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Le royaume des Beni Abbès ou sultanat des Beni Abbès

Commentaire de texte : Le royaume des Beni Abbès ou sultanat des Beni Abbès. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Mars 2015  •  Commentaire de texte  •  395 Mots (2 Pages)  •  967 Vues

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Le royaume des Beni Abbès ou sultanat des Beni Abbès, en berbère (phonétique) tagelda Naït Ɛabbas, en arabe : سلطنة بني عباس (salṭanat Beni Ɛabbas), est un ancien État d'Afrique du Nord contrôlant du XVIe siècle au XIXe siècle la petite Kabylie et ses alentours. Il est désigné dans l'historiographie espagnole comme « reino de Labez » ; parfois plus communément désigné par sa famille régnante, les Mokrani, en berbère (phnétique)Aït Meqqrane, en arabe أولاد مقران (Ouled Moqrane). Sa capitale est la Kalâa des Beni Abbès, une citadelle imprenable de la chaîne montagneuse des Bibans.

Fondé par les derniers émirs hafsides de Béjaïa, le royaume est longtemps un bastion de résistance aux Espagnols, puis à la Régence d'Alger. Bénéficiant d'une position stratégique, sur la route d'Alger à Constantine et sur celle de la mer Méditerranée au Sahara, sa capitale la Kalâa des Beni Abbès attire au XVIe siècle des Andalous, des chrétiens et des juifs, fuyant l'Espagne ou Alger. Leur savoir-faire enrichit un tissu industriel local dont l'artisanat de la tribu des Aït Abbas est l'héritage. Les tribus aux alentours sont aussi le siège d'une intense activité intellectuelle et d'une tradition lettrée rivalisant avec celles d'autres villes du Maghreb.

À son apogée, l'influence du royaume des Beni Abbès s'étend de la vallée de la Soummam au Sahara et sa capitale la Kalâa rivalise avec les plus grandes villes. Au XVIIe siècle, ses chefs prennent le titre de cheikh de la Medjana, mais sont encore décrits comme sultans ou rois des Beni Abbèsnote 3. À la fin du XVIIIe siècle, le royaume dirigé par la famille Mokrani (Amokrane) s'émiette en plusieurs clans dont certains sont vassalisés par la Régence d'Alger. Cependant, le cheikh de la Medjana se maintient à la tête de sa principauté comme tributaire du bey de Constantine et gère ses affaires en toute indépendance.

À l'arrivée des Français, certains Mokrani prennent le parti de la colonisation, d'autres de la résistance. Les Français, pour favoriser leur implantation dans la région, s’appuient sur les seigneurs locaux, maintenant une apparence d'autonomie de la région sous ses chefs traditionnels jusqu'en 1871. Ses souverains prennent divers titres, successivement sultan, amokranenote 4, cheikh de la Medjana, puis s'intégrant provisoirement à l'administration militaire française avant la révolte de 1871, khalifa et bachagha. La défaite de 1871 marquera la fin du rôle politique des Mokrani avec la reddition de la Kalâa face aux Français.

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