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Dossier quartier Confluence

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Par   •  11 Avril 2018  •  Étude de cas  •  1 752 Mots (8 Pages)  •  1 595 Vues

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Dossier Confluence

Le quartier Confluence est le nouveau secteur-sud du 2ème arrondissement de Lyon situé à l'extrémité sud de la presqu’île de Lyon, proche de la confluence du Rhône et de la Saône. Ce territoire longtemps consacré à l’industrie et aux transports fait aujourd’hui l’objet d’un projet de renouvellement urbain sans précédent, lancé en 1995 par le Maire de Lyon Raymond Barre.

Le but est de renforcer le rayonnement de l'agglomération lyonnaise en créant un nouveau quartier en centre-ville, développer l’attractivité du territoire, mettre en valeur les fleuves et les qualités paysagères du site, reconquérir les friches industrielles et logistiques, et enfin désenclaver le sud de la presqu'île notamment par les transports en commun. Le projet est constitué de plusieurs phases : la ZAC 1 correspondant à la première phase, la ZAC 2, la deuxième et enfin l’aménagement de la gare de Perrache.              

Questions :

  1. Quels sont les acteurs à l’origine du projet ?

Ce grand projet urbain a été lancé par la municipalité de Lyon en 1995. Son maire de l’époque, Raymond Barre également président de la communauté Urbaine de Lyon Courly (aujourd’hui le Grand Lyon avec 59 communes) en fait le projet phare de la métropole. Il dit : « Si Lyon abandonne le projet du confluent, elle redeviendra une petite ville de province. » Afin de réaliser cette opération, la création d’une Société d’économie mixte, la SEM Confluence est nécessaire. Cette dernière, réalisée en 1999, a pour but de promouvoir et de réaliser le projet Lyon Confluence.

La Communauté urbaine de Lyon (Courly) et la Ville de Lyon sont les maîtres d'ouvrage. Elles financent 50% de l'opération, l'autre moitié étant prise en charge par des capitaux privés.

De nombreux acteurs interviennent dans cet aménagement de territoire. Tout d’abord, des acteurs publics qui agissent à toutes les échelles : l’Union Européenne, l’Etat, les régions, les départements, les communes. Nous retrouvons également la participation de partenaires fonciers comme les Voies Navigables de France (VNF) assurant l’aménagement des berges du Rhône, la SNCF impliquée dans le prolongement du tramway mais aussi le Réseau ferré français et EDF.  

De plus, nous identifions aussi des acteurs privés. En effet, les aménagements sont de plus en plus réalisés par des entreprises privées en échange de leur exploitation pour un temps déterminé (autoroutes). Nous retrouvons des banques, des entreprises de constructions, des promoteurs immobiliers, mais aussi des architectes et des paysagistes (François Grether et Michel Desvignes, qui ont en charge d'établir un nouveau plan d'urbanisme). Les citoyens sont de même invités à participer à de nombreux débats, concertations, réunions publiques prévues par les nouvelles procédures d’aménagement. Ils sont tenus au courant de l’avancement de l’opération et ont un rôle central puisqu’ils financent indirectement les aménagements par leurs impôts. Enfin, des associations notamment celles qui défendent l’environnement sont aussi souvent partie-prenante. 

  1. Quels étaient les enjeux du projet ? (Quels objectifs s’étaient fixés les promoteurs)

Le projet de Lyon confluence présente plusieurs enjeux. Tout d’abord, la cohésion territoriale est un objectif primordial pour l’état (qui n’est plus l’unique acteur). Il faut développer les solidarités entre les territoires afin de réduire les lignes de fracture et maintenir l‘unité. C’est la Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Attractivité Régionale (DATAR) qui veille à la cohésion territoriale.  Ainsi l’État reste présent dans l’aménagement des territoires locaux en jouant un rôle d’accompagnement des projets développés par les territoires eux-mêmes. L’union européenne veille également à la cohésion territoriale de l’espace de l’union par l’intermédiaire des financements qu’elle octroie aux régions et qui peuvent être redistribués au profit de projets locaux.

Un second enjeu concerne la cohésion sociale. La loi de 1995 pour l’aménagement et le développement du territoire, met en avant l’égalité des chances ainsi que la possibilité d’accéder au savoir à tout citoyen. En effet, à l’échelle nationale, les déséquilibres entre les territoires sont peu visibles, mais ils existent à l’échelle locale. Aussi, grâce à la cohésion sociale, de nouvelles zones sont créées afin de diminuer autant que possible les inégalités de conditions de vie, ainsi que les différences concernant la répartition spatiale des territoires : des zones de revitalisation rurale pour les zones rurales dépeuplées ; des zones urbaines sensibles pour les quartiers urbains où s’accumulent chômage et précarité et des zones d’aménagement concertées où l’Etat tente de jouer un rôle en conduisant une politique de ville.

De plus, la compétitivité constitue un autre objectif du projet Lyon Confluence, tout particulièrement du fait des exigences actuelles de la mondialisation. Le but recherché est de rendre les territoires plus attractifs et plus efficaces. Pour cela, le nombre d’équipements de transports (expansion du tramway T2) augmente afin d’attirer les entreprises créatrices d’emplois. Des pôles de compétitivité (regroupement et mise en relation d’entreprises, d’établissements d’enseignement supérieur, d’organismes de recherche, sur un même territoire) sont alors créés dans le but d’élaborer ensemble des projets de développement économique par l’innovation. Ceci leur permettra donc d’attirer les investisseurs (équipement en fibre haut débit Internet) et les visiteurs mais aussi de s’affirmer à l’échelle mondiale.  

Enfin, le dernier enjeu est d’assurer la durabilité. Il s’agit d’un triple défit puisqu’il comprend l’affirmation de la croissance économique, la favorisation de l’équité sociale mais aussi le respect de la protection de l’environnement. Le développement durable (développement répondant aux besoins économiques, sociaux et environnementaux du présent sans compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres besoins) représente un double enjeu pour les territoires car il faut concilier des objectifs différents voire même contradictoires : D’un côté le développement économique qui semble indispensable surtout en période de ralentissement économique ; de l’autre, l’augmentation de la population et l’artificialisation croissante des milieux montre une préservation immédiate de l’environnement. Le développement durable concerne donc plusieurs domaines. Les logements, expliquant ainsi la multiplication des éco-quartiers (Quartier Sainte Blandine) tout en respectant l’exigence de la Haute Qualité Environnementale (HQE) mais aussi les transports avec les Plans de Déplacements Urbains (PDU) visant à réduire la place de l’automobile et à développer l’aménagement d’un mode doux de déplacement (transports collectifs, vélo).

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