L'importance des DOM-TOM

Les DOM-TOM contribuent au rayonnement de la France dans le monde au niveau stratégique (points d’appui militaires dans quatre océans, bases scientifiques dans les terres australes, centre d’essais nucléaires à Mururoa), économique (produits agricoles tropicaux, minerais dont l’important gisement de nickel en Nouvelle-Calédonie, lancement de la fusée Ariane en Guyane, droit de pêche et d’exploitation des hydrocarbures dans la ZEE, tourisme) et culturel (francophonie).

Ces territoires rencontrent néanmoins des difficultés d’ordre politique (tensions entre descendants de colons attachés à la métropole et autochtones partisans de l’indépendance, comme entre les Caldoches et les Kanaks en Nouvelle-Calédonie dans les années 1980), économique (industrialisation très limitée, activités peu diversifiées et compétitives face à la concurrence des firmes multinationales étrangères, comme dans le cas de la banane antillaise plus chère que la "banane dollar " à cause des coûts de revient plus élevés), social (niveau de vie inférieur et taux de chômage supérieur à celui de la métropole, inégale répartition de la terre entre descendants de colons et autochtones, afflux d’immigrés venus de pays plus pauvres encore), et spatial (territoires souvent exposés à des risques naturels comme les cyclones ou les éruptions volcaniques, éloignement considérable de la métropole, peuplement et mise en valeur déséquilibrés provoquant une saturation des espaces littoraux, et l’enclavement de l’intérieur).

Ces difficultés poussent l’Etat français et l’UE à intervenir pour tenter de les éliminer : des aides financières considérables permettent d’assurer un niveau de vie et d’instruction très souvent largement supérieur à celui des pays limitrophes grâce à un système de protection sociale pratiquement similaire à celui de la métropole (sécurité sociale, RMI), de subventionner les activités peu compétitives, d’aménager le territoire pour tenter d’en réduire les déséquilibres. Des décisions administratives sont prises depuis 1946 pour prendre en compte les aspirations plus ou moins autonomistes des populations d’outre-mer : une large déconcentration des pouvoirs permet aux

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