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Les répubocains (1848-1914)

Dissertation : Les répubocains (1848-1914). Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Décembre 2015  •  Dissertation  •  3 226 Mots (13 Pages)  •  819 Vues

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                                Le mouvement républicain (1848-1914)


        Entre février et juin 1848 la Seconde République est d’abord victime des divisions des Républicains et disparaît sans gloire après un coup d’état réussi par son propre président, le prince Louis-Napoléon
 Bonarparte. En 1914, à la veille du premier conflit mondial, le monde politique unanime proclame «l’union sacrée» face à l’envahisseur sur la tombe de Jean Jaurès, assassiné quelques jours plus tôt. La République n’est alors plus contestée.
Nous pouvons alors nous demander qu’est-ce qui définit dans cet intervalle le mouvement républicain? Ses acteurs revendiquent l’héritage de la Première République (1792-1799), refusent la monarchie comme l’empire et veulent établir un nouveau régime reposant sur la souveraineté populaire. En effet au-delà de dénominateurs communs, les différences sont nombreuses. Pour certains la question politique est première alors que pour d’autres la véritable République ne peut exister que si elle est «sociale». Ces Républicains évoluent avec les transformations considérables du XIXe siècle, en raison de leurs échecs successifs puis de la conquête du pouvoir. Nous verrons donc dans un premier temps les difficultés des Républicains à établir la République entre 1848 et 1871 face à des difficultés extérieures au mouvement, comme le Second Empire, mais aussi intérieures au mouvement avec les différentes conceptions républicaines qui le divisent et comment ils parviennent finalement à les surmonter. Puis nous observerons comment le mouvement républicain se lance à l'assaut du pouvoir entre 1871 et 1879. Enfin nous étudierons comment le mouvement républicain finit par transformer la France entre 1879 et 1914.


I) Le mouvement républicain perséverant face aux difficultés (1848-1871)

        

        Chacun des régimes qui se sont succédés de 1789 à 1848 compte à la veille de la révolution de 1848 des partisans, que l'on pourrait regrouper en quatre tendances principales : les Légitimistes (partisans de la branche des Bourbons et du comte de Chambord), les Orléanistes (seuls véritables soutiens du régime en place, mais ils sont divisés en orléanistes conservateurs - Guizot, par exemple - et Orléanistes critiques comme Alexis de Tocqueville), les Bonapartistes et les Républicains. Il s'agit là de "tendances politiques lourdes".

        Cette coupure en quatre "partis" (mot commode mais encore anachronique) n'est peut-être pas la plus pertinente. Ce sont en fait deux "camps" opposés qui s'affrontent en 1848, celui "de la Révolution" (la gauche si l'on veut) et celui "contre la Révolution (un "Bloc des Droites" selon René Rémond, Histoire des Droites en France). Le camp de la révolution est globalement celui des vainqueurs de 1830, que l'on nomme parfois aussi le parti des patriotes (référence au drapeau bleu blanc rouge) ou parti du peuple (au sens de la nation, pas des classes populaires). C'est un camp très hétéroclite qui rassemble orléanistes, bonapartistes et républicains et qui éclatera dès 1848-1849 entre partisans de l'Ordre et partisans de la démocratie sociale.

a. Le mouvement républicain et la seconde république (1848-1852)

        C'est suite à une manifestation puis une émeute et enfin une révolution que la seconde république est instaurée en Février 1848. L'illusion lyrique a alors traversé le pays durant 5 semaines, incluant grandes fêtes publiques et célébration de la fraternité comme idéal républicain. C'est alors l'union du peuple et de la nation derrière le mouvement républicain.

        Mais vient ensuite la montée des tensions et des divisions notamment face a la question sociale. D'abord entre les "Républicains de la veille", hostiles à la monarchie et depuis longtemps favorables à l’instauration d’une république. Ces républicains par conviction étaient toutefois peu nombreux (rappelons que la monarchie de Juillet avait réprimé dans le sang de nombreuses insurrections républicaines.), et de surcroit plutôt divisés.

D’autre part, on assista à un ralliement de la classe politique de la monarchie de juillet, qui, au lieu de contester l’établissement d’un nouveau régime, préféra s’y rallier. Ces républicains du lendemain, eux aussi divisés, étaient issus de différents milieux politiques: on y retrouvait d’anciens ministres, tels qu’Adolphe Thiers; des légitimistes, hostiles à la monarchie de juillet; ainsi que des orléanistes déçus de la politique de François Guizot, dernier chef du gouvernement de Louis Philippe.

Mais aussi au sein même du gouvernement provisoire, différentes opinions républicaines se distiguent. Les partisans d'une république modérée (journal: le National), républicains libéraux, hostiles au socialisme. Ce sont ceux qui dirigent le GP.  Et les partisans d'une république sociale (Journal: la réforme).

        Dans ce contexe, des manifestations violentes autour de la question sociale qui s'avère être de plus en plus pressente, éclatent en Mars 1848. Des éléctions s'en suivent en Avril desquelles les républicains sortent vainqueurs. Les modérés dominent alors la comission éxecutive avec l'exemple de Garnier-Pajès et Arago. (ministre= Cavaignac). Mais cette conception d'une république modérée est très vite contestée par les journées de Juin 48, le monde ouvrier se rebelle et demande une république sociale. S'en suivent des mesures sociales sans grande influence.

Mais ces contestations à répetitions provoquent une peur de la révolution sociale. Surtout que le général Cavaignac, alors ministre, est étranger à cette question tout en étant un républicain convaincu. Cela montre parfaitement la diversité de conceptions que peut receler le mouvement républicain. Toutes ces divisions ont fini par fragiliser le mouvement républicain, en effet, lors des éléctions présidentielles, la République se retrouve livrée aux adversaires mêmes de ce mouvement: les conservateurs (ou monarchistes) avec l'éléction de Louis Napoléon Bonaparte. Là commence alors la déchéance du parti républicain.

        Pour résister le mouvement républicain détient ses propres armes: un tissu de sociabilités qui lui permet de s'étendre à travers le pays en incluant bien sûr toute sa complexité et diversité. La sociabilité républicaine intègre tous les modes de transmission des idées dans la société de l'époque: les clubs de discussion, les cafés, les sociétés de secours mutuel, les chambrées mais aussi et surtout la presse.(La réforme, le populaire, la république, le peuple). Mais très vite, LNB met court à cela avec son coup d'état. Le mouvement républicain est alors décapité avec la restriction des droits de réunion et de presse et la plupart des leadeurs sont forcés a l'exil.
        
La france se révèle alors résistante face au coup d'état puisque différentes insurréctions s'enchainent. Mais cela n'empêche en aucun cas la proclamation du Second Empire, la seconde republique se termine donc par un échec.

b. Le mouvement républicain persécuté..

- Le
 mouvement républicain victime désignée de l’Empire autoritaire : l’exil, la prison, le silence. Mais c'est justement dans l'opposition au second empire que le mouvement républicain prend de l'ampleur. En effet, une nouvelle génération d'acteurs du mouvement émerge et trouve des solutions afin de contourner les barrières que leur impose l'Empire. S'opère donc un réveil des forces républicaines qui pousse l'Empire dans une phase plus libérale vers la fin des années 1850. Cette nouvelle génération est animée par un positivisme philosophique et politique affirmé et se revendique anticléricale et laïque. Voila une nouvelle conception de la république qui s'intègre dans le mouvement républicain, non sans mal, face aux divergences avec les 48ards.

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