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Le Commerce sous l'Empire-Romain Tardif

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Par   •  18 Juin 2018  •  Dissertation  •  5 511 Mots (23 Pages)  •  1 261 Vues

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LE COMMERCE SOUS L’EMPIRE ROMAIN TARDIF

Introduction

Alors qu’au IIème siècle de notre ère l’Empire atteint son apogée maximale avec une production agricole et des échanges commerciaux prospères, Rome était devenue grâce au commerce, la capitale économique du monde. Mais, un siècle plus tard, au IIIème siècle, ce commerce tend à s’affaiblir suite à une période de crise conjecturale qui va toucher plus ou moins directement plusieurs secteurs différents, et qui va perdurer jusqu’en 395, entre donc la période du Haut-Empire et la période de l’Empire romain tardif. Celui-ci qu’on appelle aussi Bas-Empire a des limites chronologiques qui ne sont pas datées de façons unanimes. On les fixe pourtant entre les années 284 et 476. Le commerce romain reposait principalement sur deux types de personnages, les negotiatores et les mercatores, et où la Méditerranée jouait un rôle essentiel. Il était régi par plusieurs règles qui permettaient son bon déroulement. Ce commerce était basé sur l’importation et l’exportation à travers tout l’empire, en quête d’échanges de produits spécifiques allant de ceux de premières nécessités aux produits de luxe. Le déclin du commerce dans l’Empire Romain commença donc au IIIème siècle, et plus précisément en 235 quand débutèrent de nouvelles guerres aux frontières Nord et Est de l’Empire. La crise monétaire engendrée s’est ajouté aux difficultés de circulation commerciale et ce qui eût pour conséquence l’appauvrissement des provinces d’Occident mais aussi d’Orient, ainsi que de perturber le trafic maritime. Nous pouvons nous demander dans quelles mesures la période de crise du IIIème au IVème siècle a-t-elle impacté le commerce romain, prospère au siècle précédent? D’abord nous verrons sur quoi repose le commerce avec, dans un premier temps, le détail de qui fait le commerce et par quelles lois sont-ils régis, le rôle majeur du commerce maritime avec comme principal acteur la Méditerranée, puis les relations d’importations et d’exportations. Ensuite, nous aborderons la crise commerciale qui fût l’un des facteurs potentiel du déclin de l’Empire en expliquant la crise monétaire et son influence directe sur le commerce et les conséquences de cette crise commerciale. Mais nous verrons pour finir que celle-ci a été relative.

  1. Sur quoi repose le commerce ?
  1. Qui fait le commerce et par quelles lois sont-ils régis ?

Le commerce reposait sur un trafic de marchandises qui s’accompagnait d’échanges entre deux types de personnes. Ces dernières jouaient un rôle important dans le commerce puisque c’est grâce à elles qu’il pouvait fonctionner. Elles participaient au fonctionnement de l’économie de l’Empire. Ces deux marchands sont les negotiatores et les mercatores. Les negotiatores étaient des romains qui, dans le domaine du commerce, s’adonnait au negocium qui rassemblait les negotia, soient les affaires dont on devait se soucier. Les negotiatores étaient donc au début de l’utilisation de ce mot, des hommes d’affaires dont les activités ne concernaient pas seulement le commerce. Il existe deux sous-types de negotiatores dépendant d’une autre activité : les argentarii qui sont des banquiers et changeurs, et les nummilarii, d’un rang inférieur. La première fois qu’a été utilisé l’expression « qui negotiantur », ce qui veut dire « qui font des affaires » est datée de 87 avant JC sur des inscriptions provenant de Délos. Pour revenir à un sens plus large, le negotiator est un homme d’affaire s’impliquant dans les activités commerciales. C’était un citoyen romain représenté comme un membre à part entière de l’autorité romaine dans les provinces. En tant que commerçant, il vend des produits de base ou bien des produits de luxe. Les negotiator se déplaçaient pour aller choisir des marchandises, sans obligatoirement repartir avec elles. Ils revendaient par la suite leurs marchandises acquises en grande quantité à des revendeurs. Les mercatores, quant à eux, étaient contrairement aux negotiator des fabricants transportant leur marchandise qu’ils revendaient. En grec, le mercator désigne un commerçant qui voyage par mer ou sur terre pour affaires. En latin, le « mercator » désigne plus simplement le marchand. Pour être un mercator, le droit romain retient une condition indispensable : il faut qu’il y ait un trafic de marchandises. Leur situation était d’après les sources, assez mauvaises. Ils étaient souvent contraints de travailler pour l’Etat et de transporter la marchandise pour leur propre compte moyennant un dédommagement de faible importance. Ces marchands étaient soumis à des règles ou des lois particulières qui permettaient le bon déroulement du commerce. Il existe aujourd’hui peu de sources juridiques romaines à ce propos. Nous savons qu’Augustin d’Hippone, auteur chrétien du IVème siècle parle de « commerciales tabulae ». Ce sont des documents commerciaux, mais nous n’en avons pas plus d’information. Nous savons aussi qu’au début du IIIème siècle, la loi imposait aux banquiers, de tenir et de conserver des registres de comptes et d’être capable de justifier chaque écriture. Les gens de commerce étaient très importants pour assurer une paix sociale et des ressources financières à l’Empire. En effet, ils ravitaillaient la population et leurs activités servaient de base à des prélèvements fiscaux. Il y avait une taxe sur la circulation des marchandises qui s’appelait les portoria. C’est cette taxe qui nous intéresse aujourd’hui. Dérivée de « portus » qui signifie « port », ce sont les perceptions faites au titre des droits de port, de droits de douane et de péage. Cette taxe qu’on appelle le portorium est un impôt à payer lorsqu’on franchissait les limites de terre ou de mer de la cité romaine. Il était obligatoire de s’acquitter du portorium pour passer avec ses marchandises sur les rivages ou les limites de terre de la dite cité de passage. Le portorium est la taxe où l’on retrouve le plus de renseignements car elle a été établie dès le commencement de Rome et a survécu jusqu’à la chute de l’Empire. Nous trouvons cette loi dans trois sortes de lieux : à la frontière, soit de l’Empire Romain, soit des différentes provinces qui le composaient, à l’entrée de certaines villes ou bien sur des routes ou au passage d’un pont. Il répond donc à trois impôts dont la douane, les octrois et les péages. La douane est un droit qu’il fallait payer à l’Etat au moment où l’on passait la frontière pour introduire des produits étrangers ou exporter des produits locaux. L’octroi était une taxe établie quant à elle par une ville, à ses portes, sur les marchandises qu’on y veut faire entrer. Pour finir, les péages étaient des redevances imposées aux voyageurs sur les chemins et passages des rivières. On peut constater cependant que les romains ne font aucune différence entre ces trois impôts. Ils appellent juste cela le portorium. Il y a par contre deux sortes de portoria. Le portorium maritimum, concernait le commerce maritime et le portorium terrestre concernait, lui, le commerce terrestre.  Le premier se payait dans les ports et le second sur les frontières, des terres de l’empire ou des provinces. Les portoria étaient rangés parmi les vectiglia, qui désignait les droits d’entrée et de sortie des marchandises. Il y avait plusieurs circonscriptions douanières dans l’Empire Romain avec un taux du portorium différent pour chacune d’elle. Cet empire était divisé en neuf circonscriptions douanières avec la Bretagne, l’Illyricum, les Gaules, l’Espagne, l’Afrique, l’Egypte, l’Asie, la Sicile et l’Italie. Sous le Bas-Empire, aucun empereur n’a tenté de supprimer le portorium. En effet, on a la preuve que l’impôt continua à exister grâce au Code Théodosien et Justinien, qui y rapportent des informations. Cet impôt dura jusqu’au début du Moyen Age.

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