Bel ami, un anti-héros?
Fiche : Bel ami, un anti-héros?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar METAMR382699 • 26 Mars 2020 • Fiche • 1 063 Mots (5 Pages) • 4 533 Vues
Bel Ami, anti-héros ?
Bel-Ami est un roman réaliste écrit par Maupassant, en 1885. Il relate l’ascension fulgurante de George Duroy en trois ans et quelques mois dans les années 1880.
Georges Duroy est surnommé Bel Ami. Bel-Ami est flatteur et le lecteur d'aujourd'hui pense à une personne de confiance, à qui l'on peut tout dire et tout confier. C'est en réalité un surnom ambigu qui colle parfaitement au personnage de Duroy, sympathique par intérêt, poli, arriviste et
avec une fière allure, qui arrive à Paris sans argent. Il est peu scrupuleux, et doué « d’une rouerie native » (Ruse sans scrupule) en effet il est prêt à tout pour réussir.
Ainsi, Georges Duroy peut représenter un anti-Héros. En effet, si l’on définit le personnage héroïque comme celui qui se distingue des autres par ses exploits, ses qualités, sa bonne image ou encore par son courage extraordinaire. Nous montrerons que Bel Ami serait plutôt un anti-héros c’est à dire un personnage proposé à la réprobation (désapprobation, reproche, critique) du lecteur.
Pour se faire, nous verrons dans un premier temps en quoi Bel Ami est un séducteur cynique et brutal, dans un deuxième temps et troisième temps nous verrons que Bel Ami est un arriviste sans scrupules doté d’une cupidité sans limites, et enfin nous montrerons qu’il est un personnage sadique.
- Bel Ami : un séducteur cynique et brutal
Georges est un séducteur, dont le charme est perçu dès l’incipit, car Georges Duroy attire déjà le regard des passantes (« les femmes avaient levé la tête vers lui »).
La première femme qu’il séduira est une prostituée, Rachel, qui se donnera à lui pour seulement 10 francs (« c’est pour toi, ça » p34).
Beaucoup de femmes apparaissent dans ce roman, notamment : Mme Madeleine Forestier, Mme Clothilde Marelle, Mme Virginie Walter, Suzanne Walter.
Il est intéressant de noter la progression dans les conquêtes de Duroy qui se rend compte rapidement que les femmes peuvent lui être utiles pour gagner de l'argent, du pouvoir et monter socialement. Par-exemple, c’est par intérêt qu’il devient l’amant de Mme de Marelle, une parisienne influente, puis de Mme Walter, la femme de son patron.
Georges se montre aussi brutal avec les femmes qu’il séduit comme par-exemple avec Clotilde quand « Il se rua sur elle, et, la tenant sous lui, la frappa comme s’il tapait sur un homme ».
Ainsi tout au long du roman, usant de sa beauté et de son charme, il manipule et brutalise les femmes pour arriver à ses fins ce qui fait de Bel Ami un séducteur cynique.
- Un arriviste sans scrupule avec une ambition démesurée
Georges Duroy est aussi un arriviste sans scrupule puisqu’il se sert des autres pour réussir dans la vie : flatterie, hypocrisie, mensonge, tout est bon. Il ne recule devant rien, pas même devant la mort : duel contre Louis Langremont.
Cet homme qui réussit grâce aux femmes les rejette dès qu'elles ne peuvent plus servir ses ambitions.
Ainsi, par-exemple, il délaisse madame de Marelle pour se marier avec Madeleine Forestier, mais bientôt il considère Madeleine comme « un boulet à son pied » et jette son dévolu sur la richissime Suzanne Walter après avoir séduit puis rejeté sa mère, qu'il conduit au bord de la folie par son ignoble conduite.
En excellent opportuniste, il est loin d’éprouver de la compassion lors de la mort de son ami Forestier ou de Vaudrec, froid et calculateur il ne pense qu’à son intérêt. En effet, il n’hésitera pas à prendre la place de Forestier au journal et a épousé sa femme, ou à s’emparer de la moitié de l’héritage du comte Vaudrec, ou bien encore à enlever la fille de Walter…
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