Événements politiques et militaires, noyaux de l'Histoire
Dissertation : Événements politiques et militaires, noyaux de l'Histoire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 1 Mai 2013 • Dissertation • 1 881 Mots (8 Pages) • 949 Vues
Les événements politiques et militaires forment le noyau de l’histoire. Il ne peut y avoir d’histoire sans récit. D’une certaine manière, l’histoire est la mémoire de l’homme. Parce que les événements ne peuvent être revécus, on ne trouve de l’histoire que dans le récit.
L’histoire désigne l’étude et le récit des faits passés proposé par l’historien, mais c’est aussi le processus réel de transformation de la vie économique, politique et sociale.
« Pensez vous que l’histoire nous permette d’éclairer notre avenir ? »
Pour y répondre nous verrons dans un premier temps que l’histoire participe à la formation d’une conscience commune, puis nous nous demanderons si elle permet à l’homme d’appréhender son avenir.
L’histoire permet aux hommes de se forger une conscience commune.
Tout d’abord, abordons l’histoire comme contribution à la mémoire.
La science historique est aussi appelée historiographie. L’historien atteste que des événements ont lieu en faisant des recherches, en s’appuyant sur des archives. L’histoire date les événements et sépare ainsi ceux qui relèvent de la légende et ceux qui sont réels. L’historien propose aussi une chronologie, et inscrit dans la mémoire collective ce qui, sans ce travail, sombrerait dans l’oubli. L’historien participe ainsi au devoir de mémoire.
Ce concept de devoir de mémoire apparaît à la suite de la seconde guerre mondiale en même temps de la notion de crime contre l’humanité et de crimes imprescriptibles. Les génocides nazis ont porté atteinte aux droits fondamentaux de certains groupes d’individus. Ils constituent une négation de l’humanité de certains groupes, portent atteinte à l’égalité des hommes et à la dignité qui est due à tout être humain.
Le devoir de mémoire est politique et moral. Il s’agit de mettre en évidence la réalité. Le devoir de mémoire permet de rendre hommage aux victimes, les respecter et les reconnaître. C’est donc un principe de justice.
Mais nous pouvons également étudier l’histoire comme critique de la mémoire collective.
La mémoire que nous gardons des événements est souvent partielle et confuse. Un peuple a tendance à valoriser certains aspects de sa propre histoire et à en occulter d’autres en fonction de ses intérêts et de ses émotions. Utilisons un exemple pour illustrer ce propos. À la suite de la seconde guerre mondiale, deux mémoires se sont opposés en France : la mémoire des résistants qui trouve son apogée dans les transferts de Jean Moulin au Panthéon 1964. Cette mémoire de la résistance s’oppose à la mémoire de la déportation qui fut longtemps laissée de côté. On ne veut pas raviver l’horreur des camps de concentration et on veut unifier la France. Ces deux mémoires se retrouvent en opposition. L’historien doit rétablir la réalité des faits. Il doit montrer la part de vérité qu’il y a dans ces deux mémoires. L’historien doit nous arracher à une vision réductrice du passé en tenant un discours objectif et impartial.
Enfin, l’historien doit remettre en question de façon critique la mémoire commune et proposer une élaboration rationnelle du passé.
Il doit remettre en question la mémoire commune car une histoire sans dimension critique, qui ne se conformerait qu’à une idéologie ou qu’à un pouvoir politique, serait sans aucune légitimité.
Le roman d'Orwell 1984 montre comment, dans une société totalitaire, les faits peuvent être sans cesse modifiés par le pouvoir politique. L’historiens doit, pour éviter cette manipulation des faits, mettre en évidence la vérité de ce qui s’est produit.
Le discours de l’historien n’est pas seulement de dater les faits, il doit aussi les expliquer, montrer les liens de cause à effet entre les événements. Il doit aussi s’efforcer de comprendre l’histoire, réinsérer un événement dans son contexte, saisir le sens d’un événement à l’intérieur de son époque. C’est pourquoi le discours de l’historien suppose une part d’interprétation. On peut alors s’interroger sur sa valeur scientifique.
D’après Rousseau l’historien est partiel et partial. Il ne connaît pas la totalité des faits. La réalité lui échappe en partie. L’histoire portant sur le passé, aucune expérimentation n’est possible et certains aspects d’un événement restent inconnus.
Le jugement de l’historien est influencé par ses intérêts. Il développe un point de vue sur les événements qui est celui de sa société. Même si l’historien veut être honnête, son discours n’est pas l’exacte copie de la réalité.
Les événements étudiés par l’historien son singuliers c’est-à-dire qu’ils sont uniques, ils ne se reproduiront jamais à l’identique. En histoire, il n’y a pas de déterminisme strict.
D'après Hegel, dans La raison dans l’histoire l’historien et soit trop éloigné des événements qu’il décrit et il ne peut les comprendre, soit il parle de faits présents mais il manque du recul nécessaire pour les analyser.
Ces reproches nous conduisent à ignorer que l’histoire est une reconstruction rationnelle du passé. L’historien met en place des hypothèses qu’ii teste en les confrontant à des documents et en comparant ces théories avec celle d’autres historiens. Son but est de nous faire reconnaître le passé afin de mieux comprendre notre présent est de pouvoir faire des choix pour l’avenir.
Selon Raymond Aron, dans Dimension de la conscience historique, « la conscience du passé est constitutive de l’existence historique. L’homme n’a vraiment de passé que s’il a connaissance d’en avoir un. Autrement les individus et les sociétés portent en eux un passé qu’ils ignorent et qu’ils subissent passivement ».
La connaissance historique participe au devoir de mémoire parce que ce souvenir de nos fautes et de nos erreurs passées permet faire de meilleurs choix dans l’avenir. Ça permet de lutter contre le négationnisme. Le négationnisme c’est l’attitude de ceux qui contestent la réalité des faits historiques par de fausses interprétations et empêchent la prise de conscience de certaines réalités.
L’histoire est cependant réalisable. Notre connaissance de l’histoire n’est pas figée. On peut toujours la compléter en faisant des nouvelles découvertes.
Les historiens confrontent leurs thèses avec celles d’autres historiens. L’analyse d’un événement
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