La Jacquerie
Compte Rendu : La Jacquerie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mimous • 9 Avril 2013 • 1 594 Mots (7 Pages) • 1 119 Vues
La jacquerie
Introduction : La jacquerie est une Révolte paysanne qui affecta en 1358 la région parisienne et principalement l'Île-de-France, le Beauvaisis et la Brie ; la première manifestation eut lieu le 28 mai à Saint-Leu-D’esserent. Principalement dirigé contre les nobles. Ce fut un soulèvement spontané d’une telle ampleur, que malgré sa durée éphémère, son nom est rester pour désigner universellement les rebellions paysannes d’envergure. Née d'une dépression économique amorcée depuis la fin du siècle précédent, la jacquerie fut à certains égards une révolte de la misère et une conséquence de la guerre de Cent Ans et de la peste noire. Mais elle fut surtout la contestation d'un système seigneurial de moins en moins adapté aux nécessités de l'exploitation, alors qu'une longue stagnation des prix céréaliers privait le tenancier de ses profits et incitait le propriétaire noble ou bourgeois à renforcer ses exigences. Le mécontentement général contre la noblesse, consécutif à la défaite de Poitiers (1356), ne fit évidemment qu'aggraver le malaise au sein duquel éclata la jacquerie.
Nos deux documents sont des extraits de chroniques c est a dire un Recueil de faits historiques rédigé en respectant un ordre chronologique qui relatent les faits de la jacquerie de 1358 en mettant en avant la violence, l’idéologie et les abus des paysans contre les nobles durant cet évènement.
D’abord, nous avons l’extrait d’une chronique faites par Jean de venette, connu pour avoir achevé en 1357 un vaste récit versifié intitulé Les trois maires. L’auteur reste anonyme se dit en effet originaire de Venette, près de Compiègne, et il est probable qu’il appartient à l’ordre du Camel qui est un ordre religieux catholique . On sait encore qu’il est né vers 1307/1308 et qu’il dut mourir peu après 1368. La chronique dite de jean de Venette se présente, dans tous les manuscrits, sauf un, soudée aux continuations de guillaumes de Nangis. Cette chronique est un des documents historiques les plus remarquable du XIVème siècle. Elle couvre 28 années (1340/1368), le texte s’achevant au début de 1368, mais les derniers mots ne sont pas une fin. Sans doute la maladie ou la mort ont-elles empêché l’auteur de poursuivre. Dans cette chronique l’auteur s’y montre très scrupuleux de la véracité de son récit. Par ses origines, par ses gouts, c’est un rural, dont les préférences vont aux paysans.
Puis il y a l extrait de la chronique de Froissart qui est un Poète et chroniqueur français. Entre 1361 et 1369, Froissart séjourna en Angleterre au service de Philippa de Hainaut, devenue reine par son mariage avec Édouard III. Après la mort de celle-ci, il se retira à Valenciennes. Ordonné prêtre, il obtint une cure près de Mons. Il fréquenta la cour des ducs de Brabant, fut chapelain de Beaumont et chanoine de Chimay. Il voyagea en France, en Italie, aux Pays-Bas.
A travers les deux extraits de chroniques nous tenterons de répondre la question suivante : Comment les deux chroniqueurs imposent leurs visions différentes qui traite d’un meme evenement ?
Pour cela, nous verrons d’abord les causses du mouvement ensuite nous verrons le déroulement des révoltes.
TEXTE1 de Venette : Dans le premier, nous avons une vue d'ensemble de toute la révolte : d'abord un développement sur l'appellation ironique et méprisante de « Jacques », ensuite la mention des massacres commis par les deux partis. - Puis on a un récit un peu plus détaillé qui comprend lui-même trois éléments : les violences des Jacques contre les nobles, une réflexion morale sur cette révolte légitime selon l'auteur mais qui dégénère ensuite, enfin la contre-jacquerie menée par les nobles.
A – La cause du mouvement
1) Ce que nous apprend le texte
On peut noter tout d'abord le début qui traite du surnom de « Jacques Bonhomme ». L'auteur souligne le caractère méprisant de ce terme qui est ensuite relevé par défi par les révoltés. Beaucoup plus important est cette phrase qui se trouve dans le second paragraphe « ceux qui au départ s'étaient lancés dans cette affaire par amour de la justice et parce que leurs seigneurs loin de les défendre les opprimaient descendirent à des actes vils et abominables... » On y trouve à la fois un jugement favorable du mouvement inspiré selon l'auteur par « l'amour de la justice », une certaine idée de la seigneurie considérée comme une protection et enfin la preuve de l'importance du cadre seigneurial. Retenons ces deux derniers points. Le cadre seigneurial demeure l'une des structures fondamentales du monde paysan à côté du village et de la paroisse. Son importance en dépit des profonds changements intervenus : montée de la puissance de l'Etat qui rogne les autonomies seigneuriales (notamment dans le domaine de la justice), appauvrissement de la noblesse (guerre, luxe, degradation de la monnaie donc des revenus fixes établis en monnaie de compte). Le seigneur d'autre part est conçu comme un protecteur. Remarque très
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