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La citoyenneté à Rome.

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Par   •  11 Novembre 2016  •  Cours  •  783 Mots (4 Pages)  •  1 336 Vues

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I. Etre citoyen dans l’Empire romain

a) Une citoyenneté ouverte

Dans l’Empire romain, la citoyenneté est un statut personnel héréditaire qui se traduit par une série de droits et devoirs. Historiquement, elle manifeste d’abord l’appartenance à une cité : à l’origine, seuls les hommes libres habitant sur le territoire de la ville de Rome sont citoyens romains. La conquête du bassin méditerranéen par les Romains transforme ensuite ce territoire exigu sur plusieurs continents. A cette expansion correspond une large extension de la citoyenneté, dès le début de l’histoire de Rome : pour le 1er et le 2e siècle, on parle ainsi de citoyenneté « ouverte » pour désigner la relative facilité d’acquisition d’un statut qui constitue un fondement de la société romaine. Cet octroi progressif et constant de la citoyenneté aux populations conquises est un trait essentiel de la civilisation romaine. A l’échelle de l’Empire, les citoyens romains, sont estimés à 1 million.

b) Devenir citoyen

Sous l’empire, la citoyenneté peut être donnée individuellement : l’esclave affranchi devient citoyen, tout comme le soldat ayant accompli son service militaire dans l’armée romaine, après une cérémonie pendant laquelle l’homme revêt la toge virile. Elle peut aussi être attribué collectivement, et être alors conférée à une communauté entière. Ce processus, entamé en Italie au 1er siècle av. JC., s’accélère et touche l’ensemble des provinces (circonscription administrative de l’Empire dirigée par un gouverneur nommé par le Sénat ou l’empereur), au 1er et 2e siècle de notre ère. Enfin des solutions intermédiaires existent, comme l’octroi du droit latin (statut conféré à une cité ou à une communauté, par lequel les personnes exerçant une magistrature dans cette cité, l’élite locale, deviennent ensuite citoyens romains). Par rapport aux cités grecques, l’Empire romain se distingue donc par un octroi large de la citoyenneté, ce qui a surpris les Grecs quand ils ont vu les Romains intégrer directement dans la citoyenneté d’anciens esclaves ou des populations entières. Cependant, elle reste limitée, l’esclave affranchi n’a pas accès à certaines magistratures les plus influentes mais il peut voter à certaines assemblées ainsi que devenir soldat.

c) Un statut attractif qui évolue

La citoyenneté romaine se caractérise également par les droits qui l’accompagnent. Dans la vie civile, elle se manifeste d’abord par le port de la toge et l’utilisation des tria nomina (reprise du nom de l’empereur qui donna la citoyenneté). Dans d’autres domaines, certains de ces droits constituent de vrais privilèges, notamment le fait de pouvoir participer à la vie publique, les garanties judiciaires, ou encore les exemptions fiscales. Toutes ces dispositions constituent autant d’incitations à devenir citoyen romain. L’ensemble des citoyens ne forme cependant pas un groupe homogène. Ainsi, les femmes romaines ont bien la citoyenneté et la transmettent à leurs enfants, mais elles n’ont pas plus de droits politiques que les femmes grecques. De plus, l’évolution historique conduit à une hiérarchisation croissante de la société romaine à la tête de laquelle se trouve l’empereur. Etre

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