Indépendance de la Grèce
Étude de cas : Indépendance de la Grèce. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar melu qtn • 29 Janvier 2022 • Étude de cas • 1 354 Mots (6 Pages) • 546 Vues
En 1821, la Grèce souhaite obtenir son indépendance en sortant de l'Empire Ottoman. Les Grecs ne supportent plus la domination étrangère de l'Empire et plus particulièrement celle des Turcs. Ils veulent devenir une nation à part entière et avoir leur propre religion, le Christianisme Orthodoxe. Cette guerre d'indépendance est soutenue par la Russie et entraîne en Europe occidentale la naissance d'un mouvement philhellène. Ce mouvement désigne l'engagement et le soutien aux Grecs par d'autres pays ou des personnalités non grecques.
Les principaux pays qui prennent parti pour la Grèce, en plus de la Russie, sont la France et le Royaume-Uni . Ils refusent que la Russie soit la seule puissance avec voix au chapitre dans la région et sont poussés par leur opinion politique. Ces pays s'étaient paradoxalement engagés à réprimer tout soulèvement libéral dans les autres pays après le congrès de Vienne. Voltaire avait déjà tenté d'éveiller l'opinion française au sort des Grecs révoltés en 1770 mais ce fut un échec.
En effet, malgré la situation en Grèce, aucun gouvernement n'ose intervenir à cause du poids politique et diplomatique de la Sainte-Alliance.
Au XIXe siècle, l'Empire Ottoman est encore une grande puissance politique et militaire, mais est fragilisée par la multiplication des aspirations nationalistes. En 1820, le réveil des « Hellènes » suscita un puissant ébranlement des consciences, non seulement en France, mais aussi dans tout l'Occident. La cause grecque résonnait désormais.
En 1821, les Grecs se révoltent et réclament leur indépendance. En Morée, la révolte populaire des montagnards Klephtes contre l'occupant était soutenue à travers le monde. Sauf qu'entre locaux et exilés deux visions de la Grèce s'opposent : L'une était désireuse de recouvrer l'éclat byzantin. L'autre celle d'un Adamantios Koraïs, érudit grec qui aspirait à construire un état nation moderne.
Un an après, les Ottomans massacrent plusieurs dizaines de milliers de grecs. Le massacre marque l'opinion internationale, qui se prend de sympathie pour la cause Grecque.
En 1825 un comité philhellène est créé à Paris qui devient le centre d'impulsion de la mobilisation mondiale.
Ces évènements ont suscité un grand engagement de la part de nombreux artistes de différents pays.
Eugène Delacroix a beaucoup participé à la cause Grecque avec ses œuvres représentatives de la guerre d'indépendance.
C'est un peintre français né le 26 Avril 1798 à Charenton et mort le 13 Août 1863 à Paris et il est considéré comme le principal repésentant du Romantisme.
Il a peint en 1826 le tableau « La Grèce sur les ruines de Missolonghi ». Il est de style romantique et a été inspiré des violentes répressions turques pendant la lutte de la Grèce face à l'Empire Ottoman. La résistance Grecque a été soldée par énormément de morts et elle se termine dans la ville de Missolonghi. Cette ville est importante dans la lutte des grecs pour leur indépendance face aux turcs, puisque c'était un centre stratégique. Elle était reliée à une lagune très profonde mais également au golf de Corinthe et on pouvait donc contrôler la circulation dans tout le Péloponése. En tout, elle a été assiégée 3 fois par les turcs de 1822 jusqu'en 1823. En 1824, Lord Byron, un poète anglais partisant du philhellénisme vient apporter son aide au peuple grec en leur transmettant armes et argent. Malheureusement son aide sera de courte durée puisqu'il mourra d'une méningite. Le 2ème siège commence en 1825 jusqu'en janvier 1826. Enfin, le 3ème siège a lieu dans la nuit du 22 au 23 Avril de l'année 1826. Celui-ci se fera avec l'aide des égyptiens et il stop la révolte du peuple qui en plus est réduit à la famine par les turcs et les égyptiens. Ce dernier assaut sera une totale défaite mais une victoire morale en plus d'attirer la sympathie de l'Europe. Missolonghi devient un symbole de la révolte grecque.
Pour revenir au tableau, il représente une allégorie de la Grèce en une femme dans un costume traditionnel grec un décolleté ouvert. Cette femme a les bras ouverts comme si elle cherchait la compassion de l'Europe. Une main d'un corps sous les décombres est aussi représentée et illustre le massacre qui a eu lieu ce jour là. En arrière-plan on trouve un soldat égyptien vétu richement qui plante son étendard et qui montre la soumission et l'oppression du peuple grec.
Eugène Delacroix a également peint un tableau en 1830 à Paris portant sur les massacres de Chios. Il s'intitule « Les massacres de Scio » et montre des familles grecques attendant la mort ou l'esclavage après l'arrivée des Turcs ayant mis à feu et à sang l'île de Chio en Avril 1822 pour se venger de la prise de Tripolitza par les grecs. Sur 90 000 habitants, 23 000 seront tués et 50 000 réduits à l'esclavage.
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