Henri III contre les protestants

Nicolas Le Roux est professeur d'histoire moderne. Il est spécialiste des sociétés de cour et de la culture nobiliaire ainsi que des guerres de religion dans le royaume de France. Il a notamment était maître conférencier à l'université de Paris-Sorbonne et a écrit “La Faveur du roi. Mignons et courtisans au temps des derniers Valois” (2001).

Son livre expose les conséquences et surtout les causes de l'assassinat d'Henri III. Il explique comment il est devenu un tyran aux yeux d'une partie de son peuple et en quoi « Dieu » est en cause de son assassinat

Au début du 16éme s des mouvements de contestations se font ressentir à cause, selon les futurs protestants, d'un clergé défaillant avec des abus disciplinaires, pastoraux et doctrinaux.

Et c'est le 31 octobre 1517 que commence le début de la rupture avec Rome avec l'affiche des 95 thèses de Luther à Witenberg. Cela marque la naissance du luthérianisme, donc du protestantisme.

Ensuite à partir des années 1550, le calvinisme, mouvement crée par Calvin se reliant au protestantisme, rencontre un grand succès en France. C'est à partir de ce moment que des problèmes liés à la religion apparaissent en France.

Ensuite après de nombreux conflits et tensions, la reine régente Catherine de Médicis et le chancelier Michel de l'Hospital décident de créer un apaisement religieux.

Donc le 17 janvier 1562 ils promulguent l'édit de Saint-Germain laissant aux protestants le droit de célébrer leur culte en public dans certaines villes

Mais cet apaisement est de courte durée puisque le 1er mars 1562 a lieu le massacre de Wassy par François de guise. Il massacre des protestants qui pratiquaient leur culte dans un lieu non autorisé, lui appartenant.

C'est cet événement qui pousse Louis de Condé et les calvinistes à prendre les armes ce qui enclenche le début des guerres de religions.

Le duc d'Anjou, futur Henri III, s'engage dans les guerres de religions, en faveur des catholiques.

C'est en 1569, durant la troisième guerre de religion que le duc fait assassiner le prince de Condé (Louis Ier de Bourbon-Condé) sur le champs de bataille de Jarnac. Son cadavre est humilié car porté et montré sur le dos d'un âne.

Pour les protestants, cette assassinat signifie que la monarchie prend une tournure tyrannique.

Le roi reçoit des menaces disant que de nombreux monarques ont été punis pour n'avoir pas accompli la volonté du Tout-Puissant.

Il se crée une désacralisation du prince car les protestants remettent en cause son pouvoir. Les auteurs protestants, plus tard appelé monarchomaques, vont développer le thème de la monarchie limité à travers des traités, ils n'appellent pas forcément directement au tyrannicide mais pour eux il est légal de tuer un tyran.

Hotman dit que si le prince abuse de son pouvoir aux dépens du bien public, il perd sa condition et devient tyran.

Durant le même moment apparaît le parti des politiques qui regroupe des français voulant la paix du royaume avec le maintien de la monarchie et l'arrêt des violences envers les protestants.

Donc, pour eux l'assassinat du roi est vu comme un régicide alors que pour les protestants c'est un tyrannicide mais ce ne sont pas les protestants qui vont effectuer ce meurtre.

Par la suite Jacques Clément est reconnu comme un vrai martyr par les catholiques. Les curés et les messes étaient en sa faveur, ils disaient qu'il avait choisi la mort pour délivrer le royaume du tyran Henri III. On comprenait que son acte était complètement justifié pour les catholiques puisque des femmes avait des boucles d'oreilles à son effigie ou encore il était comparé à Saint-Pierre.

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