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La social-démocratie et le nazisme

Commentaire de texte : La social-démocratie et le nazisme. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2013  •  Commentaire de texte  •  1 056 Mots (5 Pages)  •  712 Vues

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À partir de la crise de 1929, le nazisme, force de réserve à l'époque de la prospérité, est finalement soutenu par les forces émanant des classes possédantes qui se risquent à lui confier les rênes du pouvoir : le grand capital et les chefs de l'armée.

Le seul obstacle possible est le mouvement ouvrier avec le SPD et le KPD et les syndicats comme l'ADGB ou l'ADB, syndicats « libres », socialistes, parce qu'ils sont la seule force sociale qui puissent faire barrage à la peste brune et parce que c'est leur existence même qui est l'enjeu de la bataille.

Le nazisme se veut « socialiste » mais allemand et dénonce le caractère « juif », « cosmopolite », « ploutocratique » des organisations ouvrières qu'il accuse d'être des agents de l'ennemi. Le national-socialisme s'oppose au « judéo-bolchevisme ». Sa démagogie, son langage recouvre celui de ses adversaires ; il utilise le drapeau rouge comme fond pour la croix gammée et reprend des chants révolutionnaires en transformant les paroles. Il dénonce, comme les socialistes les agents de la Russie, les hommes de la « tchéka ». Il accuse aussi, comme le KPD, l'impérialisme étranger responsable du diktat. Il dénonce le capitalisme à travers les « juifs ». Il se fait l'écho des rancœurs ouvrières contre les « bonzes » et soutient même des grèves « sauvages », avec le KPD, comme celle des transports berlinois en 1932.

Contre la social-démocratie et le KPD, il emploie systématiquement la violence, la terreur, la menace, le chantage, l'agression et l'assassinat. Pour isoler les militants ouvriers, il réduit ses adversaires au silence. C'est d'autant plus facile qu'il profite de l'impunité policière et judiciaire et que la racaille qu'il organise inspire effectivement la terreur. Les nazis pratiquent la démagogie anticapitaliste afin de mobiliser les classes moyennes haineuses contre la classe ouvrière, développant un nationalisme exacerbé comme exutoire.

Les atouts du parti nazi sont sa puissance matérielle, ses moyens modernes de propagande et le fait qu'il offre à la jeunesse, y compris aux chômeurs, fils d'ouvriers, une solution immédiate, une solde, une « famille », un uniforme, des armes, des filles. L'autre atout essentiel est que social-démocrates et staliniens ne parviendront jamais à s'entendre contre lui, et refuseront de réaliser le front unique.

d. La social-démocratie et le nazisme

La social-démocratie représente une force importante, non seulement le parti lui-même et ses organisations annexes, mais aussi les 5 millions de syndiqués et même une milice avec la Reichsbanner.

Les dirigeants socialistes, vivant du parlementarisme, considèrent qu'ils doivent faire face à un double danger : le « bolchevisme », en fait la révolution comme en 1918, et le nazisme, antidémocratique. Ils veulent rassembler toutes les forces entre les deux dans la « défense de la République » car ils y occupent d'importantes positions, au gouvernement en Prusse par exemple. Le parti soutient les gouvernements de droite comme un « moindre mal », en quête d'une voie intermédiaire, vainement.

En fait, le parti social-démocrate accepte des reculs incessants. Il soutient la politique déflationniste, accepte la mise en congé du Reichstag et les décrets-lois. Les syndicats acceptent la baisse des salaires, leurs adhérents étant « privilégiés » puisqu'ils ont un travail. Ils ne proposent rien de plus que le maintien de la soupe populaire. Ils finissent par soutenir

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