Discours de John Russell
Discours : Discours de John Russell. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 18 Mars 2013 • Discours • 650 Mots (3 Pages) • 798 Vues
Discours de John Russell, ministre des affaires étrangères anglais, le 27 octobre 1860.
« Le peuple italien avait-il le droit de requérir l’assistance du Roi de Piémont - Sardaigne pour se
libérer d’un gouvernement dont il était mécontent ? et le Roi de Sardaigne avait-il le droit d’accorder
le soutien de ses armes aux peuples de Rome et de Naples ?
Il semble y avoir eu deux motifs qui aient incité ces peuples à contribuer à renverser leur
gouvernement. Le premier était que les gouvernements du Pape et du Roi des deux Siciles veillaient si
mal à rendre la justice, à protéger la liberté individuelle et à promouvoir le bien-être de leurs peuples,
que leurs sujets en vinrent à souhaiter ardemment la destitution de leurs gouvernements comme étape
nécessaire à toute amélioration de leur sort.
Second motif : on était persuadé, depuis l’année 1849, que la seule manière dont les Italiens pouvaient
se rendre indépendants de toute puissance étrangère était la formation d’un gouvernement unique et
fort pour l’ensemble de l’Italie. La lutte de Charles-Albert en 1848 et la sympathie dont l’actuel Roi de
Piémont Sardaigne a fait preuve à l’égard de la cause italienne ont naturellement porté à associer le
nom de Victor-Emmanuel à l’autorité unique sous laquelle les Italiens aspirent à vivre.
En considérant le problème sous cet angle, le Gouvernement de sa Majesté doit admettre que les
Italiens sont les mieux placés pour juger de leurs propres intérêts.
(…)
Le Gouvernement de sa Majesté ne se sent pas en droit de déclarer que les peuples de l’Italie
méridionale ont mis fin, sans raison légitime, à leur allégeance envers leurs anciens gouvernements.
Le Gouvernement de sa Majesté ne peut donc point prétendre blâmer le Roi de Sardaigne pour avoir
porté secours à ses peuples.
Toutefois, il reste une question portant sur les faits. Les partisans des gouvernements déchus affirment
que les peuples des Etats Pontificaux étaient attachés au Pape, et les peuples du royaume de Naples à
la dynastie de François II, mais que les agents du Piémont et des aventuriers étrangers ont, par la force
et par la ruse, renversé les trônes de ces souverains.
Il est toutefois difficile de croire, après les évènements auxquels nous venons d’assister que le Pape et
le Roi des Deux Siciles jouissaient de l’amour de leurs sujets. Comment donc Garibaldi a-t-il conquis
presque toute
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