Les Francs Et les Institutions laïques qu'ecclésistiques
Recherche de Documents : Les Francs Et les Institutions laïques qu'ecclésistiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Vivel • 17 Février 2014 • 674 Mots (3 Pages) • 883 Vues
Les Francs introduisent un certain nombre de changements dans les domaines politique, administratif et juridique. Ils concernent autant les institutions laïques qu’ecclésiastiques.
I – L’évolution des institutions laïques
1) Le gouvernement central : le palais et ses agents
a) Le palais
Aux origines de la royauté franque, le palais n’est pas forcément un bâtiment. C’est un « palacium » qui est l’ensemble des familiers du roi : hauts dignitaires, conseillers du roi et garde personnelle du roi. Ces familiers sont appelés des « antrustions » parce qu’ils se trouvent dans la « Truste » royale (confiance). Ils sont attachés à la personne du roi (pas au royaume, ni à la couronne, ni à l’État) par un serment de fidélité. Ils se déplacent toujours avec le roi. Aux origines, le palais mérovingien est donc itinérant. Le roi se déplace aussi avec les dignitaires du trésor et son argent. Le caractère itinérant du palais n’est pas signe de décadence, mais les territoires administrés sont vastes. Les empereurs romains eux-mêmes avaient pris l’habitude de se déplacer.
b) Les agents du palais
Le plus haut des dignitaires est le « mayor domus ». Cette appellation montre le caractère très domestique de l’administration centrale, très peu étatique puisque « domus » signifie « maison ». On traduit mayor domus par « maire du palais ». Il surveille l’ensemble des serviteurs du roi. Le maire du palais profite de l’entière confiance du roi et ses attributions ne vont cesser d’augmenter pendant la période mérovingienne. Il va devenir incontournable. À la fin du 7e siècle et au début du 8e, ce sont même ces maires du palais qui vont prendre le pouvoir en profitant de la minorité de certains rois mérovingiens. La fonction de maire du palais est héréditaire, celui-ci peut concurrencer le pouvoir du roi car ce dernier n’a plus aucune prise sur la désignation de ce maire du palais.
Sous la responsabilité du maire du palais, on trouve le comte du palais. Souvent, il rend la justice au nom du roi. On trouve d’autres fonctionnaires dont les attributions soulignent le caractère domestique de l’administration mérovingienne : le comes stabuli (s’occupe de l’intendance de l’armée du roi, qui donnera le « connétable » au Moyen Âge), le sénéchal (doyen des serviteurs qui s’occupe du ravitaillement). On trouve une institution centrale au sein du palais, qui semble sortir de la domesticité, la chancellerie (héritée de l’administration romaine) où sont conservés les sceaux du roi. Elle est dirigée par un haut dignitaire : le référendaire. Les institutions centrales mérovingiennes sont une synthèse entre l’administration romaine et germanique. C’est une administration qui fonctionne bien car les tâches sont bien réparties et elle possède des relais au niveau local.
2) L’administration locale : le comte et ses auxiliaires
Le principal relais des décisions du roi est le comte (comes = compagnon). En tant qu’agent de l’administration royale, c’est le compagnon du roi : il doit l’accompagner sur le champ de bataille si nécessaire. Son administration
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