Lugdunum, capitale des Gaules

LUGDUNUM CAPITALE DES GAULES 

Première implantation celtique dès le 6ème vers le quartier de Vaise. Lug = dieu solaire des Celtes et dumon (=colline).

Ville Romaine fondée en –43 par Lucius Munatius Plancus = colonie pour recueillir les réfugiés d’une attaque des Ségusiaves. En réalité occupation. Devient la capitale des Gaules sous Auguste, âge d’or au IIème siècle et disparition avec les réformes de Dioclétien.

1. Un centre administratif favorisé

1. Un positionnement stratégique

Près de deux fleuves et à la jonction de l’Italie et des 4 provinces de Gaule (Lyonnaise, Aquitaine, Belgique et Narbonnaise -sénatoriale-).

Sur la colline de Fourvière.

Réseau routier en étoile autour de Lyon : 4 grandes voies romaines au départ

1. Un centre administratif d’envergure

Concentration d’administration d’envergure municipale, provinciale et multi provinciales

• Provinciales et multi-provinciales : légat consulaire, gouverneur de la Gaule Lyonnaise, procurateur général de la Lyonnaise et Aquitaine, Tribun équestre, conseil des Gaules.
• Municipales : conseil des décurions, 5 questeurs, 5 édiles, 8 duumvires

Pas uniquement des Romains à ses postes, -48 : Claude donne l’égibilité aux Gaulois (table claudienne)

1. Une cité prospère et commerçante

1. Une ville productrice

• Plus grande métropole économique de Gaule : importance pour le pouvoir
• Ville de production puis de consommation au cours du IIème siècle
• Artisanat : sur les rives de Saône, poterie notamment + présence de verrerie et de métallurgie
• Ressources : forêt (colossale demande en bois), agriculture et élevage vivrier (peuple Ségusiaves), carrières d’argile et calcaire, mine de fer.

1. Un haut lieu du commerce en gaule

• Commerce : activité économique surreprésentée
• Quasi-monopole du commerce en Gaule dominé par corporations et leurs maitres
• Deux types de commerce :

• Transports = bateliers + utriculaires
• Négoce = commerce de détail + grand commerce (4 grandes corporations sur les 15: négociant en vin, blé, huile, passeurs alpins)

• Sévir très présents
• Corporations : influence sur la vie sociale de la société. Bourgeoisie marchande et dirigeante.

1. Symbole de puissance de l’Empire

1. Un centre urbain romain développé

• Lyon avait probablement 50 000 habitants au 2ème siècle mais controverses entre les historiens.
• Organisation urbanistique romaine : réseau dense selon les point cardinaux et Decumanus ; Pomerium avec enceinte et nécropoles à l’extérieur ; forum excentré avec autour temple Capitolin, Palais impérial
• Théâtre et odéon sous le Decumanus, cirque près de Trion
• Aqueducs

1. Une vitrine de l’implantation romaine en Gaule

• Sanctuaire des Trois Gaules : 1 aout (jour de fête du Dieu Lug) -12 = composé d’un temple, de l’amphithéâtre et de l’autel, culte impérial fédérateur, lieu de réunion annuel du Conseil des Gaules. Tous les Julio Claudiens y sont allés sauf Néron.
• Deuxième atelier monétaire de l’Empire en -15 
• Cité multiculturelle, reflet de l’Empire romain : 75% de romains, mais aussi germains, Celtes, orientaux et Africains. Première population chrétienne Gauloise.

• Fort potentiel capté par Auguste et les Julio Claudiens ; position géographique proche des lieux d’intérêt du pouvoir ; développement des infrastructures terrestres et fluviales ; centre administratif d’envergure choyé par les puissants ; extension urbaine et ville commerçante et dynamique. Déclin de son statut de capitale des gaules après le pillage de la ville par Septime Sévère en 197, progressivement marginalisée. Achevée par les réformes de Dioclétiens (284-305), fait de Lyon une simple province.

Explication – BOUDICCA

Tacite, Annales, 14

• « Vercingétorix anglaise » Jean-Louis Voisin.
• Révolte des Bretons en 60.
• Tacite : contemporain de l’évènement. Grand personnage de son temps. Intérêt pour les provinces périphériques.
• Fait à replacer dans la conquête de la Bretagne.
• Précédemment royaume client, qui sera annexé à la mort du roi : sa femme Boudicca est battue en place publique.
• Dans un contexte supposé de Pax Romana, comment comprendre les ambivalences relationnelles entre les Celtes et les Romains ?

1. Un point de vue romain sur une révolte celte

1. Les Bretons, des peuples celtes

Boudicca : à la tête des Iceni et des nations rassemblées des Bretons. Bretons comme derniers peuples Celtes. Légitimité par le sang. Situation enviable des femmes celtes : pas choquant qu’elle soit à la tête d’une armée.

1. Méprisés par les colons romains

Barbares : tous ceux qui ne parlent pas le romain. Esprits rebelles, être mal dégrossis. Termes renvoyant à la désorganisation. Pas un regard d’égal et d’égal = une des raisons de la révolte, Boudicca vient venger sa liberté ravie.

1. Qui pourtant se révèlent être des ennemis sérieux

Premières victoires celtes (Camulodunum par exemple) sur des cités mal défendues car on considérait que les Celtes n’étaient pas un danger, en réalité peuple guerrier. Les bretons ont fait tremblé les Romains : certains soldats n’ont pas répondu présent. Selon Tacite, 70 000 civils tués par les Bretons. Contraire à la confiance romaine présentée dans le texte.

1. Une révolte périphérique qui met au jour les failles d’un empire

1. Un événement qui éclaire les difficultés de gouvernement romain

Ici on insiste sur la gestion romaine.

Diversité des têtes dirigeantes dont l’empereur Néron. Démultiplication des pouvoirs de décision qui explique la difficulté à gérer la crise. Nombreux remplacements successifs. Déficience administrative : problème de la gestion des suites de la révolte (1ères mesures de Néron après coup : réorganisation de l’adm et de l’armée).

1. Dissimulées par un récit à la gloire de Rome

Eloge. Suétonus : plein de confiance et assuré du succès. Tendance illustrée par les chiffres que donnent Tacite : 80 000 morts côté Bretons et 400 soldats romains tués…tacite dans le cercle proche de l’empereur, magnifie l’empire.

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