnages, comme les Gracques, il veut mettre en avant des morceau de bravoure, les moments glorieux de la République car l'empereur s’inscrit dans la continuité d'un passé qui pèse sur lui. Ces deux documents s'inscrivent dans un contexte de tensions entre plébéiens et sénateurs. Tiberius, frère de Caius: Tribun de la Plèbe en 133 : propose de distribuer à des citoyens pauvres des des lots de terres de 30 jugères prélever sur l'ager publicus. Mais sénateurs s'y oppose (car ils occupent illégalement une partie de ces terres). Il fait quand même voter sa loi agraire et met en place un triumvirat mais il fait des choses illégales et du coup se fait tuer par son cousin Scipion Nasica. Son œuvre ne fut pas annulée et le triumvirat poursuit son action. Au Iièème siècle avant JC, le chômage s'accroît en ville, la main-d’œuvre salariée est concurrencée par la masse des esclaves apportées par les conquêtes. Rome devient une ville rassemblant, des citoyens romains, des Italiques, des Grecs, des affranchis de tous horizons. Cette foule entretient une agitation constante dans la cité. C'est dans ce contexte que Caius devient tribun a son tour, il reprend et amplifie le rôle de son frère. Nous allons nous pencher plus précisément sa lex repedentum, sa loi judiciaire. Caius Gracchus met en place une loi judiciaire qui modifie la composition des jurys des tribunaux chargés de juger les gouverneurs en remplaçant les jurys sénateurs par des chevaliers en 123 (300 sénateurs et 300 chevaliers), donc il essaye de forger une alliance entre le peuple et les chevaliers afin d'isoler et d'affaiblir le Sénat. Le texte d'Appien peu être découpé en 2 parties distinctes : en premier lieu Appien explique ce qui, selon lui, a mener a la création de cette loi (l.1 à l.11), ensuite, il parle des conséquences de cette loi. Le deuxième document se concentre sur les éléments factuels liés a la loi. Nous allons voir comment ces deux documents mettent en lumière et analyse l'entreprise révolutionnaire de Caius Gracchus et de sa loi judiciaire. Tout d'abord nous verrons les conditions préalables à la loi, ensuite nous verrons que celle-ci a pour but d'introduire la parité entre chevaliers et sénateurs devant les tribunaux, puis nous étudierons la postérité de cette loi iconoclaste.

I- Les conditions préalables à la loi

1- Une plèbe acquise à la cause de Caius Gracchus

l.2« Ayant pour ainsi dire la plèbe à sa solde, il cherchait également à séduire ceux que l'on appelle les « chevaliers » ». Il va mettre en place des lois économiques et social certaines en faveur de la plèbe, d’autres en faveur des républicains, ou encore destinées à créer des ressources pour l’État. Mais aussi des lois politiques destinées à assurer la liberté du parti populaire, à empêcher le Sénat de saboter les lois proposées. Caius Gracchus a donc dès le début de sa carrière le soutient de la plèbe. Il veut maintenant élargir son domaine de persuasion et avoir les faveurs des chevaliers

l.1 « exerçait le tribunat pour la seconde fois » : Prouve que Caius Gracchus a convaincu le concile plébéien de le réélire (1 an) donc encore une fois il obtient les faveurs de la plèbe. À partir de 133 av. J.-C., les tensions se multiplient entre les riches et les pauvres et les factions politiques se divisent en populares menés par des aristocrates progressistes ou démagogues qui s’appuient sur les prolétaires et les chevaliers, et optimates, groupes d'aristocrates conservateurs. On peut donc dire que le fait que Caius Gracchus ai acquis la plèbe a sa solde est une chose nouvelle car jusqu'ici le pouvoir était aux nobles donc mise en lumière d'une entreprise révolutionnaire.

2- Des rivalités entre sénateurs et chevaliers

l.4 « Les tribunaux étant perdus de réputation ». C'est vrai que la situation n'est pas la meilleure a cetet époque, Rome est devenue la première puissance du bassin méditerranéen, mais les guerres longues et lointaines et les conquêtes sont sources de tensions sociales : le système du paysan-soldat n’est plus adapté, le blé à bas prix qui afflue de Sicile, de Sardaigne, puis d'Afrique ruine les petits propriétaires, les classes populaires s’appauvrissent. La classe sénatoriale monopolise le pouvoir politique et la richesse foncière.

l.11 « voilà comment les tribunaux furent enlevés au Sénat et passèrent aux chevaliers. » Appien augmente encore plus le renversement des pouvoirs ici, il joue sur les rivalités réelles entre chevaliers et sénateurs pour intensifier l'action de Caius Gracchus.

Donc on peut dire que de part l'opposition des chevaliers et des sénateurs le texte offre une analyse

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