Le référendum
Mémoires Gratuits : Le référendum. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar naftaline • 13 Janvier 2013 • 1 693 Mots (7 Pages) • 854 Vues
I) LA THEMATIQUE
Les différents thèmes rencontrés dans Micromégas sont au service du but didactique du conte.
1) LE MERVEILLEUX
Le cadre (cosmos), les héros (géants extra-terrestres), les moyens de locomotion, les heureux hasards, sont autant d'éléments spécifiques du conte . Mais, ce merveilleux n'invite pas vraiment au rêve tant il nous dépasse. Micromégas est beaucoup trop grand, vit beaucoup trop longtemps, est beaucoup trop savant et trop parfait pour que le lecteur puisse espérer l'atteindre ou du moins l'approcher. Le merveilleux dans le conte voltairien est un prétexte pour poser un regard critique sur la terre et ses occupants. Comme tout s'attire, Voltaire rêve d'une communication interplanétaire : le cosmopolitisme ferait de l'homme un citoyen de l'univers : cette conception ruine l'anthropomorphisme, trop souvent attesté par ceux qui comme ce "petit animalcule en bonnet carré" (= un professeur de Sorbonne) soutient aux deux voyageurs que "leurs personnes, leurs mondes, leurs soleils, leurs étoiles, tout [est] fait uniquement pour l'homme". La réaction hilarante de Micromégas et du Saturnien en dit long sur ce qu'il considère comme un non-sens.
2) LE VOYAGE
Le voyage est un thème récurrent dans les récits du XVIIIème siècle ( Les voyages de Gulliver de Jonathan Swift 1726 …). Les sept chapitres du conte nous de Voltaire nous invitent à suivre la chronologie du périple de Micromégas. L'originalité de Voltaire consiste à envoyer des extra-terrestres à la rencontre des terriens : ce pseudo regard extérieur permet de frapper davantage le lecteur.
Le voyage est avant tout initiatique. Micromégas se met à" voyager de planète en planète pour achever de se former l'esprit et le coeur". La connaissance, la découverte sont ses objectifs : "Je veux qu'on m'instruise" rappelle-t-il au Saturnien. Aussi Voltaire veut-il démontrer l'importance capitale du voyage dans la formation de l'individu, dans le développement de l'esprit critique et dans la prise de conscience du relativisme. Micromégas, qui n'en est pas à son premier voyage, fait part à son compagnon de ses découvertes : "J'ai un peu voyagé, j'ai vu des mortels fort au-dessous de nous ; j'en ai vu de fort supérieurs ; mais je n'en ai aucuns qui n'aient plus de désirs que de vrais besoins et plus de vrais besoins que de satisfaction. J'arriverai peut-être un jour au pays où il ne manque rien"
Les leçons de l'expérience de Micromégas sont de trois ordres :
- Il y a toujours quelque part plus grand ou plus petit que soi.
- L'homme n'est jamais satisfait de ce qu'il a.
- Le "meilleur de mondes" n'est pas de ce monde ( en témoigne la déconvenue du héros dans le dernier chapitre lorsqu'il découvre l'existence de la guerre sur la terre.)
3) LE RELATIVISME
Le relativisme est inscrit dans le titre de l'œuvre : Micromégas et dés la première page, par la mise en place d'un jeu de comparaisons qui se poursuivra tout au long du conte. De fait, le comparatif de supériorité est un élèment constitutif de la mise en évidence de la différence :
- Différence sur le plan humain
Micromégas est plus grand que le Saturnien , tous les deux sont plus grands que les terriens mais plus petits que certains habitants d'autres planètes.
Si Micromégas a mille sens, peut-être y-en--a-t-il de plus parfaits.
Micromégas est plus sage et meilleur observateur que le Saturnien ; Les terriens sont plus orgueilleux que les extra-terrestres.
- Différence sur le plan géographique
Sirius est plus étendue que Saturne qui l'est plus que Mars....
L'Italie est plus petite que la Turquie...
Cette insistance sur les différences a pour but de faire prendre conscience que le monde est diversifié et que la nature est variée. Aussi, ne faut-il pas juger de l'importance sur la grandeur apparente : il faut tenir compte des proportions : "Votre globe est petit, vos habitants le sont aussi" déclare Micromégas au Saturnien.
De plus, il n'y a pas de relation de cause à effet entre la grandeur physique et l’intelligence. Ainsi , les terriens qui sont "infiniment petits [ont] un orgueil presque infiniment grand." Ici, on peut dire que l'orgueil humain est inversement proportionnel à leur taille. Par ailleurs, surpris par la justesse et l'étendue de leurs connaissances, Micromégas s'écrie : "Je vois plus que jamais qu'il ne faut juger de rien sur sa grandeur apparente." et il imagine même que des êtres encore plus petits que les terriens puissent être plus intelligents que des géants extra-terrestres.
Enfin, il faut accepter que l'homme est limité dans le temps et dans l'espace : "Notre existence est un point, notre durée un instant, notre globe un atome ; nous sommes une goutte d'eau dans l'océan" aussi devons-nous nous situer à notre juste place. L'homme n'est ni petit, ni grand c'est ce qu'affirmait déjà Pascal ( fragment 230 des Pensées) : "...Qu'est-ce-que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre tout et rien."
=> Tout est relatif. Il faut donc se garder de juger par rapport à soi-même, il faut faire preuve d'un esprit ouvert et critique pour apprécier les choses à leur juste valeur et pour pouvoir accéder à la connaissance.
4) LA CONNAISSANCE
On peut lire dans le conte de Voltaire
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