Les Etats Unis T Le Monde Depuis 1945
Mémoire : Les Etats Unis T Le Monde Depuis 1945. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lalala98 • 14 Mai 2015 • 1 541 Mots (7 Pages) • 819 Vues
Les États-Unis et le monde depuis 1945
Bien qu'ils aient été un temps contestés par leur grand rival soviétique, les États-Unis font incontestablement figure de puissance dominante sur la période qui court de 1945 à nos jours. Mais, si la puissance des États-Unis n'a jamais été aussi forte qu'alors, on peut s'interroger sur la manière et les fins au service desquelles elle a été utilisée. Longtemps marqués par leur tradition isolationniste, les États-Unis ne sont entrés qu'à reculons dans la Seconde Guerre mondiale et rien n'indiquait en 1945 qu'ils n'allaient pas revenir aussitôt à leur attitude de repli antérieure. Pourtant, il n'en fut rien et, depuis lors, le pays n'a cessé de parfaire sa puissance. Même la chute du rival soviétique n'a pas mis un terme aux ambitions de puissance américaines. Comment cette puissance s'est-elle affirmée et quelles sont ses limites ?
1. Les États-Unis dans la guerre froide
Une puissance inégalée au sortir de la guerre
• Les États-Unis sortent renforcés de la Seconde Guerre mondiale. Non seulement ils sont dans le camp des vainqueurs, mais ils ont subi des pertes matérielles et humaines bien moindres que celles de l'autre grand vainqueur, l'URSS. L'arme atomique, qu'ils viennent de mettre au point et dont ils ont pu tester l'efficacité au Japon, leur assure une prédominance absolue.
• Outre cette puissance inégalée, les États-Unis bénéficient d'une image positive dans l'opinion publique mondiale : ils sont perçus à la fois comme les libérateurs qui ont vaincu les nazis, et comme des protecteurs face à la nouvelle menace soviétique.
• Forts de ces atouts et contrairement au choix qui avait été fait après la Première Guerre mondiale de ne pas adhérer à la SDN, les États-Unis investissent toutes leurs forces dans la création de l'ONU. Celle-ci voit le jour lors d'une conférence organisée à San Francisco en 1945, et son siège est implanté à New York. Les États-Unis y prennent pleinement part puisqu'ils obtiennent un siège de membre permanent au Conseil de sécurité, assorti d'un droit de veto.
La confrontation avec l'URSS
• Officiellement alliés depuis la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l'URSS sont cependant très vite en conflit dans les faits, dès lors qu'il s'agit de se mettre d'accord sur la réorganisation de l'Europe suite à la défaite des puissances de l'Axe. Les Soviétiques souhaitent en effet étendre l'influence communiste sur l'Ancien Continent, ce qui contrevient aux intérêts stratégiques des États-Unis dont les fondements libéraux et capitalistes s'opposent radicalement au modèle communiste.
• Très vite, la rivalité entre les deux alliés vire à la confrontation. L'année 1947 constitue un tournant majeur qui marque l'entrée dans la guerre froide : désormais, les deux superpuissances sont clairement opposées.
• Pour renforcer leurs positions, chacune d'entre elles développe un puissant réseau d'alliances et déploie ses troupes le plus largement possible pour parer à toute attaque éventuelle de l'autre. Dans le cas des États-Unis, cette stratégie d'alliance passe par la création de l'OTAN (pour l'Europe), de l'OTASE (pour l'Asie) et de l'ANZUS (pour l'Océanie). Des troupes américaines sont déployées en Europe et au Japon.
• Le plan Marshall est pour sa part destiné à aider les pays alliés à se reconstruire au plus vite. De simple puissance, les États-Unis sont désormais devenus l'une des deux superpuissances qui se partagent l'hégémonie sur le monde.
La victoire
• De cette longue et étrange guerre qu'est le conflit américano-soviétique, les États-Unis sortent finalement vainqueurs en 1991. Mais cette victoire n'avait rien d'évident et, surtout, elle a été obtenue au terme d'un parcours chaotique marqué également par plusieurs sérieux revers.
• Les débuts de la guerre froide sont la période de tous les dangers : les deux Grands se jaugent et fixent au coup par coup les limites à ne pas franchir. Avec l'intervention en Corée (1950) et surtout la crise de Cuba (1962), les États-Unis montrent à Moscou leur puissance et leur détermination. Mais on perçoit aussi le risque que cette confrontation dégénère en un conflit total destructeur.
• La période de détente des années 1960 est de ce point de vue le signe d'une prise de conscience des limites de la stratégie de la tension. Mais elle est aussi la conséquence des difficultés rencontrées par les États-Unis qui s'engagent à fond dans la difficile guerre du Vietnam en 1964.
• Il faut attendre les années 1980 pour assister au « retour de l'Amérique » (R. Reagan) sur le devant de la scène. En relançant la course aux armements, en se montrant intraitables avec l'URSS présentée comme l'incarnation du mal absolu, les États-Unis parviennent à accélérer l'effondrement de leur rival et ainsi à triompher sans même avoir à combattre.
2. La tentation unilatéraliste
Le gendarme du monde
• Avec la disparition du rival soviétique,
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