Le Discours Du Peuple Annamite

Annam, désigne un protectorat français, de 1883 à 1945, dans le centre de l'Indochine, le nord étant alors désigné par le Tonkin, et le sud par la Cochinchine. Le terme de Viêt Nam selon son usage moderne s'est imposé après 1945. Revendications du peuple annamite est un texte officiel, rédigé par l'association des patriotes annamites en 1919, et écrit et remit au conseiller personnel du président des USA, Wilson. En 1919, existe un contexte assez trouble pour cette colonie française. Tout d'abord, la fin de la 1ère GM, où les Indochinois furent nombreux à avoir participé (que ce soit dans les tranchées ou dans les usines de guerre) marque le retour des soldats indochinois, qui importent ce qu'ils ont pu voir à l'étranger, notamment en France, comme les manifestations etc. Nguyen Ai Quac, futur Ho Chi Minh, qui signe ce texte, est un révolutionnaire qui adopte de nombreux pseudonymes durant son long parcours. Il prit des contacts avec de nombreux partis, groupes, personnalités françaises de gauches et des militants des pays d'Afrique et d'Asie. En effet, en 1911, il part travailler en Europe, notamment à Paris et à Londres. La révolution d'octobre (1917) et la lecture des textes de Lénine lui apprirent que le seul le marxisme-léninisme pouvait ê la clef de la lutte libératrice des peuples coloniaux. Membre du parti socialiste Français, il écrit alors ce texte d'une manière à récupérer les principes inculqués et qu'il a appris en France et à les retourner contre le pays auquel il est soumis. C'est pourquoi, il est possible de se demander comment les élites indochinoises parviennent à retourner les principes-même de la France contre sa propre politique et montrer ses paradoxes ?

Bagne de Poulo Condor.

1848 : arrivé de la fraternité.

Comment les élites indochinoises parviennent à retourner les principes-même de la France contre sa propre politique et montrer ses paradoxes.

I/ Une Indochine occupée et "assujettie" à la France.

A. Un protectorat soumis politiquement, juridiquement et d'un point de vue de l'éducation, à la France, d'une manière relativement violente.

Politiquement :

En Indochine, statut de colonie : Sinon, protectorats : Annam, Tonkin, Laos et Cambodge. Différence : dans le protectorat, on maintient en place une administration nationale, indigène, qui s'occupe par exemple des impôts.

Administrateurs coloniaux désignés, ils donnent une coloration particulière à leur protectorat. Ho Chi Minh rappelle bien cette soumission :

Soumission des élites politiques. « condamnés politiques indigènes », ligne 19 : En effet, cette amnistie générale en faveur des politiciens étrangers, est le premier choix, la première demande d'HCM. Souligne l'importance de cette demande. En effet, à cette époque il était possible de retrouver des élites politiques dans des bagnes, emprisonnés. Plusieurs conspirations (via un « nationalisme d'Etat) sont organisées en 1908, 1913, 1915, 1917 sans succès. (complots violents). Qui ont fait que les oppositions étaient surveillées de près par les politiciens, gouverneurs français.

Ho Chi Minh explique alors qu'il souhaiterait un « régime de lois » à la place d'un régime de décrets (ligne 28). Le résident français, représentant du gouvernement de la république française, est installé à Hué. Il préside un conseil de protectorat, composé des chefs des départements administratifs de l'Annam, avec deux membres du conseil secret de l'empereur. Cet organe traite du fisc, des taxes et des travaux publics de l'Annam. Le résident français pouvait annuler une affectation ou un appointement. L'Annam est gouverné en théorie par l'empereur, assisté par son conseil secret, ou comat, composé de six ministres nommé par lui, celui de l'intérieur, de la guerre, des finances, du rite, de la justice et des travaux publics. Mais HCM avec sa dernière demande, souligne bien que ce conseil n'est en réalité que formel et que c'est bien la France et ses gouverneurs qui décident. En effet, elle ne prend pas en compte les « desiderata » indigènes. Càd qu'elle n'écoute pas les réclamations du peuple sur place. Et c'est pourquoi, une demande de liberté politique, et donc d'hommes indigènes au parlement Fr est faite. De sorte que la Fr, qui prend les décisions en dehors de l'Indochine, chez elle, n'impose pas ses idées sans savoir la réalité du pays.

B. Une justice inégale pour le peuple annamite.

En effet, la seconde revendication est celle de la même justice pour tous. La Fr utilisait des « instruments de terrorisation et d'oppression » càd qu'elle s'adonnait à la torture envers « la partie la plus honnête du peuple annamite ». Ici, HCM désigne en fait les rebelles, ou ceux qui de près ou de loin avaient rejoints les révoltes précédentes. Ils étaient violemment réprimés voir assassinés à l'aide de ces « tribunaux d'exception » ; càd des tribunaux hors du droit commun. = dissuade de recommencer.

C. Un accès à l'éducation limité.

La soumission de l'Indochine à la France se souligne aussi par le fait

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