Ecrit D'invention

Bertrand de Troupiac "le parfait"

En l'an 1244, la vie de cette communauté s'organisait dans ces maisons serrées comme les alvéoles d'une ruche au bas du donjon et des remparts. Ces maisons qui n'étaient que de bois et de torchis et dont les portes s'ouvraient sur l'abîme.

Les nobles et les soldats vivaient avec leur famille dans la forteresse, ils y étaient à l'abri et pouvaient se chauffer. Ils avaient de la nourriture, du pain, du vin, à leur suffisance. Raymond de Péreille seigneur de Montségur et Pierre-Roger de Mirepoix chef des armées, logeaient dans le donjon.

Les Parfaits et les Parfaites eux, vivaient hors les murs, dans ce village qui n'avais cessé de grossir depuis que Montségur était devenu la tête de l'hérésie, le symbole du catharisme.

Bertrand de Troupiac était heureux de faire partie de cette communauté et de se consacrer à sauver son village des mains des catholiques. il était proche de son seigneur et aurait donné sa vie pour le sauver. Malgré ses croyances qui lui imposaient de commettre la violence à l'égard d'une créature « ayant du sang », principe pour lui des « vrais chrétiens », il était prêt à tuer.

Mais pour l'heure il s'entassait, avec ses comparses, dans ces abris inconfortables, autour d'un maigre foyer. Ils prient, s'exhortent mutuellement et travaillent. Leurs yeux brillent dans l'ombre de ces misérables cabanes. La nuit, enroulés dans les couvertures qu'ils ont tissées, ils dorment. Le vent siffle au-dessus de leurs têtes, Il descend des hauts sommets. Quand il s'apaise, la neige tombe silencieusement et l'on n'entend plus, de loin en loin, que l'appel des sentinelles.

Lorsque certains matins Montségur s'ensevelit dans la brume, Parfaits et Parfaites vont dans la forteresse. Ils y ont des parents, des amis. A l'occasion de Noël, l’évêque pierre Marty a prononcé un grand sermon. Les uns et les autres font ce qu'ils peuvent pour ces soldats qui s'exposent et meurent pour eux. Ils leur donnent des paroles d'espoir, des vêtements fourrés, des aliments et quelques piécettes.

Alors que Montségur tient le siège depuis plusieurs mois, Raymond de Péreille et Pierre-Roger de Mirepoix ont fait construire des machines de sièges pour contrer celle des croisés. Malgré cela , la barbacane est prise par les assaillants. Démoralisé, car il sent qu'il est vaincu et qu'il manque de soldats, Raimond de Péreille, décide de négocier la réédition du château. Les pourparlers commencent alors et un délai de quinze jours est accordé aux cathares pour s'organiser, discuter et décider de répudier ou non leur croyance, tout refus passera par le buchers !

Le seigneur de montségur , son maitre des armées et quelques chevaliers décidèrent de mettre au point une échappée pour mettre aux abris le trésor des cathares . le chevalier Lavelanet fut nommé responsable du plan . ils convoquèrent alors Bertrand de Troupiac et trois autres parfaits pour élaborer avec eux leur fuite pour emporter le trésor jusqu’aux grottes du sabarthés.

En ce 15 mars de l'an 1244, Bertrand de Troupiac prépare donc sa fuite et celles de ses trois comparses. Avec l'aide de Béranger de Lavelanet, qui doit comparaître le lendemain devant l'Inquisition , il met au point les derniers préparatifs. Béranger n'est autre que le cousin de Raymond de Péreille .

Après avoir accompagné de nombreux parfaits

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