Biographie d'André Gide
Fiche de lecture : Biographie d'André Gide. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 29 Juin 2014 • Fiche de lecture • 530 Mots (3 Pages) • 1 198 Vues
André Gide (Paul Guillaume André Gide selon l'acte de naissance) est un écrivain français né à Paris 6e le 22 novembre 1869 et mort à Paris 7e le 19 février 19511.
Issu d'une famille de la bourgeoisie protestante, partageant sa vie entre Paris et la Normandie, André Gide se découvre différent et assume à partir de 1893 son homosexualité lors d'un voyage en Afrique du Nord. Passé par la Suisse pour soigner son état nerveux, il écrit Paludes et, après la mort libératrice de sa mère, épouse sa cousine Madeleine et achève Les Nourritures terrestres, dont le lyrisme est salué par une partie de la critique à sa parution en 1897.
André Gide soutient le combat des Dreyfusards, mais sans militantisme, préférant les amitiés littéraires – Roger Martin du Gard, Paul Valéry ou Francis Jammes –, amitiés qui s'effaceront parfois au fil du temps, comme celle de ses jeunes années, intense et tourmentée, avec Pierre Louÿs. Il crée avec ses amis La Nouvelle Revue française dont il est le chef de file et joue alors un rôle important dans les lettres françaises. Parallèlement, il publie des romans sur le couple comme L'Immoraliste en 1902 ou La Porte étroite en 1909 qui le font connaître. Ses autres romans publiés avant et après la Première Guerre mondiale – Les Caves du Vatican, 1914, délibérément disloqué ; La Symphonie pastorale, 1919, son livre le plus lu, qui traite du conflit entre la morale religieuse et les sentiments ; Les Faux-monnayeurs, 1925, à la narration non linéaire – l'établissent comme un écrivain moderne de premier plan auquel on reproche parfois une certaine préciosité. Cependant, les préoccupations d'une vie privée marquée par la pédérastie assumée et le désir de bousculer les tabous sont à l'origine de textes plus personnels comme Corydon (1920-24), ou Si le grain ne meurt (1926), récit autobiographique qui relate sa petite enfance de grand bourgeois, ses attirances pour les garçons et sa vénération pour sa cousine Madeleine qu'il épousera tout en menant une vie privée compliquée.
Son œuvre trouve ensuite un nouveau souffle avec la découverte des réalités du monde auxquelles il est confronté. Ainsi le voyageur esthète découvre l'Afrique noire et publie en 1927 le journal de son Voyage au Congo, dans lequel il dénonce les pratiques des compagnies concessionnaires mais aussi celles de l'administration et l'attitude de la majorité des Européens à l'égard des colonies. Au début des années 1930, il s'intéresse au communisme, s'enthousiasme pour l'expérience soviétique, mais subit une désillusion lors de son voyage sur place à l'été 1936. Il publie son témoignage la même année, Retour de l'U.R.S.S., qui lui vaut les attaques haineuses des communistes. Il persiste cependant dans sa dénonciation du totalitarisme soviétique au moment des procès de Moscou et s'engage, parallèlement, dans le combat des intellectuels contre le fascisme.
En 1940, accablé par les circonstances, il abandonne la NRF et quasiment l'écriture en se repliant sur la Côte d'Azur, puis en Afrique du Nord durant la guerre. Après la guerre, il est mis à l'écart de la vie littéraire, mais honoré par le prix Nobel de littérature en 1947, et il se préoccupe dès lors de la publication de son
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