Genèse et approbation des régimes totalitaires
Commentaire de texte : Genèse et approbation des régimes totalitaires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gagarock • 28 Octobre 2014 • Commentaire de texte • 340 Mots (2 Pages) • 609 Vues
Question : Genèse et affirmation des régimes totalitaires
(soviétique, fasciste et nazi)
PROBLEMATIQUES
Les régimes totalitaires dans l’entre-deux guerres : genèse, points communs et spécificités
Il convient de mettre l’accent sur quelques idées essentielles en prenant en compte le contexte et
l’évolution des historiographies sur cette question.
Le concept de totalitarisme a été longtemps controversé : perçu comme une volonté de mettre les
régimes fasciste, stalinien et nazi sur le même plan, il a été accusé d’induire une banalisation du
nazisme. Les communistes et leurs « compagnons de route » intellectuels l’ont dénoncé comme étant
une arme antisoviétique au temps de la guerre froide.
L’adjectif « totalitaire », utilisé pour la première fois en 1924 par le libéral italien Giovanni Amendola
pour dénoncer l’emprise du fascisme, a été repris à son compte pas Giovanni Gentile, théoricien du
régime et par Mussolini lui-même. Les nazis ont, quant à eux, parlé d’ « État total ». C’est au moment
du pacte germano-soviétique que s’affirme vraiment le mot de « totalitarisme ». Ce concept a été
développé ensuite par Hannah Arendt (Les origines du totalitarisme 1951), puis par des politologues
américains, qui ont dégagé des critères précis (idéologie globalisante, parti unique, police secrète
faisant régner la terreur, monopole de l’information et des armes, économie dirigée). Leur pensée a été
relayée en France par Raymond Aron.
Ce concept est-il opératoire pour des historiens ? Une comparaison historique de ces régimes
est-elle possible ? Il ne s’agit pas de mettre en évidence un modèle unique, mais de dégager les
spécificités de chaque régime, par delà un certain nombre de ressemblances. Cette comparaison
historique s’est longtemps heurtée à un tabou, au-delà même de la chute du mur et de la disparition de
l’URSS, comme le montrent les polémiques autour du livre de François Furet Le passé d’une illusion
(1995) et du Livre noir du communisme (1997). Cependant plusieurs historiens se sont lancés dans
une analyse comparée portant aussi bien sur la genèse de ces régimes que sur les points
communs et les spécificités de leurs fonctionnements respectifs.
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