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Histoire des institutions et des faits sociaux

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Par   •  8 Octobre 2019  •  Cours  •  32 983 Mots (132 Pages)  •  676 Vues

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HISTOIRE DES INSTITUTIONS ET DES FAITS SOCIAUX DES 19e ET 20e SIÈCLES

Examen : écrit 1h avec 10 questions de connaissance et une grande question où l’on identifie la problématique et y répondre

INTRODUCTION

En octobre 1813, le 1er empire connait de très graves difficultés et est tout proche de s’effondrer sous les coups portés par la coalition européenne que Napoléon 1er a dressée contre la France. Elle comprend l’Angleterre ; la Prusse, l’Autriche et la Russie. Il déclare à quelques fidèles « après moi la révolution ou plutôt les idées qu’ils m’ont faites reprendront leur cours, ce sera comme un livre dont on ôtera le signet en recommençant la lecture à la page où on l’a laissé ». Cet aveu d’octobre 1813 signe comme un constat d’échec pour Napoléon 1er car lors de sa prise de pouvoir en décembre 1799 il dit « la révolution est finie et fixée aux principes qui l’ont commencé ». En 1813 il se rend compte que la révolution n’est pas terminée et que son régime ne s’est pas implanté profondément dans le pays et que si ce pays est calme c’est parce que son régime est devenu autoritaire (dictature).

Une fois politique effacé en 1814, la révolution ne pourra que reprendre son cours, un moment suspendu. Cette prophétie se réalise puisqu’entre 1814 et 1875 la France sera le théâtre de trouble et révolution répétés : 1830 ; plusieurs en 1848 (février et juin) ; coup d’État sanglant en 1851 ; mars 1871 et la commune de Paris.

Cette France du 19ème montre l’image d’un pays incapable de stabilité politique : 2 monarchies constitutionnelles (restauration 1814-1830 / 1830-1848) ; la 2ème république (1848-1851) ; 2nd empire (1851-1870). Puis 5ans d’hésitation entre monarchie et république pour choisir en 1875 la 3ème république (1875-1940). Le pays va enfin trouver une relative stabilité constit.

Ce cycle est exactement le même de 1799 à 1814. Tout laisse à penser que la France refait au 19ème siècle sa grande révolution qu’elle ne terminera qu’en 1875 (1879) une fois que la 3ème république sera aux mains des républicains, des députés au sénat puis à la république.

Cette instabilité politique est en lien direct avec les années 1789-1804, la révolution et l’empire ont légué au pays un héritage très riche et très complexe qui fascine les Français du 19ème S mais les divisent aussi. La fascination se voit au 19ème dans la multitude d’écrits politiques consacrée à la révolution émanant des personnalités du 1er plan aux commandes du pays : ‘’François Guizot’’ ; ‘’Adolphe Thiers’’ ; ‘’Alphonse de la Martine’’ ; ‘’Alexis de Tocqueville’’ ; ‘’Louis Blanc’’.

Ces hommes passent leur temps à écrire sur la révolution, on y voit très bien la tyrannie. Cette fascination est partagée par les Français qui réagissent comme leurs dirigeants : ils pensent leur identité politique par rapport à la révolution. L’héritage politique de la révolution est complexe et contradiction, source de contradiction.

Cet héritage est d’abord une lutte particulièrement violente entre 2 France : celle de l’AR, fidèle des Bourbons et contre révolutionnaire puis la France Fille de la révolution qui accepte le fait révolutionnaire et n’a aucune envie de retourner à la période avant révolution. Le problème c’est qu’elle n’est pas d’un bloc, la révolution à esquisser des projets politiques très différents et pas toujours compatibles entre eux.

  • Les libéraux du 19ème : des hommes qui défendent un projet politique d’une monarchie constitutionnelle limitée respectueuse d’un certain nombre de libertés politiques (conscience et d’expression). Elle devrait lier l’égalité devant la loi mais pas plus loin. Un droit de vote réservé qu’à une élite pour éviter tout débordement populaire (projet constit de 1789).
  • Les républicains du 19ème : souhaite porter le projet de la constit de 1793 (constit de l’an 1) célèbre dans la déclaration des droits qui proclamaient le suffrage universel.  
  • Les amoureux de l’ordre et de la grandeur de la France du 19ème (bonapartiste).

Entre les uns et les autres, un accord est très difficile à trouver, on va s’en rendre compte très vite avec la leçon de la restauration (accord impossible entre enfant de la révolution et nostalgique de l’AR). Tout régime qui fera mine de faire un retour avant 1789 est condamné à tomber à l’issue d’un épisode révolutionnaire. L’accord n’est pas non plus facile entre les héritiers de la révolution, libéraux ne supportent pas les idées républicaines, synonyme de Robespierre, terreur et de guillotine. À l’inverse les républicains pensent que les idées libérales ne sont qu’une étape et non une fin en soi…

Dans ces conditions les antagonismes demeurent violents et ne cessent pas avec la république. On les trouvera jusqu’à la révolution. Ces deux groupes français donnent l’idée de refaire une constitution mais avec une nouveauté qui est économique : LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE. Elle va toucher le pays dès 1840 et profondément le transformer en passant d’un pays profondément rural avec des fortunes foncières à se densifier et où la richesse mobilière sera de plus en plus importante, cette entrée dans l’âge industrielle s’accompagne de la naissance d’une classe ouvrière qui est misérable et qui pose des problèmes nouveaux.

Elle va faire naître un courant de pensée lié au 19èmeS, la famille des socialistes. Elle va aussi faire naître la peur sociale ; la peur des possédants devant ceux qui ne possèdent rien et qui _ parfois violemment le partage des richesses. Cela s’amplifie dès 1840 : l’une des clés d’explication de l’échec de la 2ème république.

En 1879, on trouve enfin la solution de l’équation : un gouvernement de forme républicaine (État de droit sans monarque héréditaire) menant une politique libérale, respectueuse des principes modernes de 1789 mais globalement conservateur sur le plan social. Il s’est engagé à ne pas porter atteinte aux libertés fondamentales. Ce projet pose une entente entre les Libéraux et républicains.

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