Mécanismes sociaux
Commentaire de texte : Mécanismes sociaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Widlyn Dornevil • 14 Mars 2018 • Commentaire de texte • 2 150 Mots (9 Pages) • 1 152 Vues
Introduction
Pour comprendre la portée sociologique des phénomènes sociaux, la littérature moderne a toujours eu recours à de nombreux notions et concepts. Beaucoup de théoriciens, de sociologues ou chercheurs ont toujours attribué des concepts aux phénomènes de la société.
Le concept de ‘’mécanismes sociaux’’ est l’un parmi de ces concepts qui est souvent utilisé comme élément générateur des phénomènes sociaux. Ce concept sert à critiquer les pratiques de recherche existantes et les points de vue sur la nature de l'entreprise scientifique. La notion de ‘’mécanisme générateur’’ a été retrouvé dans les travaux des auteurs (Barbera, 2004 ; Hedstrom, 2005 ; Hedstrom et Swedberg, 1998, ces auteurs placent ces notions au cœur du noyau méthodologique tant dans la théorisation que dans la recherche scientifique en sociologie contemporaine.
Il faut d’entre jeu rappeler que le concept de mécanisme social ne se limite pas aux frontières de la sociologie ou des sciences sociales; il concerne également donne domaines de recherches en biologie, en physique, en sciences médicales. C’est pourquoi on peut parler de mécanismes biologiques, de mécanismes physiques etc.… il s’agit donc une préférence en terme de méthodologie ; c’est donc une démarche dont toute explication doit certainement impliquer l’action individuelle.
Le concept de ‘’mécanisme social’’ est également lié a la sociologie analytique dont l’un des principaux défenseurs est Peter Hedtrom. La sociologie analytique est définie comme étant ‘’Une approche partant du principe que la sociologie et les autres sciences sociales doivent, pour expliquer des réalités observées au niveau macro, décomposer les phénomènes en identifiant les mécanismes micros qui génèrent par agrégation ou émerge la régularité’’.
Dans le cadre de ce travail sur les mécanismes sociaux, nous allons tout d’abord nous concentrer sur les travaux de Peter HEDSTRÖM, Petri YLIKOSKIYLIKOSKI, John RRING et de MANZO, Gianluca. Quatre textes permettront de saisir la portée des travaux des auteurs précités. Il s’agit :
- Premièrement de l’article de Peter HEDSTRÖM et Petri YLIKOSKI, titré « Causal Mechanisms in the Social Sciences, »» publié dans la revue Annual Review of Sociology, (2010, 36, p. 49-67)
- Deuxièmement de l’article de John GERRING dont le titre est: « Review Article: The Mechanismic Worldview: Thinking Inside the Box, » publié dans le British Journal of Political Science, (38 2007, p. 161-179).
- Troisiement du texte de MANZO, Gianluca, « Variables, mécanismes et simulations : une synthèse des trois méthodes est-elle possible? Une analyse critique de la littérature » publie dans Revue française de sociologie, 46 (1), 2005, 37-74.
- Et finalement du texte de HEDSTRÖM, Peter, « Social Mechanisms », Acta Sociologica, 39 (3), 1996, 281-308.
D’un point de vue méthodologique, nous allons tout d’abord proposer un rapport des arguments proposer par ces auteurs, de leur compréhension de la notion de mécanismes social afin de dégager notre propre définition de la dite notion. Ensuite, nous allons confronter les différentes thèses proposées par les auteurs avant de prendre position en faveur de l’une des thèses développées. Telle est la démarche proposée dans le cadre de ce travail critique.
Vers une définition du concept de mécanisme social : Mécanismes et causes
Un mécanisme est irréductiblement une notion causale. Il se réfère aux entités d'un processus causal qui produit l'effet d'intérêt. Un mécanisme causal comme une entité inobservable qui est suffisante pour produire le résultat d'intérêt, il prend deux engagements inutiles. En effet tout le travail de Hedstrom fait le lien entre mécanisme et causalité opérée par la sociologie analytique contemporaine.
C’est donc un modèle théorique construit en termes d’actions et d’interactions individuelles (Gambetta, 1998, p. 105 ; Hedstrom et Swedberg, 1998b,). Un explication par mécanismes doit en effet s’articuler systématiquement selon trois types de mécanismes interdépendants. Notamment : 1) « situational mechanisms » ou « macro-micro mechanisms », les mécanismes qui modélisent les composantes structurelles de l’action sociale ; 2) « action formation mechanism » ou « micro-micro mechanisms », les mécanismes visant la modélisation des croyances et des objectifs des acteurs individuels ; 3) « transformational mechanisms » ou « micro-macro mechanisms ».
Selon Hedstrom et Swedberg (1998). Les mécanismes concernant le processus de combinaison simple ou complexe des actions individuelles. Ainsi, toute explication causale suppose des relations observées entre les acteurs individuelles.
Dans les écrits de Peter Hedstrom et Swedberg Richard (1999), toute idée de mécanisme réfère à un comportement conduisant à une situation. Cette situation devrait impliquer un réseau où les acteurs adoptent une innovation et finalement les comportements des acteurs fondés sur des seuils. D’où les croyances comme dénominateurs commun de ces trois éléments.
Les mécanismes supposent, selon Peter Hedstrom et Swedberg Richard (1999), les relations authentiques et causales entre les phénomènes. La recherche de mécanismes suppose également de raconter une histoire rendant compte d’un enchainement de phénomènes produisant un résultat. Pour ces deux auteurs les mécanismes sociaux constituent un ancrage dans un processus d’explication du comportement des individus. D’où l’énoncé selon lequel toute explication par les mécanismes a des affinités particulières avec l’individualisme méthodologique. L’individualisme méthodologique suppose que dans le domaine des sciences sociales et humaines, les agents étudiés sont des acteurs individuels avec leurs schèmes de pensée, leur façon de comprendre les prénommes sociaux.
L’individualisme méthodologique est donc cette approche partant du principe que la sociologie et les autres sciences sociales doivent, pour expliquer des régularités observées au niveau macro, décomposer les phénomènes en identifiant les mécanismes micro qui génèrent par agrégation ou émergence la régularité.
Dans le processus d’explication par les causes, donc par les mécanismes, ce sont trop souvent les variables qui agissent au lieu des acteurs et donc les explications sont donc biaisées.
Les auteurs Peter Hedstrom et Swedberg Richard (1999) expliquent une théorisation par le biais des mécanismes se caractérise par quatre principes :
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