La démocratie athénienne

Nuancez l'affirmation suivante : "Aux Ve et IVe siècles avant notre ère, la population athénienne a directement exercé les pouvoirs de la cité."

INTRODUCTION :

 « La démocratie c’est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » déclara Abraham Lincoln, président des Etats-Unis de 1860 à 1865. Cette idée de la démocratie, soulevé par Abraham Lincoln naquit à Athènes, berceau de la civilisation occidentale. La démocratie Athénienne, ancêtre de toutes les démocraties modernes fut un tournant majeur dans l’histoire de l’humanité. Cette idée apparait en Grèce alors que les pouvoirs politiques étaient auparavant détenus uniquement par des régimes oligarchiques, c’est-à-dire que le pouvoir était détenu par une fraction minoritaire de la population.

Argument 1 :  L’Assemblée du peuple comme moteur de la démocratie directe

Les citoyens athéniens exercent directement les pouvoirs de la cité au travers de l’Ecclésia, c’est-à-dire l’Assemblée du peuple qui est un ensemble de citoyens se réunissant sur la colline du Pnyx afin d’adopter, de proposer ou d’écarter des décrets. Cela est rendu possible grâce au principe d’isègoria consistant dans le fait que chacun pouvait proposer un décret ou une modification d’un décret. L’assemblée devait statuer en début d’année sur les normes pour en réviser certaines. Les citoyens devaient également élire certains magistrats et statuer sur les dénonciations publiques d’un magistrat (pour corruption ou manquement à ses prérogatives).

 Les citoyens réunis en Assemblée décidaient de la guerre et la paix et décider de qui seraient les magistrats les plus importants. Ils avaient donc un pouvoir considérable.

Cependant les citoyens Athéniens devant être proche de trente mille ne pouvaient pas tous siéger à un même endroit. On estime à 6 000 personnes la capacité d’accueil de citoyens sur la colline du Pnyx pour les Assemblées. Ne pouvait donc assister à l’Assemblée qu’une fraction de la population. L’on peut également supposer que cette fraction de la population n’est en réalité composée principalement que de citoyens de la ville et non de la campagne. Les réunions de l’Assemblée commençant au levé du jour, il n’apparaît pas évident pour les gens de la campagne de se déplacer jusqu’à là.

Argument 2 :

Les Grecques considéraient le tirage au sort comme la fonction la plus démocratique possible. Elle permettait à chaque citoyen de la cité d’aspirer à des charges de magistratures. Pour les Grecques, il n’est pas nécessaire d’avoir des compétences pour exercer une fonction politique. Ainsi, sur les 700 postes de l’administration Athéniennes, 600 étaient pourvus par le tirage au sort.

Il s’agit là d’administrateur ou exécutant. La plupart des magistrats instruisent des dossiers, convoquent des instances, mettaient les décisions de ces instances à exécution. Pour la déclaration de Guerre, en amont les bouleutes (conseillers des 500)) recevaient les représentants des cités étrangères. Ils préparaient donc le débat en Assemblée, proposées des décrets, etc. Une fois la guerre déclarée ils devaient informer toute la Cité de la guerre en cours, mobilisent les soldats, etc. Ils devaient informer des décisions de l’Assemblée et mettre en œuvre la décision (stratèges et chefs de l’armée Athénienne). Ces charges n’avaient qu’une durée annuelle et ne pouvaient pas être occupées par les mêmes personnes 2 années successives. Tous les citoyens de plus de 30 ans pouvaient accéder à ces magistratures.

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