La 1ère guerre mondiale, l'expérience combattante d'une guerre totale
Cours : La 1ère guerre mondiale, l'expérience combattante d'une guerre totale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ali_dcn • 29 Octobre 2017 • Cours • 1 491 Mots (6 Pages) • 988 Vues
La 1ère Guerre Mondiale : l’expérience combattante d’une guerre totale
La 1ère Guerre Mondiale est la première guerre totale de l’ère industrielle et, c’est toute l’expérience combattante qui est inédite. C’est-à-dire que la façon de combattre est inédite car elle intègre des procédés industriels (gaz, avions, obus…). La violence de cette guerre vient de son caractère industriel.
Comment les hommes et les femmes confrontés à cette guerre ont-ils vécu cette expérience ?
- Combattre !!!
- Des armes et des stratégies combattantes inédites sur le champ de bataille
La 1ère chose qui transforme le champ de bataille est la nature des armes. La puissance de feu est beaucoup plus forte et beaucoup plus dévastatrices qu’elle ne l’était au 19e siècle. Par exemple, les obus sont totalement inédits. On a maintenant la capacité d’envoyer une bombe à 500m voire 1km de là ou on se trouve. Nous n’avons plus besoin d’aller se confronter directement à l’ennemi. Il y a beaucoup plus d’accessibilité. Le soldat ne peut jamais être tranquille car il sait qu’il est tout le temps atteignable. L’aviation va aussi changer beaucoup de choses. On se déplace plus facilement et les villes et campagnes peuvent être attaquées. C’est grâce à la 1ère guerre mondiale qu’on a connu l’aviation. L’utilisation de gaz va traumatiser les soldats. On assiste à toutes les atrocités possibles et imaginables. Même si la guerre peut paraitre cynique, il y a des règles. Cependant, pour la 1ère guerre mondiale, il n’y a pas de règles. Il faut prendre conscience de l’horreur provoquée par ces nouvelles armes. Les soldats ne sont pas habitués à ce genre d’arme et ont l’impression d’être de la « chair à canon ». L’exercice même de la guerre devient barbare. Les soldats expérimentent donc une vrai barbarie sur le champ de bataille.
Les tranchées sont l’une des grandes nouveautés de la 1GM. La 1GM est une guerre de position enterrée. Il y a aussi les blockhaus qui servent à s’enfermer en tirant sur les gens sans se faire attaquer. On est dans une logique d’enfermement. Les soldats ont l’impression d’être déjà enterré, déjà mort. D’un point de vue psychologique c’est difficile. Les tranchées c’est synonyme de boue, de rats, d’excréments… Si la guerre ne tuait pas, c’était la maladie. Soit de dysenterie → diarrhée qui conduit à une perte de sang. Ou encore le typhus → perte des dents et mort dû au dessèchement du corps. Les lois de la guerre sont donc enfreintes. La guerre devient une boucherie. Chaque camp fait ce qu’il peut, ce qu’il veut pour détruire l’autre. Avec ces armes et ces stratégies nouvelles, on est plus dans une guerre codifiée. Quand les lettres des poilus sont arrivées, elles disaient : « Je ne comprends pas cette guerre, on se fait tuer comme de la chair à canon ». Cette violence extrême était validée et légitimées par les états et c’est cela qui est nouveau dans la 1GM. Avec ces nouvelles armes, ces nouvelles stratégies guerrières, on observe une brutalisation de la pratique guerrière et une brutalisation par extension de la société.
- L’impact d’une guerre totale et brutale sur les sociétés
Les femmes qui restent à l’arrière front se trouvent substituées aux hommes. Elles font fonctionner l’économie de guerre. Du jour au lendemain, elles sont plongées dans un milieu professionnel qu’elles ne connaissent pas. L’expérience du travail à la chaine peut être brutale pour les femmes. On a affaire à une brutalité psychologique. Pendant la 1GM, on atteint un taux de travail des femmes, équivalent à celui des années 70. Il ne suffit pas d’être soldat pour se faire massacrer. Même les civils sont concernés par cette guerre où tous les coups sont permis. (ex : les villes du nord de la France + Belgique dévastées). Ces villes ont été bombardées car cela permettait de rendre les armées inefficaces sur le front. Les constructions n’étaient absolument pas préparées aux bombardements. Une expérience combattante inédite, barbare, qui va meurtrir les corps mais aussi les esprits.
- Survivre ?
- Art et guerre : l’Art sous toutes ces formes comme Catharsis à l’horreur de la guerre
Il y a une volonté de créer pour oublier la guerre. Otto Dix peintre d’un triptyque « La Guerre » 1929-1932 (p.88). Otto Dix a été soldat, il a vécu l’horreur de la guerre et à son retour, il a été pacifiste. Il a construit son tableau comme le triptyque d’Issenheim → Grünewald, 16e siècle.
Ce triptyque parle de la mort de Jésus. Le Sanhédrin c’est le conseil des juifs de Jérusalem. On a le cadavre de Jésus qui est représenté. On est dans l’évocation tragique d’un évènement macabre.
Le 1° représente les soldats arrivant au front ; Le 2° représente le champ de bataille, l’horreur du front ; Le 3° représente le sauvetage des survivants ; Le 4°, partie inférieure du triptyque s’appelle la prédelle et représente les morts. Il a décidé d’utilisé des couleurs réalistes. Il a une volonté de réalisme dans cette œuvre. On peut voir des boyaux et des lambeaux de chairs. On est dans une représentation de l’apocalypse où le concept de Dieu a été supprimé. C’est une forme de « nihilisme » → forme de pensée dans laquelle on se dit qu’on va tous mourir, que l’Humanité va mourir et que la vie ne sert à rien.
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