Historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale
Dissertation : Historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ka S • 16 Septembre 2015 • Dissertation • 948 Mots (4 Pages) • 1 004 Vues
L'historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale en France
La seconde guerre mondiale en France a été une période marquée par de profonds traumatismes. Après la déclaration de guerre en septembre 1939, la France est envahi en 1940 par l'Allemagne nazie et de nombreux habitants français sont en exode. Le Maréchal Pétain demande l'armistice le 22 juin 1940, ce qui vaut la division de la France en 2 : l'occupant allemand au nord et le régime de Vichy au sud. De plus, les autorités françaises participeront activement à la déportation de 76000 juifs de France à l'aide de rafles.
Comment les historiens ont-ils participé à la mémoire de la seconde guerre mondiale en France ?
Nous allons nous reposer sur un plan chronologique en trois parties avec en 1ère partie le temps de la mémoire officielle (1945-1960), en seconde partie l'histoire face à l'éclatement mémoriel (1970-1980) et enfin en dernière partie les mémoires face à l'histoire depuis 1995.
Le 18 juin 1940 le général de Gaulle appel à la Résistance depuis Londres en qualifiant les Résistants "d'immense majorité" et les Collaborateurs de "poignée de misérables indignes", tandis que la majorité des français sont attentistes et attendent la fin de la guerre. Sur près de 42 millions de français, 55 000 sont Collaborateurs et 202 851 sont Résistants.
Dès 1944 après la libération du territoire français, une violente vague d'épuration débute contre les Collaborateurs, c'est l'épuration "sauvage", avec près de 9 000 exécutions et 20 000 femmes tondues et humiliées. L'épuration légale se met ensuite en place avec de nombreux procès dont celui de Pierre Laval (Chef du gouvernement de Vichy) condamné à mort et le procès de Pétain en 1945, condamné à la peine de mort commuée.
De Gaulle tente alors de rétablir l'unité française dans son discours du 14 octobre 1944 où il met en place le mythe de la France Résistancialiste par le biais de cérémonies et de films (comme "La Bataille du Rail" de René Clément), en minimisant la collaboration dans la déportation de juifs et en qualifiant le régime de Vichy de parenthèse dans l'histoire de la République.
En 1960 est inauguré, en hommage aux français résistants et déportés, le mémorial de la France combattante dans la forteresse du Mont-Valérien où ont été exécuté plus de 4 000 résistants pendant la seconde guerre mondiale.
Jean Moulin, Germaine Tillion, ainsi que le groupe Manouchian ("Morts pour la France" selon le poète communiste Louis Aragon) sont considérés comme des figures de la France Résistancialiste, de plus, le 19 décembre 1964 les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon au nom de l'unité de la Résistance.
Les victimes du génocide juif sont oubliées, et il est difficile pour eux d'être entendu, cet oubli passe en partie par la loi d'amnistie (1951-1953) qui ferme l'accès aux archives afin de préserver la réconciliation nationale. Cependant en 1961 le procès d'Eichmann, organisateur de la solution finale, en Israël permet aux survivants de s'exprimer et montre l'implication du régime de Vichy dans la déportation
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