Composition d'histoire "Italie fasciste"
Commentaire de texte : Composition d'histoire "Italie fasciste". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Eva Durbano • 7 Novembre 2018 • Commentaire de texte • 1 146 Mots (5 Pages) • 849 Vues
Eva 1°ES
Durbano 15/05/18
Composition
En quoi l’Italie fasciste est-elle une régime totalitaire ?
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la population italienne est partagée entre la déception et l’angoisse. Déception, d’une part, car les Italiens, vainqueurs de l’Autriche en 1918, se sentent trahis par les Alliés qui ne tiennent pas leurs engagements. Ils avaient en effet promis plusieurs territoires au pays si celui-ci entrait en guerre à leurs côtés en 1915. Angoisse, d’autre part, car l’Italie plonge dans une crise économique, politique et sociale suffisamment grave pour provoquer de nombreuses grèves. C’est dans ce contexte que Benito Mussolini tente de mettre en place un régime fasciste, assez rapidement en 1922, en tentant un coup d’état pour accéder au pouvoir. Il organise donc la marche sur Rome pour faire pression sur le gouvernement. Aussi a peine a-t-elle commencée, que le Roi Victor Emmanuel III, nomme Mussolini président du Conseil, il a donc les pleins pouvoirs. Mussolini fonde les faisceaux italiens de combat, regroupant d'anciens combattants déçus comme lui par la victoire mutilée. Son programme mélange volonté de révolution sociale et grandeur italienne. Ce mouvement se fait rapidement connaître par sa violence : les miliciens fascistes qui se reconnaissent à leur chemise noire et à leur gourdin, appelé manganello, attaquent les ouvriers en grève suivant les marxistes, les adhérents des partis de gauche, tout en conservant un discours destiné à les attirer. Notre travail tâchera de répondre à la question suivante : « En quoi l’Italie fasciste est-elle un régime totalitaire ? » Pour répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps la mise en place du régime fasciste et dans un second temps l’édification d’un Etat italien nouveau.
Tout d’abord, le but de Mussolini est à la fois de gagner « légalement » les élections de 1924, et de continuer à contrôler la rue. Il obtient les pleins pouvoirs du Parlement, et, s'appuyant sur les Chemises noires ainsi que sur la passivité de la police, il déchaîne la violence fasciste contre les opposants. Grâce au trucage des élections, il obtient la majorité absolue. Mais la dénonciation des fraudes électorales par le député socialiste Matteotti puis son assassinat le 10 juin 1924 par des militants fascistes suscitent un tollé dans le pays. En effet, c'est la sécession de l'Aventin; l'opposition redresse la tête et une partie des députés refuse de siéger. Mussolini décide alors de revendiquer pleinement la violence fasciste et menace de la durcir encore lors de son discours du 3 janvier 1925 et est soutenu par le Roi. La dictature fasciste est totale dès 1926, avec l'application de plusieurs lois comme la suppression du droit de grève, la création d’un syndicat fasciste unique, la création de l'OVRA, (Organisation de vigilance et de répression de l'antifascisme) ou police politique secrète, le Parti National Fasciste devient un parti unique ou les opposants sont pourchassés, emprisonnés, déportés ou exécutés et la mise en place d’un contrôle et d’une épuration de l'administration et de la presse. Toutes les décisions ne sont plus prises par le gouvernement mais par le Grand conseil fasciste. Les ennemis du régime, communistes et socialistes, sont éliminés ou envoyés au bagne aux iles Lipari. L'Etat fasciste n'est cependant pas raciste. Même s'il tente d'italianiser les francophones du Val d'Aoste, il ne s'en prend aux Juifs qu'après 1938, lorsque l'influence nazie devient prédominante en Italie. Les déportations restent cependant tardives. La fascisation du régime est rendue possible par la propagande. Le but est de conditionner les esprits, par l'intermédiaire de moyens modernes comme la presse, la radio, le cinéma, l’art avec la peinture, la sculpture...
...