Fiche sur l'oeuvre Le Credo De L'homme Blanc de Ruscio
Compte Rendu : Fiche sur l'oeuvre Le Credo De L'homme Blanc de Ruscio. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pilou • 10 Avril 2013 • 5 715 Mots (23 Pages) • 1 415 Vues
Alain Ruscio - LE CREDO DE L’HOMME BLANC : regards coloniaux français, XIXe-XXe siècles (1995)
INTRODUCTION
La difficile connaissance de l’autre
Jean-Jacques Rousseau : « Discours sur l’origine des inégalités » ce qui apparaît comme Nature est en fait le fruit d’une intériorisation de valeurs sociales : une forme de Culture.
L’Europe : dominé domaines en Asie, Océanie, Amérique et Afrique. Pour la première fois dans l’histoire, une faible portion de population a pu imposer ses idées. Force.
L’esprit colonial = refus de la Différence de l’Autre, qui est un « étranger ».
• Le fardeau de l’Homme blanc (expression de Kipling) : un prétexte ?
Cause de la conquête : également idéologique. Couverture du « fardeau ». Apporter la (leur) Civilisation aux « protégés ».
• Qu’est ce que l’idéologie coloniale ?
Idéologie : tronc commun des valeurs, notions, idées énoncées ou sous-jacentes, émises par des penseurs professionnels ou des gens moyens.
• Quelques délimitations du champ d’étude
Canaux d’expression de l’idéologie : discours politiques, études intellectuelles, témoignage d’acteurs ou de spectateurs des événements (récit de voyages, œuvres de fiction…), légendes, caricatures, des textes illustrés, légendes carte postale, pub…
Cadre chronologique : 1830 (conquête Alger). XIX et XX siècles.
• Variations et permanences
Variations Géographiques des regards : la façon de regarder ne pouvait être la même en fonction de l’endroit où on se trouve.
Variations Historiques des regards : De 1830 à 1862 : évolutions. Le colonialisme s’est érodé peu à peu, reconnaissances des autres civilisations se sont fait…
Variations Humaines des regards : Tous les Blancs ne voyaient pas les choses de la même façon. Sensibilité personnelle. Mais il semble que les traits communs l’emportaient sur la différence. Contour de l’esprit colonial moyen. Hégémonie d’un système de pensée. Présentation d’un portrait de nous-mêmes, des Européens, plutôt que de l’autre.
Au commencement était la race…
Concept de « race » s’accompagne avec hiérarchie, a progressivement investi la pensée humaine, de l’Antiquité au Moyen Âge. Ce n’est qu’au XVIII et surtout au XIX = place centrale dans les valeurs européennes.
• Hiérarchies raciales et colonialismes
Socle de l’idéologie colonialiste : conviction de l’Homme blanc d’être supérieur au reste de l’espèce humaine.
Difficulté de classer les « races » : critères varient en fonction des auteurs. François Bernier, voyageur, est le premier à utiliser l’expression de « races humaines », en 1684.
Médecin Linné, fait un classement de l’humanité au XVIII, en quatre grands groupes (« types »). Schéma généralement admis par la suite.
1- L’Américain : roux, bilieux, gros, narines amples, entêté, gai, régi par les coutumes…
2- L’Asiatique : basané, mélancolique, grave, cheveux foncés, sévère, avare, régi par l’opinion…
3- L’Africain : noir, indolent, cheveux noirs, crépus, peau huileuse, lèvres grosses, paresseux, négligent, régi par l’arbitraire…
4- L’Européen : blanc, ardent, cheveux blonds, yeux bleus, ingénieux, régi par les lois…
Deux écoles qui acceptent ses classifications simplistes s’affrontent sur la conception des « races ». Monogénisme (l’humanité s’est scindée en plusieurs aspects, mais avec une nature identique) VS Polygénisme (divers foyers ont donné naissance à des espèces de natures différentes et hiérarchisées).
Quatre races sont mises en avant : (manuel scolaire IIIe République)
1- La race blanche / 2- la race jaune / 3- la race nègre / 4- la race rouge.
• L’Homme blanc : l’Humanité achevée
Comte Gobineau « Toute civilisation découle de la race blanche, aucune ne peut exister sans le concours de cette race. »
L’Européen est supérieur : action de la Nature ou de la Providence. Le plus Beau. XIX : essor des connaissances scientifiques. Scientisme. Le racisme s’appui au XIX siècle sur des affirmations scientifiques de la supériorité des Blancs.
• La vérification expérimentale : l’Ecole de Broca
Broca : un des savants les plus illustres de son temps. Ses théories ne sont pas marginales. Années 1860-80 : comparaison entre les cerveaux des Blancs et des Noirs. Dizaine de cadavres décervelés. Observation de la masse volumique des crânes. Les savants établissent un palmarès de l’intelligence qui prouve la supériorité du cerveau européen.
Supériorité « incontestable » comme pour se donner bonne conscience.
Jules Ferry (grand colonisateur) utilise pour la première fois la notion de « races inférieures ».
Ton de l’évidence : prouvé par la science, et constatation de centaines de voyageurs.
• L’inégalité sera-t-elle éternelle ?
Les « protégés » : définitivement inférieurs ?
Affrontement Monogénisme vs Polygénisme.
Certains pensent que malgré les efforts des européens, on ne peut élever ces êtres à leur niveau, puisqu’ils sont l’échelon entre le singe et l’homme. = arrogance.
Pour d’autres, tous les humains ont des ancêtres communs. Retard de certains par des conséquences historiques. Ils doivent et peuvent être ramené au niveau des européens. = paternalisme.
• Une hantise = le Métissage
Une vision pessimiste : étude de Moreau de Saint-Méry : une part du sang blanc peut finir par s’imposer. Mais cette opinion est rare. Critique commune du métissage : le Blanc déchoit.
Métis
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