Historiographie contemporaine
TD : Historiographie contemporaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maufcht • 15 Février 2018 • TD • 2 953 Mots (12 Pages) • 593 Vues
- Historiographie.
Pas cours : le jeudi 15 février, le jeudi 22 mars, le jeudi 5 avril.
Partiel : le 12 avril.
- Introduction générale -
L'histoire est envisagé comme un Progrès. Progrès vers le mieux. Un Progrès qui a tendance à procéder de façon dialectique. Un Progrès dans l'écriture de l'histoire et même dans notre vision à nous, comme si on avançait toujours vers le mieux. Pourquoi ? D'un point de vue antithèse, il y a un certains nombres de gens qui commencent à remettre en cause cette idée d'un Progrès dans l'histoire vers le mieux. On organise cela de façon dialectique car on est dans un contexte épistémologique.
Michel Foucault et son concept d'épistémè avec une définition simple à envisager : l'ensemble des connaissances d'un groupe social ou d'une époque. Le groupe social des historiens, ceux qui produisent de l'histoire. L'époque correspond au 19ème, au 20ème et potentiellement au 21ème siècle.
La façon dont on fait l'histoire est marqué par notre propre contexte épistémologique, qui vient d'un certains nombres d'historiens de la fin du 19ème siècle, ce que l'on appelle l'école méthodique, les méthodiques, les historiens méthodiques. L'école méthodique ce sont eux qui ont fixée la méthode = la dissertation, le commentaire de document. Quelques aménagements ont été apportés au 20ème siècle. Même si on adapte un petit peu les méthodes, on continue à faire la même chose et on est donc dans un cadre de pensée défini au 19ème siècle.
On travaille encore au début du 21ème, selon des méthodes de la fin du 19ème, mais les historiens du 19ème on un mode de pensée issu des Lumières c'est à dire du 18ème siècle. Alors que d'autres philosophes ont un autre mode de réflexion.
La pensée marxiste reste une pensée dialectique, de pensée vers le mieux. D'où la nécessité de passer du temps à évoquer un contexte épistémologique, philosophique pour comprendre comment on écrit l'histoire à l'époque.
Chapitre n°1 - L'école méthodique.
- Introduction -
Il y a quasiment « identité politique » entre l'école méthodique et la troisième République. Tout au long du 19ème, quand se développe la monarchie libéral, un certains nombres d'historiens et d'hommes politique tel que Guizot, prépare la révolution, assume le pouvoir au moment de la seconde République. Il y a toujours un lien fort entre la façon dont on écrit l'histoire et le contexte politique. Il y a quasiment identité entre la troisième République et l'école méthodique où on se rend compte que l'école méthodique apparaît et se manifeste en 1876, au moment où la troisième République s'est imposé politiquement. Une installation de l'école méthodique au moment où se met en place les lois scolaires, la réforme de l'université. Une école composée de républicains, de patriotes, de colonialistes. Une école qui domine autour de la première GM. Le grand tournant d'un point de vu historiographique c'est la soutenance de la thèse sur la Méditerranée et le monde méditerranéen de Braudel où l'école méthodique disparaît. Il y a quasiment identité chronologique, politique. Ce sont eux qui ont façonnées les idées de la troisième République. Cette école méthodique apparaît en 1876 lorsque paraît le premier numéro de la Revue historique. En 1876, Monod et Fagniez écrivent un texte dans la Revue historique qui s'appelle Le Manifeste. Le second texte important de l'école méthodique paraît en 1898 par Langlois et Seignobos qui s'appelle Introduction aux études historiques. Ils nous proposent une véritable nouvelle méthode en écriture de l'histoire, une définition des limites chronologique, des problématiques, etc. Cette école méthodique fonctionne dans un contexte particulier.
- Contexte épistémologique de l'école méthodique.
A – Concept de progrès vers la Liberté.
Pour écrire et comprendre l'histoire il faut se demander comment est envisager le Temps en général. Chez les grecs, on retrouve un temps cyclique. Dans la pensée chrétienne depuis les auteurs chrétiens du début du Moyen Age, on a une vision comme si le Temps était un segment. Apparaît avec la philosophie des Lumières, l'idée que le Temps est une droite quasiment infini, ascendante. Une droite qui est un Progrès avec quelque chose qui est la plupart du temps le mieux. Depuis Platon, qui fait dire à Socrate dans le Phédon (c'est encore aujourd'hui la pensée de tout le monde) que le monde est organisé par une intelligence organisatrice, une force organisatrice qui permet de mettre un peu près ce qu'on veut dans cette force en vue du mieux. L’histoire a un but, a une fin si il y a une force organisatrice. Le but de l'histoire est d'amener l'humanité vers le mieux. Il y a une volonté qui veut amener l'histoire vers le mieux. La plupart du temps, ce but c'est la liberté. Lorsque la révolution prolétarienne est réalisée, les prolétaires accèdent à la liberté. Cette idée d'une histoire progrès vers le mieux est encore la plupart du temps la façon dont on aborde l'histoire.
- Point de vue de Kant -
Kant fait la différence entre l'Histoire en générale et l'histoire individuelle. A l'échelle de l'humain, de l'individu, l'histoire est absurde et ne va pas du tout vers une marche vers le progrès. Les individus sont mortels, limités et ne sont pas capable de voir le dessein dans sa globalité. L'histoire de l'humanité fait sens lorsqu'on prend du recul. Pour Kant, l'idée est un passage lent de l'état de nature à l'état de culture. La force derrière le progrès c'est la Nature. La Nature a donnée à l'Homme la raison. Et c'est grâce à cette raison que l'homme est toujours pousser à avancer, que l'Homme va éviter de reculer ou en tout cas va empêcher l'humanité de redescendre à l'état de nature. Sur le long terme, on avance vers le progrès quand on transcende les étapes individuelles. A son époque, on en est loin. Il y a quelques grandes étapes correctes tels que la Révolution française.
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