Le Paleolithique

Archéologie nationale

Introduction :

Définition de l’archéologie du Robert « la science des choses anciennes »

Définition incomplète, plutôt « l’étude des activités des hommes depuis ses origines à travers les vestiges laissés ».

Archéologie se distingue de l’histoire (études des sources littéraires) dans le sens ou l’histoire commence avec l’apparition de l’écriture, elle ne peut exister avant, et l’archéologie avec l’apparition des objets (artefacts).

Christian Thomsen, en 1836, fait cette classification :

Préhistoire :

1. L’âge de Pierre

2. L’âge du Bronze

3. L’âge du Fer

Toutefois, évolution avec le temps, classification qui n’est pas jugée suffisante,  la Préhistoire correspond à ce qu’il y avait avant l’écriture, et l’âge du Bronze et du Fer sont contemporains de cette invention.

Nouvelle classification aujourd’hui :

1. Préhistoire : les âges de pierre (et seulement de pierre)

2. Protohistoire : les âges de bronze et de fer (apparition de l’écriture à différents endroits du globe)

3. Histoire : Antiquité, Moyen-âge

La première phase de l’âge de pierre est le Paléolithique. Il s’agit de la plus longue phase de l’humanité. Elle commence il y a 2.5 millions d’années B.P (« before present », convention, pas av. J.-C., correspond à l’année 1950).

De cette époque, très peu de vestiges, d’objets (proportionnellement à la production) nous parviennent, car ils passent à travers 3 filtres :

La conservation dans le temps (matériaux périssables)

La découverte par les contemporains

L’identification par les archéologues (pierre taillée ?)

Ce sont essentiellement les vestiges de pierre qui restent (c’est en raison des vestiges retrouvés qu’est nommée cette période)

I. Les débuts de l’homme

A. Avant le Paléolithique (vers 10 millions- 2.5 millions BP)

L’homme des origines avant le Paléolithique.

Avant la production d’objets, les hommes sont nommés primates.

Des premiers primates aux hominidés

Ils apparaissent il y a 70 millions d’années, à la fin de l’Ere Secondaire (le Crétacé), tardivement par rapport aux autres mammifères (200 millions d’années, au Jurassique).

Les primates se diversifient vers 65 millions d’années BP, après la mort des dinosaures.

Les premiers hominidés (des ancêtres communs avec les gorilles et les chimpanzés) apparaissent vers 20 millions d’années BP.

Le plus vieux vestige d’hominidés est le Kenyapithecus (14 millions d’années BP).

Des hominidés aux homininés

(gorillinés, paninés, homininés)

Entre 14 et 7 millions d’années BP, les homininés se divisent en plusieurs branches.

C’est ce que démontre la théorie d’Yves Coppens appelée « East Side Story », sur la séparation entre les primates et les chimpanzés.

Tandis qu’à une certaine époque les hominidés de l’Ouest se tiennent sur leurs 4 pattes, ceux de l’Est se serait dressés sur leurs pattes arrières pour survivre dans la savane qui supplante la forêt (il y a 10 millions d’années BP).

La bipédie est une des caractéristiques de l’humanité.

Toutefois, cette théorie est de nos jours remise en question.

En effet, « Toumai », à l’Ouest, entre 7 et 6 millions d’années BP présentaient des signes de bipédie (taille du crâne, petite taille, il ressemble plus au chimpanzé).

Il y a 6 millions d’années BP, « Ororin », est découvert au Kenya (à l’Est), et atteste de l’aptitude à la bipédie (même si les bras demeurent très longs).

La deuxième génération des homininés est celle de l’Australopithèque dont l’exemple le plus connu est « Lucy » (elle est la plus célèbre, mais pas la seule, d’autant qu’elle est tardive). Apparition entre 4.5 et 3 millions d’années BP).

Il existe plusieurs types au sein de la génération Australopithèque :

Le type Afarensis : il n’est pas notre ancêtre le plus direct. Il se caractérise par un cerveau plus gros, par la bipédie (signes sur la colonne, sur les jambes), ses bras sont toujours longs. Ce type est moins proche de nous que le type Anamensis.

Le type Anamensis : il est strictement bipède (contrairement à Afarensis) et ses bras sont courts (que pour les objets, plus pour courir). Il est notre ancêtre direct, il est un pré-humain.

L’Australopithèque Garhi : Il est le premier pré humain à réaliser des objets, des outils, vers 2.5 millions BP. Les cailloux, les pierres, sont taillés pour les transformer en outils, ce qui différencie les pré-humains des animaux. Cette innovation marque le début du Paléolithique très ancien (ou archaïque).

B. Le Paléolithique très ancien (ou archaïque)

Il est marqué par l’apparition de la 3eme génération d’homininés qui sont de vrais humains et plus des pré-humains : l’homo habilis et l’homo rudolfensis (contemporains de Garhi).

Ils sont couverts de fourrure, petits, mais sont plus proches de nous que de leurs ancêtres : leur cerveau est plus gros et leur structure cérébrale leur permet un langage articulé (et le langage est une caractéristique humaine).

Grâce au langage, ils sont capables d’enseigner à leurs petits, de transmettre un savoir, une culture matérielle : la culture Oldowayenne, 2 millions d’années BP.

(Les archéologues ont identifié des caractéristiques standardisées des objets qui indiquent

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