La Phrasikleia Kore
Commentaire d'oeuvre : La Phrasikleia Kore. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marie Narzis • 5 Novembre 2020 • Commentaire d'oeuvre • 566 Mots (3 Pages) • 782 Vues
Histoire de l'art antique
Commentaire
La Phrasikeia Kore
La Phrasikeia Kore est une des rares sculptures parfaitement conservée. Elle date d'environ 550 avant J.-C., ce qui correspond à la période archaïque. La Phrasikeia kore fut érigée en Grèce, représentant une jeune femme morte célibataire. Cette statue, faite du marbre de Paros, fut sculptée par Ariston de Paros. Trouvé en 1972 dans l'ancienne ville de Myrrhinous en Attique, elle réside maintenant au musée national archéologique d'Athènes. Il s'agit d'une ronde-bosse qui avait pour but d'être le marqueur de tombe de la défunte. Grâce à son incroyable conservation, il s'agit bien de l'original ayant pour dimension 211 centimètres de haut.
La Kore se tient debout, droite, les pieds entièrement posés à plat. Ses jambes sont tendues et il n'y a aucun mouvement du bassin ce qui démontre alors des lignes de construction très verticales. De plus le sculpteur a choisi de privilégier le point de vue frontale pour la Phrasikleia kore. C'est une femme mince avec la taille marquée par une ceinture. On remarque que les proportions morphologiques sont respectées. La femme représentée porte un long péplos décoré de fleurs et méandres, ce qui donne un aspect très souple et fluide à la statue. Malgré tout le rendu de l'étoffe est lourd, sans aucune impression de transparence. Ses pieds chaussés de sandales sont découverts. Outre, son bras gauche et plier devant sa poitrine et tient une fleur de lotus fermée, tandis que le bras droit est tendu et a l'air de tenir fermement le péplos. Quant à son visage, il paraît plutôt allongé mais possède tout de même des traits très doux rehaussant les pommettes. Sa chevelure est tressée en perle et trois mèches retombent sur son torse. En plus d'être couronné, elle porte d'autres bijoux comme des boucles d'oreilles et un collier. L'expression du visage est presque stoïque hormis un léger sourire qui se laisse deviner.
Lorsque le sculpteur décide d'habiller sa statue avec un péplos, il décide aussi d'interprêter la mode typique de l'époque pour les femmes grecques au Ve siècle av J.C. Outre ce détail la jeune femme porte dans sa main gauche une fleur de lotus fermée. Cette dernière se trouve être un symbole funéraire égyptien utilisé par les Grecs à l'époque. Rajoutons aussi qu'il est d'usage d'orner les morts d'une couronne florale. Sa fonction est donc bien celle d'un marqueur de tombe. De plus, la chevelure aussi et davantage travaillée et le visage plus réaliste avec un sourire archaïque. Ces éléments sont de véritables prouesse technique car le sculpteur prouve alors une maîtrise du drapé et des détails sur un matériaux tel que le marbre alors qu'auparavant les kouroi et kore étaient nu sans vêtements ni bijoux. Ceux sont surtout les traits du visages plus naturels qui nous informe d'une césure entre les anciennes Korai qui elles, étaient plus graphiques. Enfin, le fait que le sourire archaïque soit encore présent nous apprend qu'il reste un peu de temps avant l'art du pré- classicisme. La période archaïque est donc bien celle d'une révolution artistique chez les Grecs surtout
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