La Seconde Guerre mondiale, la guerre de destruction
Analyse sectorielle : La Seconde Guerre mondiale, la guerre de destruction. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar azogbekor • 28 Février 2015 • Analyse sectorielle • 1 997 Mots (8 Pages) • 833 Vues
I. La Seconde Guerre mondiale, une guerre d’anéantissement :
A) Une guerre mondiale :
a) Le déclenchement du conflit
Plus que la Première, la Seconde Guerre mondiale s'étend à l'ensemble de la planète. Elle débute en réalité en Asie, en 1937, avec l'entrée en guerre du Japon contre la Chine, auquel il veut imposer une domination économique. L'empire du Soleil levant signe en 1936 le pacte anti-Komintern avec l'Allemagne nazie.
En Europe, la volonté d'Hitler d'élargir son « espace vital » et d'instaurer un nouvel ordre dominé par la race aryenne est à l'origine de la guerre. Pour éviter d'être mobilisé sur deux fronts à la fois comme en 1914, l'Allemagne signe un pacte de non-agression avec l'URSS (23 août 1939), qui prévoit le partage de la Pologne et des pays baltes. Dans la foulée, le 1er septembre, l'Allemagne envahit la Pologne. En réaction, l'Angleterre et la France lui déclarent la guerre le 3 septembre, mais sans entreprendre d'opérations militaires. L'Italie de Mussolini entre en guerre 1940 aux côtés de l'Allemagne et du Japon et rejoint « L'Axe » lié par le pacte du 27 septembre 1940.
b) Les victoires de l'Axe (1939-1942)
En 17 jours, la « guerre éclair » (Blietzkrieg) menée par les Allemands à base de blindés et d'avions a raison de la Pologne, envahie à l'Est par les Russes. Comme prévu, le pays est partagé en deux.
Pendant huit mois il ne se passe presque rien à l'Ouest, c'est la « Drôle de guerre », mais finalement, le 10 mai 1940, les troupes allemandes envahissent les Pays-Bas, puis la Belgique et la France. Ils réussissent rapidement à percer le front à Sedan (Ardennes), puis à rejoindre la mer. Paris est occupée le 14 juin. Le maréchal Pétain qui forme un nouveau gouvernement demande un armistice le 17 juin. Il est signé le 22 juin 1940. Le Nord du pays est occupé par les Allemands et le Sud par le régime de Vichy né de l'armistice.
La Grande-Bretagne, protégée par situation géographique et sa puissante aviation continue à résister seule contre l'Axe. Décidé à débarquer en Angleterre, à partir de juin 1940, Hitler pilonne le Sud de l'île : c'est la « Bataille d'Angleterre ». Mais face à la résistante des Britanniques, en septembre 40, il doit renoncer à son plan.
Le 22 juin 1941, Hitler décide d'étendre son « espace vital » vers l'Est et lance l'opération Barbarossa contre l'Armée rouge. Il s'agit par cette gigantesque offensive d'éliminer la Russie et de s'emparer de ses richesses naturelles. En décembre 41, les Allemands sont aux portes de Moscou, et de Stalingrad au printemps 42. En 1942, l'essentiel de l'Europe est passé sous contrôle nazi de l'Atlantique au Caucase à l'Est, de la Norvège à la Grèce.
Dans le Pacifique, le 7 décembre 1941 l'attaque surprise par les Japonais de la base navale américaine de Pearl Harbor (Hawaï) provoque l'entrée en guerre des Etats-Unis contre l'Axe. Le pays, qui accorde son aide matérielle à l'Angleterre depuis 1940 avait jusqu'ici refusé de s'investir militairement. Une série d'offensives lui permet de prendre le contrôle d'une bonne partie du Pacifique et de l'Asie du Sud Est.
c) La victoire des alliés (1942-1945)
Entre l'été 1942 et le printemps 1943, le conflit connaît un véritable tournant. Dans le Pacifique, la victoire aéronavale des Américains à Midway (juin 1942) donne un coup d'arrêt à l'expansion japonaise. En Egypte, les Britanniques stoppent l'Afrika Korps à El Alamein (octobre 1942) tandis que le débarquement américain au Maroc et en Algérie le mois suivant débouche sur la libération de l'Afrique du Nord.
Mais, l'événement le plus décisif est sans conteste la capitulation de la Wehrmacht à Stalingrad, qui constitue sa première grande défaite. Après des mois d'un siège terrible (septembre 1942-février 1943), les Allemands doivent battre en retraite. Ils ont perdu un demi-million d'hommes.
Désormais, la guerre s'intensifie et les deux camps mettent sur pied une économie de guerre. Les Etats-Unis deviennent « l'arsenal du monde libre » fournissant des armes à tous leurs alliés. Les Allemands mettent au point avions à réaction et fusées V1 et V2. Les Américains, la bombe atomique. Pour empêcher le ravitaillement de l'Europe et de l'URSS, les Allemands redoublent la guerre sous-marine. À l'été 43, les alliés remportent finalement la Bataille de l'Atlantique. Malgré le rideau de bombes qui s'abat sur elle, l'Allemagne résiste.
En juillet 43, l'échec de la dernière grande offensive allemande à Koursk, ouvre la voie aux Russes qui progressivement libèrent toute l'Europe orientale jusqu'à Berlin où ils s'arrêtent en mai 45.
Au Sud, le débarquement anglo-américain en Sicile (juillet 43), puis en Italie débouche sur le renversement de Mussolini (juillet 43), puis la capitulation de l'Italie (septembre). En débarquant en Normandie le 6 juin 44, les Alliés ouvrent un nouveau front à l'Ouest et libèrent la France à la fin de l'année. L'Allemagne, envahie en janvier, capitule le 8 mai 1945, huit jours après le suicide d'Hitler dans son bunker.
La guerre se poursuit dans le Pacifique. En butte à la résistance farouche des aviateurs japonais (Kamikazes), les Américains reprennent les archipels conquis et remportent la bataille d'Okinawa (juin 1945). Les deux bombes atomiques lancées par les Américains sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août accélèrent la capitulation du Japon (2 septembre).
B) Une guerre d'anéantissement : le génocide des Juifs et des Tziganes
a) Une guerre totale
Plus que la Première encore, la Seconde Guerre mondiale est une guerre totale, notamment du fait de la mobilisation humaine et matérielle inédite destinée à la production d'armement. La victoire des Alliés repose d'ailleurs en partie sur la puissance économique américaine, devenue « l'arsenal de la démocratie », mais aussi sur la qualité de l'organisation des débarquements. Partout, les moyens modernes de communication (cinéma, radio) sont mis au service d'une propagande
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