La démocratie italienne

Dès la fin de la Première Guerre Mondiale, la démocratie italienne connaît une situation troublée. En 1919 et 1920, dans le contexte de la Révolution russe et d’une crise économique, de fortes tensions sociales se développent. De nombreux Italiens contestent l’issue de la guerre : ils réclament des territoires austro-hongrois que les traités de paix ne leur accordent pas. Hostile à la démocratie, usant de violence et de propagande, le fascisme étant un nouveau type de dictature se présente comme seul capable de rendre à l’Italie sa puissance et de rétablir l’ordre. Parvenu légalement au pouvoir en 1922, Mussolini met progressivement fin au régime démocratique. Comment le fasciste a-t-il pu voir le jour au XXème siècle en Italie ? Nous verrons dans quel contexte ce régime est né, comment il a été mis en place et enfin dans quel but.

En Italie, des troubles s’installent lors de l’Après-Guerre. Malgré la victoire de 1918, de nombreux Italiens dénoncent une « paix mutilée ». Ils revendiquent des territoires austro-hongrois qui ne leur sont pas tous accordés par les traités de paix. Ces territoires entretiennent une agitation nationaliste.

Celle-ci se double d’une agitation sociale. La paix désorganise l’économie, jusque-là vouée à la guerre. Le chômage s’accroît, les revenus baissent, les tensions s’exacerbent : 1919 et 1920 sont des années de grèves, de manifestation, d’occupations d’usines, et les paysans et les ouvriers contestent le capitalisme et prônent le communisme. Cette agitation entretient, dans les élites italiennes, la peur d’une révolution communiste.

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