Chevalerie
Analyse sectorielle : Chevalerie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar peteur2010 • 26 Mars 2014 • Analyse sectorielle • 3 105 Mots (13 Pages) • 960 Vues
L'époque des chevaliers a débuté vers l'an 900 et s'est terminée à la fin de la période que les historiens appellent le Moyen Age, vers l'an 1500. A l'époque de Charlemagne, les guerriers montés étaient devenus l'unité militaire d'élite des Francs. Cette innovation gagna l'ensemble de l'Europe. Le combat à cheval était considéré comme un fait d'armes particulièrement digne de gloire. En effet, le cavalier pouvait pénétrer au coeur de la bataille, se mouvoir rapidement et piétiner les ennemis relégués au rang inférieur de fantassins. Lorsque les deux cavaleries se faisaient face, la vitesse d'attaque et la violence de la confrontation procuraient un sentiment d'intense jubilation. Le combat à cheval était très prestigieux du fait du coût élevé des chevaux de bataille, des armes et de l'armure. Seuls les guerriers les plus riches ou les serviteurs de familles fortunées étaient en mesure de combattre à cheval.
Les rois de la fin du Moyen Âge disposaient de peu d'argent pour pourvoir aux frais élevés nécessaires à l'entretien d'importants contingents de cavalerie. Les guerriers étaient vassalisés et tenaient des fiefs de leur suzerain. Les revenus qu'ils tiraient de ces terres devaient leur servir à payer les chevaux et l'équipement. Souvent, les vassaux entretenaient également des formations de soldats de métier. A une époque où l'autorité centrale était faible et les possibilités de communication réduites, le vassal, aidé de ses serviteurs, était responsable de la législation et de l'ordre à l'intérieur du fief. En échange de ce domaine féodal, le vassal acceptait de prêter main-forte à son seigneur en cas de conflit armé. Les grands seigneurs et les rois pouvaient ainsi lever des armées lorsqu'ils le désiraient. Le corps d'élite de ces armées était constitué des vassaux montés.
A mesure que le Moyen Âge avançait, l'élite de guerriers montés d'Europe occidentale devint connue sous le nom de chevaliers. Un code de conduite, appelé chevalerie, fut mis en place régissant les droits et les devoirs des chevaliers. Avec le temps, les chevaliers accomplirent des tâches d'ordre gouvernemental et légal, et le roi s'assurait que ses chevaliers retiraient un profit suffisant de leurs terres. Les gens désiraient devenir chevaliers pour obtenir pouvoir et respectabilité. Plus tard, tous les nobles étaient faits chevaliers. Même les fils de rois devenaient chevaliers. En France et en Espagne, tous les chevaliers, riches ou pauvres, étaient des nobles. Mais en Angleterre, le terme chevalier a évolué pour désigner aussi les membres de la classe sociale qui suit celle de la royauté et la noblesse. Aujourd'hui, c'est toujours un titre honorifique dans ce pays.
L'honneur, en temps de guerre comme en temps de paix, était l'une des principales préoccupations des chevaliers. Toutefois, ce sentiment intervenait dans les relations avec leurs pairs, rarement avec les manants et les paysans qui constituaient la majorité de la population. Les chevaliers devinrent la classe dirigeante, gérant les terres d'où l'on puisait toute la richesse. Les aristocrates étaient des nobles principalement en raison de leur rang et de leur prestige en tant que guerriers suprêmes dans un monde perpétuellement en proie aux conflits. Plus tard, leur rang et leur prestige devinrent héréditaires et l'importance d'être un guerrier déclina.
La Chevalerie.
Le terme chevalerie fut utilisé la première fois pour désigner les spécialistes de l'équitation et du combat cavalier. Les membres de cette élite guerrière du Moyen Âge formaient une classe distincte de celle des paysans et du clergé. Ils se distinguaient également entre eux par leurs talents de cavalier et combattant. Des chevaux rapides et puissants, des armes splendides et redoutables, des armures fiables constituaient les signes extérieurs de richesse de cette époque.
A partir du XIIème siècle, la chevalerie définissait désormais tout un mode de vie. Un chevalier devait se montrer généreux, courtois, brave, délicat et audacieux. Le parfait chevalier, sur son cheval blanc, défendait les pauvres et volait à la rescousse des demoiselles en détresse. Cette façon d'être répondait à l'idéal chevaleresque: la courtoisie.
Les règles fondamentales du code chevaleresque étaient les suivantes:
* Protéger les femmes et les faibles.
* Défendre la justice contre l'injustice et le mal.
* Aimer et honorer sa patrie.
* Défendre l'Eglise à ses risques et périls.
Mais de nombreux chevaliers ne faisaient pas honneur aux nobles idéaux de leur condition. Au début, ils étaient souvent ignorants et barbares. Lorsqu'ils envahissaient un pays ennemi, les soldats lançaient des bébés en l'air et les rattrapaient avec la pointe de leur lance. Bernard de Cahuzac, un chevalier français, fit couper les mains et les pieds de 150 moines et religieuses à la suite d'une querelle avec un abbé.
Dans la pratique, les chevaliers et les aristocrates ignoraient le code chevaleresque lorsque cela les arrangeait. Les querelles entre familles nobles et les conflits autour du partage des terres l'emportaient sur toute règle de conduite. La coutume tribale des peuples teutoniques qui consistait à diviser le domaine d'un chef de clan entre ses fils plutôt que de le céder à l'aîné fut souvent la cause des guerres entre frères d'un même clan. Le conflit qui eut lieu entre les petits-fils de Charlemagne en est un exemple éloquent. Le Moyen Âge était infesté de guerres civiles de ce genre dont les premières victimes étaient généralement les paysans.
Vers la fin du Moyen Âge, les chevaliers créèrent les ordres de chevalerie, des confréries exclusives de chevaliers de hauts rangs qui prêtaient serment d'allégeance à leur roi et aux autres chevaliers. Devenir membre d'une telle institution était une promotion extrêmement gratifiante et prestigieuse et conférait au chevalier la plus haute distinction dans le royaume. En 1347, pendant la Guerre de Cent ans, le roi d'Angleterre Edouard III fonda l'Ordre de la Jarretière qui subsiste encore aujourd'hui. Cet ordre de chevalerie se composait de 25 chevaliers des plus hauts rangs d'Angleterre. Ses membres devaient faire preuve de loyauté envers le roi et de
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