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L'invention De La Citoyenneté Dans Le Monde Antique

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Par   •  11 Novembre 2014  •  642 Mots (3 Pages)  •  1 370 Vues

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Athènes au Vème siècle av J.-C., et Rome, de la République à l'Empire, ont inventé la citoyenneté, c'est-à-dire l'idée que les habitants n'étaient pas de simples sujets, mais participaient à la vie politique, à la vie de la cité. En quoi nos principes et nos pratiques de la citoyenneté héritent-ils de l'exemple antique ?

A Athènes comme à Rome, la citoyenneté repose sur la notion de cité, réalité politique et non territoriale. Dans le cadre de celle-ci, les habitants sont reconnus comme partie prenante de la chose publique, de la "res publica". Seulement, l'extension de cette reconnaissance varie en fonction de la définition statutaire de la communauté politique : très limitée à Athènes, où les conditions d'accès excluaient de fait la grande majorité de la population (femmes, esclaves, étrangers, esclaves) de la citoyenneté , celle-ci s'élargit dans l'empire romain jusqu'à déboucher, avec l'édit de Caracalla, en 212 ap. J.-C., sur une citoyenneté quasiment universelle. Les démocraties modernes, en France par exemple, concoivent également la vie politique comme communauté politique de citoyens. La différence étant que les conditions d'accès se sont progressivement élargies : la citoyenneté française est liée à la nationalité, et sans discrimination de sexe (depuis 1945) ou de condition économique.

L'exercice de la citoyenneté repose, dès l'Antiquité, sur le vote, qui manifeste l'implication du citoyen dans la vie de la cité. Si le citoyen est véritablement souverain dans l'Athènes antique, puisque par le vote il élit ses réprésentants, vote les lois ou accède aux magistratures, il en va autrement dans le domaine romain où la maîtrise politique échappe aux citoyens, particulièrement à partir du principat d'Auguste. En ce sens, notre démocratie hérite bien davantage d'Athènes que de Rome [, même si l'on peut soutenir l'idée que la construction européenne dépossède en partie les citoyens européens de la maîtrise des décisions qui les concernent]. Quoiqu'il en soit, d'autres droits sont associés à la citoyenneté antique, ce sont les droits civils (sujets de droits protégés par la loi ; droit de mariage ; droit de propriété). Si nous avons hérité de ces droits, nos régimes les ont complété par d'autres, à l'époque moderne (DDHC de 1789 notamment) et contemporaines (les droits sociaux et économiques en 1945).

Les devoirs sont la contrepartie des droits, aussi bien de nos jours que pour les exemples antiques. Nous avons conservé l'idée que l'appartenance à la communauté politique était assortie de certains devoirs. Outre le respect des lois, nous avons repris la notion de devoirs économiques (impôts directs et indirects, dûs par tous les citoyens romains ; principe d'une redistribution des riches vers les pauvres contenue dans l'institution des liturgies), mais d'autres sont tombés en désuétude : les devoirs religieux [quoique cela puisse être nuancé : aux Etats-Unis par exemple, où l'on peut parler d'une religion civique], et plus récemment devoirs militaires, puisque en 1996, le service national a été abandonné.

Enfin, la

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