La guerre froide
Étude de cas : La guerre froide. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chabarau974 • 19 Avril 2017 • Étude de cas • 1 674 Mots (7 Pages) • 679 Vues
Le 8 Mai 1945 marque la fin de la Seconde Guerre Mondiale avec la capitulation de l'Allemagne nazie, vaincue et détruite... Au lendemain de cette guerre, des points de vue de plus en plus divergents opposent les alliés d'hier et des tensions s'installent entre les deux grandes puissances victorieuses : l'URSS et les États-Unis. Celles-ci, dotées de grands territoires et de moyens militaires considérables affirment des valeurs idéologiques incompatibles et fondées sur des systèmes économiques antagonistes. Dorénavant, les relations internationales vont se concevoir dans une logique bipolaire. Georges Orwell parle pour la première fois cette année de « Cold War »: c'est le début de la Guerre Froide, une période de tensions et de menaces de conflits mais toutefois indirectes, les pays ne désirant pas retourner dans une nouvelle guerre mondiale. Mais en quoi l'Allemagne est-elle une figure emblématique de la Guerre Froide, de 1945 à 1990 ? Pour répondre à cette question, il en convient de voir le contexte dans lequel les tensions ont émergées et d'analyser les deux crises berlinoises qui mèneront à la réunification allemande.
Tout d'abord, du 4 au 11 février 1945 se tient la Conférence de Yalta dans le palais de Livadia. L'URSS, l'Angleterre et les États-Unis se sont concertés sur la stratégie finale à adopter contre les troupes allemandes afin de mettre fin à la Seconde Guerre Mondiale. Cette dernière enfin aboutie, ces pays victorieux se rencontrent dorénavant à l'Ouest de Berlin pour la Conférence de Potsdam du 17 Juillet au 12 Août 1945. Ils y fixent le sort de l'Allemagne : elle sera démilitarisée, dénazifiée et désindustrialisée, puis découpée en quatre zones d'occupation sous l'autorité de l'URSS, des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France.
La zone Est sera occupée par les soviétiques, et les autres puissances victorieuses se partageront la zone Ouest. Berlin, situé au cœur de la zone soviétique sera tout de même partagé en quatre zones, comme le pays. Cependant, lors de cette réunion, les tensions semblent davantage présentes. Staline, qui s'était engagé à organiser des élections libres dans les pays soviétiques, s'y oppose désormais. Ainsi débute une incompréhension qui ne cessera de croître.
En 1946, Winston Churchill popularise l'expression du « rideau de fer » qui illustre la divisons allemande en deux camps opposés. Le 12 Mars 1947, Harry S. Truman, président américain évoque ce que l'on nomme la « Doctrine du containment ». Concrètement, il souhaite stopper l'expansion soviétique en Europe. Cette intention d'endiguement se traduit par le « plan Marshall », soit une proposition d'aide économique et financière (4 milliards de dollards) aux pays d'Europe souhaitant rester libres. Seize pays occidentaux acceptent ce plan. En revanche, Staline est évidement contre. En réponse à la Doctrine Truman, les partis communistes européens se réunissent en Pologne. Andreï Jdanov, le bras droit de Staline, exprime la doctrine soviétique lors de cette réunion : le monde serait divisé en deux camps, « un camp démocratique », celui de l'Union soviétique, et un « camp impérialiste », celui des États-Unis. Il est donc décidé de créer le Kominform (Bureau d'information des partis communistes et ouvriers) dans le but de faire bloc aux occidentaux. L'Allemagne est ainsi le théâtre d'un monde bipolaire dans lequel les tensions ne cessent d'augmenter.
En Février 1948, le « Coup de Prague », c'est-à-dire la prise de pouvoir des communistes en Tchécoslovaquie sous pression soviétique, concrétise de plus belle la menace de l'expansionnisme soviétique. Pendant ce temps en occident, les américains, anglais et français souhaitent relancer la vie économique, ce qui implique une réforme monétaire radicale. Le 20 Juin 1948, les Occidentaux introduisent une nouvelle unité de compte : le mark allemand ou Deutsche Mark (DM). Le Reichsmark est ainsi détrôné.
Pour Staline, c'est une violation des accords de Potsdam. Il réagit très rapidement dans le but de protester contre cette mesure ! Le 24 Juin 1948, il décide de bloquer tous les accès routiers, fluviaux et ferroviaires pour « asphyxier » la ville, tenter d’enchâsser les Occidentaux et surtout pour annexer Berlin-Ouest. C'est le début du « blocus » ou « Die Berliner Blockade », soit la première crise. Cette partie de ville se retrouve isolée parmi les soviétiques sous le contrôle de l'armée rouge. La riposte occidentale est imminente, et la rupture avec les anciens alliés fait désormais partie du passé. Les américains mettent en place un véritable pont aérien ! Toutes les deux minutes, une avion se pose sur les pistes de l'aéroport de Berlin-Ouest. En tout, 275 milles vols ont été réalisés pendant 324 jours, et pas moins de 2,5 millions de tonnes de ravitaillement ont été envoyés (nourriture, médicaments, essence, et 80 % de charbon, principal moyen de chauffage). Le blocus est finalement levé le 12 Mai 1949. C'est la première défaite implicite de Staline.
Suite à cela, États-Unis, Grande Bretagne et France se regroupent pour ne former qu'un le 8 Mai 1949. Quinze jours plus tard, c'est la création de la République Fédérale Allemande (RFA) dont la capitale est Bonn. C'est une démocratie populaire capitaliste avec une économie de marché puissante. Cependant, ce nouvel État doit faire face à un important exode venant de l'Est. En effet, l'Allemagne orientale étant
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