L'Afrique
Analyse sectorielle : L'Afrique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sosos • 3 Juillet 2014 • Analyse sectorielle • 9 432 Mots (38 Pages) • 653 Vues
Frontières, topographie et climat
Situé au Nord-ouest de l'Afrique, le Mali est enclavé entre l'Algérie au nord-est, le Niger au sud-est, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire et la Guinée au sud, et le Sénégal et la Mauritanie à l'ouest. La majeure partie du pays est constituée de plaines de faible altitude qu'interrompent par endroits des collines rocheuses. Le Sahara couvre le tiers nord du pays. Trois zones climatiques se succèdent du nord au sud: le Nord appartient à la zone saharienne; le delta intérieur du Niger s'étend dans la zone sahélienne semi-aride, où s'opère la transition entre le désert et la savane arborée; enfin, le Sud connaît un climat soudanien. Le climat du Mali en dehors des régions sahariennes est chaud et sec avec des températures moyennes comprises entre 24 et 32 C dans le Sud, qui s'élèvent au fur et à mesure que l'on progresse vers le nord. Les précipitations annuelles d'environ 1 400 mm dans le Sud tombent à quelque 1 120 mm à Bamako et à moins de 127 mm dans le Nord.
Caractéristiques et évolutions récentes du système politique
De 1968 à 1991, le Mali a été dirigé par un gouvernement émané d'un coup d'Etat militaire. Elu deux fois sans opposition, le président gouvernait en dictateur, s'appuyant sur le seul parti politique légal, l'Union démocratique du peuple malien (UDPM), fondé en 1979. Après son renversement, en mars 1991, un régime démocratique a été établi et les premières élections libres furent organisées un an plus tard. Ainsi, au cours des premiers mois de l'année 1992, une série d'élections, municipales, législatives et présidentielle ont eu lieu. Ces élections ont vu la victoire de l'Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), qui remporta 76 sièges au Parlement sur un total de 129 sièges, et dont le candidat à la présidence fut également élu. Le Mali est aujourd'hui une république présidentielle, fondée sur la nouvelle constitution adoptée par référendum en janvier 1992, laquelle a organisé le multipartisme. Dans les termes de cette constitution, le président, élu pour une période de 5 ans, nomme un Premier ministre qui choisi les autres membres du Conseil de ministres. L'Assemblée nationale est formée par 129 députés élus eux aussi pour une période de 5 ans. Le Mali est divisé en sept régions administratives, auxquelles s'ajoute le district de la capitale, Bamako. Les plus grandes villes ont des maires et des conseils municipaux élus.
L'agriculture au Mali
L'économie malienne est essentiellement agricole mais les récoltes dépendent presque totalement des aléas climatiques et surtout des inondations du Niger et de ses affluents. L'agriculture occupait, en 1995, 73 %de la population active et contribuait pour 44 % au PIB. La majeure partie de la production provient de petites exploitations pratiquant une agriculture de subsistance. Les principales cultures vivrières sont le millet, le riz, le sorgho et le maïs. Les arachides, le coton et la canne à sucre sont cultivés pour l'exportation. L'élevage constitue une activité également très importante. En raison de la sécheresse, la végétation au Mali est rare. Avec l'augmentation rapide de la population, les besoins croissants en bois de combustion ont entraîné une déforestation à grande échelle.
Situation économique actuelle
Le Mali reste l'un des pays les plus pauvres du monde et il n'a cessé de s'appauvrir entre 1985 et 1993, avec une croissance annuelle négative de 1 % en moyenne tandis que sa dette extérieure brute était égale ou supérieure au PIB. Au mécontentement causé par la crise économique et à l'impopularité des plans d'ajustements structurels mis en œuvre à partir de 1981, s'ajoute une forte aspiration démocratique. En 1992, le nouveau président hérite d'une économie nationale en déconfiture. Il obtient l'assistance du FMI et le Parlement vote en septembre une loi favorisant la privatisation des entreprises publiques et renforçant le contrôle financier de l'Etat sur ces dernières. En septembre 1993, après avoir consulté les partis politiques et les syndicats, le gouvernement annonce une série de mesures destinées à réduire le déficit budgétaire. La dévaluation du franc CFA, en janvier 1994, et la mise en place d'une politique de rigueur, si elles ont permis de réduire les déficits publics, ont engendré une aggravation des conditions de vie de la population. En 1993 et 1994, le pays fut secoué par les manifestations de la jeunesse scolarisée. Des concertations régionales permirent de rouvrir les écoles et l'université et de ramener la paix sociale, nécessaire au redressement économique. Le nouveau régime a manifesté à chaque conflit sa volonté de résoudre la crise sociale par la négociation. Ses efforts pour renforcer la démocratie demeurent cependant menacés par la persistance des difficultés économiques. Le FMI a approuvé en 1995 l'octroi d'un troisième prêt annuel destiné à soutenir sa politique de stabilisation économique et de réformes structurelles. Depuis, la réforme du secteur public se poursuit, l'inflation reste modérée et la croissance se maintient. La faiblesse du secteur industriel et la fragilité du secteur agricole restent toutefois préoccupantes.
B. Processus de décentralisation en cours
Historique, objectifs et cadre juridique
Telle qu'elle est pratiquée au Mali depuis 1993, la décentralisation comporte, d'une part, la création de nouvelles collectivités territoriales (régions, cercles, communes) librement administrées par des conseils élus et, d'autre part, le recentrage de l'Etat sus ses fonctions régaliennes et le transfert des pouvoirs de décision vers le niveau régional. La privatisation et la libéralisation commerciale accompagnent ce processus, avec plus de force depuis 1992. Les communes créées par la loi de décentralisation devront décider par la suite de se regrouper en entités qui restent à définir. L'origine de la politique récente de décentralisation a été associée à la fois à une pression sociale liée au processus de démocratisation et aux recommandations des organisations internationales, notamment la Banque mondiale, dans le cadre des programmes d'ajustement structurel. Les objectifs fixés à la décentralisation étaient donc la démocratisation et la recherche de meilleures conditions pour le développement local, tout en améliorant la mobilisation locale de l'impôt.
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