Étude d'une ancienne photographie prise par Augustus Sherman entre 1905 et 1925 à Ellis Island

Le document iconographique que nous allons détailler est une ancienne photographie prise par Augustus Sherman entre 1905 et 1925 à Ellis Island, représentant une famille hongroise probablement une famille immigrante. On y voit une femme d’une trentaine d’années avec ses enfants. Cette famille est entièrement féminine : il n’y a pas d’homme. La femme élève donc seules ses enfants. Les persécutions politiques en œuvres à l’époque dans les pays d’Europe de l’est ont amenés beaucoup de personnes à fuir leur pays natal. Le mari et le père est peut être mort suite à des conflits civils.

On constate un important flux migratoire à cette époque de l’histoire. Les émigrations se chiffrent par centaines de millions. Les principales destinations sont l’Amérique du nord, l’Amérique latine et L’Océanie. Les émigrants sont en majeure partie européens : les Anglos saxons fuient à cause de la grande famine de 1850 qui à frapper une grande partie de l’Irlande. Les européens de l’est tentent d’échapper aux persécutions politiques et religieuses. Les allemands et les scandinaves émigrent à cause de la situation économique ou pour faire fortune.

Elis Island est une des principales destinations des émigrés. Cette ile, au sud-ouest de Manhattan a en effet accueilli plusieurs millions de personnes au début du XXème siècle. L’entrée sur le sol des Etats-Unis n’est pas de toute facilité et des seules étapes longues permettent l’admission sur la terre des Américains : « l’île des larmes » n’accueille pas les immigrants. Elle les inspecte. Elle les ausculte. Elle les interroge. Le bureau de l’immigration, administré par le gouvernement fédéral, traque la maladie, vérifie le passé des migrants, scrute leurs opinions et leurs projets. L’Amérique se méfie de ces nouveaux migrants venus du sud ou de l’est de l’Europe, catholiques et juifs, et les soupçonne d’amener la maladie ou la délinquance. Chacun subi l’examen médical, puis ils sont regroupés par nationalité ou un inspecteur est charger de les interroger dans leur langue natale de leur passé des moyens qu’ils ont pour vivre et leur projets. Ensuite un montant de 150 francs est exigé plus deux dollar pour une admission définitive.

Dans cette photographie transparait la pauvreté ; en effet cette famille ne possède pas d’effet personnel. Ils n’ont probablement que ces robes afin de s’habiller. Les enfants sont visiblement très jeunes : ils n’ont qu’entre 2 et 10 ans.

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