Memoir Et Historien De La Guerre D'algerie
Commentaire d'oeuvre : Memoir Et Historien De La Guerre D'algerie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mima.b • 3 Mars 2015 • Commentaire d'oeuvre • 692 Mots (3 Pages) • 775 Vues
De 1954 à 1962, la guerre d'Algérie a été le conflit de décolonisation le plus douloureux pour la France. Conquise à partir de 1830, l'Algérie était la seule colonie de peuplement de l'empire français. Cependant, les populations musulmanes n'obtiennent pas une réelle égalité des droits ni une représentation politique. Le 1er novembre 1954, FLN lance une vague d'attentats. Le 18 mars 1962, les accords d'Évian sont signés et mettent fin à la guerre. C'est le temps de l'exil pour les Français d'Algérie – les « pieds-noirs » – et pour une partie des Algériens combattant du côté de la France les« harkis ».
En effet, dans le cas de la guerre d'Algérie, l'historien est confronté à une multiplication des points de vue qui correspondent autant à la diversité des situations vécues qu'à des prises de position politiques.
La mémoire de la guerre comme événement fondateur de la nation
• En Algérie, au lendemain de l'indépendance, le FLN prend le pouvoir et instaure un système de parti unique. Il établit donc une version officielle de la façon dont la guerre doit être commémorée. Elle prend le nom ou de « guerre de libération ».Le pouvoir dénonce les crimes de guerre commis pendant le conflit, occultant les violences perpétrées par le FLN sur les autres partis ou contre les harkis et les Français après les accords d'Évian.
• Par ailleurs, le pouvoir algérien utilise la participation de ses dirigeants à la guerre pour justifier le fait qu'ils exercent le pouvoir.
• La mémoire de la présence française est souvent effacée : les monuments commémoratifs français, notamment ceux des deux guerres mondiales, sont détruits ou transformés, ou renvoyés en France.
Une mémoire polémique
• À partir des années 1980, Les Berbères, et notamment les Kabyles, accusent l'État d'utiliser le mythe de la guerre nationale de libération
• Le régime réagit alors en faisant achever en 1982 un imposant mémorial destiné à la mémoire des martyrs, à Alger. Les termes de « martyr » et de « combattant » sont valorisés.
De la mémoire à l'histoire ?
• Cela étant, le pouvoir continue à défendre une version officielle de la guerre. Le nombre des morts, fixé parfois à un million par le régime, ne peut toujours pas être vérifié par les historiens algériens.
• Le pouvoir adopte une position ambigüe. En 2006, le président avait reconnu qu'il restait des zones d'ombre dans l'histoire de la guerre d'Algérie.
2. En France : de la mémoire occultée à la mémoire assumée
Une mémoire escamotée
• Au lendemain de la guerre, les Français souhaitent pour la plupart oublier le conflit. Les présidents de la République parlent d'« événements », mais jamais de « guerre ». Seule la gauche radicale, pour dénoncer le pouvoir, emploie ce terme. C'est la « guerre sans nom ».
• Il n'y a donc aucune commémoration officielle du conflit et le silence est fait autour des exactions de l'armée.
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