Biographie d'Adrienne Fournier.
Commentaire de texte : Biographie d'Adrienne Fournier.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 9 Janvier 2014 • Commentaire de texte • 640 Mots (3 Pages) • 632 Vues
En 1914, Adrien Fournier, ingénieur spécialisé dans les chemins de fer, est affecté au génie pour la guerre. La veille de son départ, il rencontre Clémence, une jeune femme venue accompagner son ami pianiste à son train pour partir à la guerre. Adrien invite Clémence à venir chez lui, elle y passe la nuit. Le lendemain, Adrien part à la guerre et laisse Clémence seule dans son appartement.
Pendan des premiers jours de la guerre, Adrien part avec deux autres soldats faire une reconnaissance au bord de la Meuse pour un projet de construction d’un pont sur la rivière. Lors de la reconnaissance, ils se font attaquer, les deux soldats meurent et Adrien reçoit un éclat d’obus au visage.
Il se réveille dans un hôpital de Paris, où on l'emmène dans un service réservé aux officiers. Il a perdu ses dents, son palais, ses lèvres et l’odorat. Il ne peut manger que par un tube qu’on lui met dans la bouche. Il restera cinq ans hospitalisé. Lors de son “enfermement” il se lie d’amitié avec ses deux voisins de chambrée : Penanster et Weil ; ils deviennent très proches. Ils font la connaissance de Marguerite, une infirmière, défigurée elle aussi par un éclat d’obus. Tous les quatre, ils créent une association pour aider les blessés de guerre. Adrien reçoit de multiples greffes de lèvre et palais. Au bout des cinq ans, il n’a toujours pas retrouvé son visage et même des années plus tard, quand les progrès de la médecine lui permettraient d'améliorer son visage, il refuse une intervention car il en a assez des opérations.
Adrien et ses amis assisteront au traité de Versailles et à plusieurs autres cérémonies. Ils reçoivent tous les trois la Légion d’honneur. A leur sortie de l’hôpital, Adrien retrouve Clémence dans un théâtre, il la suit pour voir où elle habite. Plusieurs jours plus tard, il va lui parler, il apprend que le pianiste est mort d'une pneumonie en hiver 1914 et qu’elle a eu une fille, née en août 1915. Adrien sera le premier de ses camarades blessés de guerre à se marier, en 1924, avec une camarade de pension de sa jeune cousine. De cette union naîtra une fille, en juin 1926. La même année, Penanster et Weil se marieront à leur tour.
Pendant la seconde guerre mondiale, Weil, qui est juif, viendra se cacher chez son ami en Bretagne dans une cave avec sa famille pour échapper aux camps de concentration. Cet enfermement durera encore deux ans, de 1942 à la libération en 1944. A la fin du roman, Penanster, qui souffrait de vertiges, meurt d’une chute pendant qu’il faisait une randonnée.
Marc Dugain a bien connu une « gueule cassée » – c'est ainsi que l'on désigne les poilus de la guerre 14-18 atrocement mutilés auxquels il manque des morceaux entiers du visage : nez, yeux, mâchoires… emportés par des éclats d'obus. Cette gueule cassée a marqué son enfance, et pour cause, c'était son grand-père. Ce livre lui est dédié.
Marc Dugain arrive a bien retranscrire les pensées que « gueules cassées » ont sur eux même :
« Car moi, le mutilé de la face, je ne vieillirai pas. La guerre m’a fait vieillir à vingt-quatre ans. Je n’ai pas eu le courage de me
...