Extrait d'un texte

Le matin du 30 novembre, Jacques Lebossu venait de se réveiller. Il entendait au loin le grondement de l’armée du Maréchal Gassion qui se préparait à donner l’assaut sur les remparts d’Avranches. Il ressentait une certaine peur car il savait que l’affrontement serait pour aujourd’hui.

Lorsqu’il arriva sur les remparts il vit que l’armée de Gassion se rapprochait de plus en plus rapidement d’Avranches. Les séditieux se préparaient à l’attaque, Jacques Lebossu donna l’ordre aux frondeurs de tirer sur les soldats royaux dès qu’ils seraient à porté. Les fantassins chargèrent et gagnèrent l’entrée de la ville malgré le déluge de pierre qui leur causa de nombreuses pertes. Les rues se vidèrent car les habitants rentrèrent chez eux par peur de la bataille.

Jacques n’arrivait plus à distinguer ses hommes des soldats royaux lorsqu’il constatât avec horreur que certains d’entre eux avaient déjà gagnés les remparts. Jacques engagea un duel à l’épée avec un soldat lorsque d’autres séditieux arrivèrent en renfort. Il entendait le bruit des tirs d’armes à feu qui fusaient de toutes parts. Il ordonna aux séditieux encore debout de s’enfuir car il savait qu’ils avaient perdu la bataille.

Au lendemain de la bataille, les soldats de Gassion fouillèrent la ville quartier par quartier et rue par rue à la recherche des meneurs de la révolte. Jacques, l’un des meneurs, trouve alors refuge chez un ancien ami, Claude qui habite rue St Saturnin. Il frappe à la porte :

- "J’espère qu’il est là…, la porte s’ouvrit

- Jacques ! Je suis heureux de te voir. Que fais-tu là ?

- J’ai à te parler, je peux entrer ?

- Bien sûr."

Ils entrèrent dans la petite maison et s’assirent à la table, puis Claude pris la parole :

- "Alors, qu’as-tu à me dire ?

- Peux-tu me cacher quelques temps car les soldats de Gassion sont à ma recherche ?

- Mais pour quelle raison te recherches-t-il ?"

Jacques lui raconta alors qu’il était l’un des meneurs de la révolte de la veille. Claude lui répondit :

- "Ah… d’accord… oui, tu peux rester ici, bien sûr."

Dans l’après-midi, un homme vint voir l’une des patrouilles de Gassion qui était toujours à la recherche des meneurs du côté de la rue St Saturnin.

- "Que veux-tu ? lui demanda le soldat.

- Je sais ou se cache l’un des chefs séditieux."

Il n’eu pas le temps d’aller plus loin dans ses propos car les soldats furent appelé ailleurs

Pendant ce temps-là, la recherche des derniers meneurs de la révolution se poursuivait dans Avranches et ses alentours. Des gens de passage racontaient que toutes les villes aux alentours la révolte faisait rage. L’atmosphère était lourde car il y avait de la suspicion et les gens dénonçaient pour un oui ou pour un non. Certain en profitait pour régler des comptes.

L’un des meneurs, Richard Lalouey, repéré près de la cathédrale par des passants, s’est enfui quand il a vu les soldats venus le poursuivre. Il courut dans les rues d’Avranches escala les murs des jardins quand soudain, il tomba nez-à-nez avec une autre patrouille de soldats. Il tenta de faire demi-tour, mais se fit encercler et fut fait prisonnier.

Basilière, autre investigateur de la révolte décida de se cacher parmi les troupes de Gassion pour passer inaperçu et glaner des informations sur les forces de ce dernier. Il se cacha dans une rue malfamée d’Avranches, profita de la non vigilance d’un soldat qui passait pas là pour l’assommer et prendre son équipement. Basilière, ainsi déguisé en soldat, partit à la recherche de Gassion, quand il croisa d’autres troupes, l’un des soldats lui demanda :

- "Pourquoi es-tu seul ?

- Je dois remettre un message au général Gassion.

- Et quel est le contenu de ce message ?

- C’est secret, je ne dois le délivrer qu’au maréchal Gassion.

- Bien, suis-nous le maréchal se trouve au Grand doyenné."

Après avoir fait plusieurs détours dans Avranches, Basilière et les soldats finirent par trouver la dite maison où on l’emmena devant Gassion. Il entra dans la pièce où se trouvait le maréchal qui lui tournait le dos. Il tente de s’approcher de lui discrètement en sortant un couteau quand les gardes entrèrent dans la pièce et le maîtrisèrent devant le maréchal qui ne comprenait pas ce qui se passait.

- "Ce n’est pas un vrai soldat, il nous a donné un faux nom, on vient de le vérifier.

- Vous tentiez de m’assassiner ? demanda Gassion en remarquant le couteau. Qui êtes-vous ? Vous êtes surement un séditieux, quels sont vos meneurs ?

- Il n’en reste plus qu’un…

- Son nom, où se cache-t-il ?

- Jacques… Jacques Lebossu… rue St-Saturnin.

- Qui nous prouve que cette personne est bien un des meneurs, et qu’il s’agit bien d’un

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