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Roi et dieux du proche orient

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Par   •  25 Mars 2019  •  Dissertation  •  3 445 Mots (14 Pages)  •  764 Vues

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ROI ET DIEUX DU PROCHE ORIENT (2600 – 486 AV. J. –C.)

Sommaire :

Introduction :

        Le Proche Orient est un territoire ou il existe une diversité importante de populations, un brassage culturel y fait alors surface. Du IVe au Ie millénaire il va exister des croisements et des migrations importantes qui vont changer le court de l’histoire. Il est assez fréquent d’observer une frontière entre le Nord et le Sud de la Mésopotamie, ou deux sociétés s’affrontent tout au long de ces époques. Elle verra se créer les premiers royaumes, dynasties et Empires. Toutefois, on observe que les divinités restent les principales dirigeantes de ces populations et par conséquent un vrai culte leur est voué. Grâce à plusieurs approches (archéologique, anthropologique, linguistique etc.) nous avons pu découvrir de nombreuses sources qui racontent l’histoire de ces sociétés. En nous basant sur plusieurs sources, nous allons donc voir qu’elle est la relation qu’entretiennent les dieux avec les rois et expliquer les différentes cultures et brassages de populations qu’il y a eu de l’année 2600 à 486 av. J.-C.

Problématique : Quels sont les faits marquant /ou les étapes essentielles d’une transition des dieux aux hommes ? Comment avons-nous pris connaissance des premiers Rois ? Et par quel moyen nous avons appris que le Proche Orient était sous autorité divine ?

Plan :

  1. Les Royaumes Mésopotamiens
  1. Les premières listes sumériennes
  2. Les premiers rois
  3. Les premiers empires
  1. Les dieux fondateurs
  1. Le mythe de la création de l’univers
  2. La création de l’homme
  3. Un monde sous l’autorité divine
  1. Synthèse :
  1. Les premières cultures et traditions
  2. L’homme soumis aux Dieux
  3. Roi synonyme de divinité.  

Les premiers foyers de population s’observent dans la cité de Sumer, autrefois appelée Sumeria qui se situait au sud de la Mésopotamie entre l’Euphrate et le Tigre. La ville de Sumer, par ses vestiges, nous laisse entendre que sa civilisation était une société traditionnelle et culturelle. Nous en avons l’exemple notamment avec la liste des Rois qui ont régné sur cette cité-État. La plus complète et la plus détaillée est le prisme de quatre cotés avec deux colonnes de Weld-Blundell (aujourd’hui entreposé dans la collection cunéiforme de l’Ashmolean Museum d’Oxford). En effet elle y reflète les rois dirigeants des dynasties sumériennes « avant le déluge » jusqu’à la quatorzième dynastie d’Isin. Il fut conçu en 2170 av. J.-C. par un scribe du nom de Nur-Ninsubur à la fin du règne de la dynastie d’Isin. Cette liste nous permet de comprendre les traditions des différentes époques qu’elle aborde tout en gardant un cadre chronologique. Durant le IIIe millénaire, on observe que la ville de Sumer s’est composée au fil des années de différentes cités-États. La première d’entre elles, est celle de Kish qui fut suivie d’Uruk, d’Ur, Sippar, Akshak, Larak, Nippur, Adab, Umma, Lagash, Bad-tibira et Larsa. Chacune de ces cités avait sa divinité protectrice et son dirigeant. Ainsi la liste de Sumer commence avec l’instauration divine de la royauté, les Rois étaient décrits comme descendant du Ciel avec des règnes plus ou moins longs, qui dépassaient par certitude la durée de vie d’un être humain. Par exemple, en Eridug la liste nous rapporte que le roi Alulim aurait régné durant 28800 ans ou encore qu’Alajar aurait à son tour gouverné 36000 ans ; les listes sumériennes donnent au total un règne de huit rois (mais certaines versions mentionnent un total de dix Rois) ayant accumulé 241 200 années de gouvernance avant le déluge. À l’époque des dynasties archaïques (de 2700 à 2335 av. J.-C.) la ville de Kish était sous le règne du Roi Emmabergesi et la cité d’Uruk sous celle du « Grand roi » Gilgamesh (de 2700 à 2600 av. J.-C) mais nous n’avons aucune certitude qu’ils aient vraiment existé même s'il serait peu probable que les sumériens aient inventé de tels personnages de fiction. Leur vie est mentionnée de manière légendaire et mythique, agrémentée d’actions héroïques. Nous observons donc des moments importants de règne dans ces listes : celle d’avant le déluge où les Rois avaient une durée de vie irréelle, et celle d’après le déluge où les rois passent à une durée de vie plus ou moins normale pour un être humain.  

En Mésopotamie du IVe millénaire jusqu’en IIe millénaire existent des Dynasties (archaïques), suite de l’époque du Bronze ancien. La première d’entre elles se passe avant le Déluge avec des règnes conséquents et irréels (comme expliqué ci-dessus). Les autres dynasties font partie de l’époque après le déluge, avec une chronologie plus ou moins réaliste. La II Dynastie archaïque est celle de Kis/Kish qui réussit à s’étendre et régner sur les cités en 2600 av. J-C. Kish parvint à contrôler tout d’abord les routes commerciales entre Sumer et Akkad. On observe que peu à peu des mégalopoles se forment et constituent des villes reconnues : comme celle d’Umma ou encore Lagash en Sumer. Dans le sud de la Mésopotamie les cités-États voisins se faisaient la guerre afin d’agrandir leur domination et unifier cette grandes partie du Proche-Orient. C’est ainsi qu’on voit apparaitre un nouveau règne, celui de Lugalzagesi, roi d’Umma qui unifiera et soudera en un « Empire » le sud de la Mésopotamie (2350-2325 av. J.-C) ; sa domination s’imposait du Golfe Persique jusqu’à la Méditerranée.

Après la défaite de Lugalzagesi contre Sargon, roi du nord de la Mésopotamie, on va parler de la période Akkadienne, qui plus tard formera le premier - ou deuxième Empire (car certains pensent que ce fut celui de Lugalzagesi le premier Empire du Proche Orient) sous l’autorité du sémite Sargon I. En effet à partir de 2325 av. J.-C.  Sargon d’Akkad va fonder la ville d’Akkad ou Agadé et va étendre son domaine jusqu’en Asie Occidentale en proposant un modèle sémitique avec une langue : l’Akkadien et une idéologie unitaire. Il va mener une politique impériale à la différence des rois des dynasties archaïques. Sa conquête ne va pas se résumer à Sumer mais bien au contraire s’étendre vers le Kurdistan Irakien et vers le nord de la Syrie jusqu’à la méditerranée et le Golfe Arabo-persique. Les rois d’Akkad vont se succéder et tous vont garder le modèle de Sargon durant leur gouvernance. Le but est simple, conquérir le plus de terres et de vieilles villes pour agrandir l’empire et par conséquent le pouvoir du Roi. Sargon se fera alors appeler le « Roi de Sumer et d’Akkad » et donnera un caractère divin à ses pouvoirs ; mais c’est lorsque le petit fils de Sargon, Naram-Sîn arrive au pouvoir qu'il va montrer réellement la conception de l’empire par sa codification. On l’appellera « le dieu d’Agade ». L’empire d’Akkad verra sa fin en 2230 av. J.-C. par le peuple des Gutti qui viennent du Zagros (disparaît un siècle après). De 2111 à 2003 av. J.-C, apparait la Renaissance Sumérienne avec la dynastie d’Ur qui va construire la première Ziggurat et édifier les premiers codes de lois dont nous avons perdu quasiment la totalité à ce jour. La dynastie d’Ur va disparaitre sous la pression extérieure des hittites. De la moitié du IIe millénaire au I millénaire se sont succédés les rois, pour entre 1360 et 1330 av. J.-C. voir un nouvel Empire se former : L’Empire Assyrien ou Néo-Assyrien fondé par Assour-ouballit Ie. Mais c’est sous le second Empire Assyrien que l’on va voir la puissance de l’Assyrie se développer en Mésopotamie. En 883 av. J.-C. Assournarzirpal II va étendre sa domination jusqu’en Méditerranée. L’Empire Assyrien va constituer un exemple à suivre pour les deux empires qui vont lui succéder, dans son organisation et principe. En 614 et 612 av. J.-C les mèdes et babyloniens vont prendre le contrôle  d’Assour et faire chuter Ninive (la capitale de l’Empire Assyrien). L’empire Babylonien va faire surface avec l’intronisation en 626 av. J.-C de Nabopolassar à Babylone car la population ne veut plus d’une domination assyrienne. Mais c’est sous Nabonide que l’empire va s’affaiblir et être dissout en 539 av. J.-C. par l’armée Perse qui va à son tour former le 3e Empire du Ie millénaire av. J.-C. Celui-ci repose sur un principe religieux qui laisse entrevoir la domination du « Grand Roi » sur le monde. En 492 av. J.-C. Darios, le Grand Roi Perse achève l’établissement de sa domination en Thrace et en Macédoine. L’Empire Perse va alors devenir une réelle menace pour les Grecs qui va alors rentré en guerre avec ces derniers qui la remporteront en 490 av. J.-C. Lorsque Darios meurt en 486 av. J.-C. son fils Xerxès hérite d’un Empire en pleine révolte.

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