Biographie de Louise Weiss

Si Louise Weiss a joué un rôle clé dans le combat pour l'obtention du vote des femmes, plus que le féminisme, le centre de son combat et de son œuvre fut l'Europe. Agrégée de l'Université française et diplômée de l'université d'Oxford en 1914, alors mobilisée pendant quatre ans au service des blessés puis des prisonniers, bouleversée par les ravages de la guerre elle fonde dès 1918 l'hebdomadaire L'Europe nouvelle, qu'elle quitte en 1934 : l'arrivée au pouvoir des Nazis lui paraît rendre impossible la fraternité franco-allemande.

Estimant que l'accession des Françaises au droit de vote préviendrait un nouveau conflit, c'est dès lors pour "l'égalité des droits politiques des Français et des Françaises" qu'elle milite, créant en 1935 l'association La Femme nouvelle et présentant sa candidature symbolique aux élections municipales de 1935 et législatives de 1936.

Résistante pendant la Seconde Guerre mondiale, elle parcourt ensuite le monde. De ses périples, elle tire une série de livres et de films documentaires de premier ordre, et fonde avec Gaston Bouthoul l'Institut de polémologie (littéralement "science de la guerre"), avant de créer à Strasbourg l'Institut des sciences de la paix dans le cadre de la Fondation de France. Dans le même temps, la journaliste achève les six volumes de ses Mémoires d'une Européenne et crée La fondation Louise Weiss en 1971.

Elle devient députée européenne en 1979, lors de la première élection au suffrage universel. Au soir de sa vie, elle prononce, au titre de doyenne, le mémorable discours d'ouverture de la première session du Parlement élu par l'ensemble des citoyens européens.

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