Le travail agricole en Grèce ancienne
Synthèse : Le travail agricole en Grèce ancienne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Faustine Fournier • 12 Février 2020 • Synthèse • 1 610 Mots (7 Pages) • 476 Vues
Synthèse Texte
Le travail agricole en Grèce ancienne
Le texte est tiré d’un recueil d’article créé en coopération entre Pierre Brulé, Jacques Oulhen et Francis Prost. Le titre de l’ouvrage est Économie et société en Grèce antique. Il a pour but de s’inscrire dans une volonté de démontrer que l’économie ne se fait pas seul, et que la place de l’agriculture y est primordiale en Grèce, notamment à l’époque Classique et Hellénistique.
Le texte est le premier chapitre de la troisième partie de l’ouvrage « Le Travail ». Il s’agit d’un texte de l’auteur Michael H. Jameson et de son livre Agriculture in ancient Greece. L’auteur est né à Londres en 1924 et mort en 2004. Il était professeur d’étude Classique à l’université de Stanford. Il a travaillé dans le domaine de la religion et de ses rites en Grèce antique, mais également sur l’épigraphie et a exploré des sites grecs, notamment la ville de Halieis et dans l’Argolide.
L’auteur nous pose certaines questions tel que, qui travaille la terre et dans quelles conditions, mais aussi comment sont répartis les différents territoires. Et enfin qu’elle est la place de cette agriculture dans l’économie, mais également dans les rapports sociaux.
Afin de pouvoir répondre à ces questions, l’auteur met en avant différents types de régime agricole, notamment trois qui se retrouve à Sparte, Chios, Corcyre et en Attique avec le cas particulier d’Athènes.
Avant de commencer je tiens à introduire un terme en particulier qui est celui de « paysans » qui n’appartient à l’époque ancienne, mais qui ici permet de préciser de manière simplifiée ‘’ceux qui travaille la terre’’ et qui sont au service d’une élite qui est parfois désigné par le terme colons. Aussi l’auteur nous indique dans son introduction que le terme paysan, n’a pas d’équivalent en grec ancien. D’ailleurs l’auteur nous parle souvent des paysans, mais il faut bien comprendre qu’il n’y a pas ici, un seul type de paysans, puisque cela dépend de la région.
- Le premier régime agricole : Sparte, Thessalie et Crète :
La force de travail de Sparte se retrouve dans les Hilotes, qui ne sont ici, pas considéré comme des esclaves, mais plutôt comme des serfs. C’est-à-dire qu’ils ont une certaine reconnaissance mais exclus de nombreux privilèges. Sparte est principalement basé sur le servage et le métayage (qui est un type de bail rural dans lequel un propriétaire confie à un métayer le soin de cultiver une terre en échange d’une partie de la récolte).
L’agriculture est principalement céréalière et basé sur une logique de subsistance, donc peu sujette à l'exportation, bien que la place d’un éventuel surplus de production, notamment à l’époque hellénistique, s’inscrive dans le marché, notamment pour l’achat d’esclaves. Les domaines cultivés sont à Sparte, de grands domaines pouvant permettre de nourrir, non seulement une famille de Hilotes, mais également une famille spartiate. Ainsi l’auteur se base sur une taille moyenne d’une ferme en Grèce antique qui serait de 3,6 hectares à 5,4 hectares. Donc une ferme spartiate devrait être deux fois plus importante, en considérant le régime alimentaire d’un spartiate adulte. Cela pose la question de la rentabilité, notamment avec l’utilisation du servage, qui est considéré comme une forme peu rentable. Et c’est pourtant ici sur cette forme que Sparte ce base, et l’auteur nous indique que c’est pour rentabiliser cette forme qu’une expansion territoriale devient nécessaire. Jameson nous donne donc ici un possible explication des colonisations spartiates. Mais l’auteur nous indique également que le territoire Sparte n’était pas rentable, il n’était pas adapté à leur type de culture céréalière. Enfin concernant l’implantation rurale, il y avait des nantis (riches) qui vivaient dans de somptueuses maison, et les hilotes vivaient en communauté sur la propriété ou dans des villages à l’extérieur des propriétés où il se rendaient tous les jours.
On retrouve ce système de servage en Crète, même si l’auteur montre des différences entre les deux, notamment dans la considération, les droits donnés aux serfs. Il s’agit d’un système de servage plus modéré. Particulièrement dans les rapports entre les familles de serfs et les familles citoyenne. Les serfs ne faisaient pas que cultiver la terre, puisque ils pouvaient avoir du bétail, et avaient de bonnes ressources. Aussi leur lien avec la famille citoyenne était plus complexe que chez les spartiates. En effet l’auteur nous indique que des liens de mariage pouvaient exister, mais pas seulement. Dans certain cas, à la mort d’un propriétaire, un serf pouvait recevoir ses terres (changement de statut). Le servage semble donc être très répandu en Grèce antique, notamment à l’époque classique, mais il pose le problème le problème d’une ambiguïté concernant le statut de certains paysans, travailleurs.
- Le deuxième régime agricole : Chios et Corcyre :
En revanche dans le deuxième type de régime agricole, on ne retrouve pas ou peu cette confusion, puisqu’il s’agit d’un régime qui se base essentiellement sur l’esclavagisme. Ainsi l’auteur nous introduit Chios puis Corcyre, qui sont des îles et dont la terre permet une agriculture mixte. Aussi ce deuxième régime à pour caractéristique d’être moins basé sur la subsistance que sur l’exportation. Mais Jameson nous parle également d’une autre force de travail, qui n’est pas servile, mais pas non plus esclavagiste, puisqu’il s’agit d’une main d’œuvre occasionnel. L’auteur nous donne pour exemple une expédition spartiate en l’an 406 avant J.-C. Cela représente ici une force de travail de 18000 hommes qui cultivaient la terre afin de pouvoir rester jusqu’à l’hivers sur l’île. Cela implique donc qu’il devait y avoir de nombreuses fermes, sur de grands domaines.
...