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Le temps des diadoques

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Par   •  17 Mai 2015  •  4 214 Mots (17 Pages)  •  1 422 Vues

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Le temps des diadoques (323 – 280 BC)

Correspond à la 1ère génération des successeurs d’Alexandre le Grand

Temps d’édification de nouveaux cadres : s’achève avec l’avènement d’Antigone Gonatas sur le trône de Macédoine (277 – 278 BC ?) après la crise en Grèce d’Europe provoquée par l’invasion celte.

Ms : la mise en place d’entités nouvelles ne s’opère pas au même rythme selon les régions (Egypte, Asie, Thrace, Macédoine…)

Alors que l’époque des Diadoques fut longtemps présentée comme un temps de conflits incessants et de destruction, l’accent est mis aujourd’hui sur la richesse créative de ces héritiers d’Alexandre qui ont su établir les bases de leur pouvoir.

Sources => outre les inscriptions qui nous informent sur les relations entre Diadoques/cités (évergétisme), la numismatique permet de cerner l’image qu’ils entendaient donner de leur pouvoir.

Sources historique essentiel = Diodore de Sicile (Bibliothèque Historique, 1er siècle BC) qui s’appuie surtout sur Hieronymos de Cardia, ami et collaborateur d’Eumène.

On sait qu’Arrien a écrit un ouvrage sur les diadoques, dont les fragments ont été cités par un byzantin, Photios (ayant vécu au 9e siècle). Mais on n’a jamais retrouvé l’ouvrage en entier

Dans quelles mesures les affrontements militaires successifs entre diadoques conduisent-ils à l’éclatement de l’Empire au profit de pouvoirs personnels de plus en plus affirmés ?

Des Diadoques aux Rois (323 – 306/305 BC)

Les diadoques et la fiction de l’Empire (323 – 311 BC)

Le 1er partage : le partage de Babylone (323 BC)

Alex est mort brutalement, sans avoir organisé sa succession (juin 323 BC). Il y a 2 héritiers légitimes :

Philippe III Arrhidée, le demi-frère d’Alexandre / Le futur Alexandre Aigos IV (enfant à naître de Roxanne)

Rôle de l’armée macédonienne dans l’acclamation du nouveau souverain (rappel : monarchie fondée sur isagoria = libre parole entre roi/nobles)

La mort d’Alex ouvre une crise avec une armée divisée :

Infanterie/fantassins (sédition d’Opis) => soutien pour Philippe Arrhidée (= P.A), déficient mental

La cavalerie aristocratie (et les hétairoi) => soutien à Roxane et son enfant (= Alex IV).

La crise est dénouée par un compromis => un 1er règlement est conclu : dans le cadre d’un Empire maintenu dans son unité, il est décidé que si l’enfant de Roxane était un garçon alors  partage du pouvoir avec P.A

Un conseil de régence se met en place car aucun des deux rois n’est apte à assumer sa fonction :

Cratère  rôle de prostatès (représente les intérêts) des deux héritiers au trône

*Ne se trouve pas à Babylone au moment de la mort d’Alex => il est à la tête d’une armée de vétérans.

Antipatros  confirmé dans ses fonctions de stratège d’Europe (gouverne la Macédoine + surveille les Etats grecs, comme il le fait depuis le début de la campagne d’Alex en Asie)

Perdiccas  chiliarque : prend la charge de l’Asie et de l’armée qui s’y trouve => incarne l’autorité à laquelle seraient soumis les satrapes, les officiers et l’armée royale. Il est l’homme fort de ce « triumvirat ».

Séleucos, qui ne prend pas part au partage des satrapies dans un 1er tps, est désigné chef de cavalerie des hetairoi (= hipparque)

Les provinces, qui gardent le nom de satrapies, sont réparties entre les généraux macédoniens (à l’exception d’Eumène de Cardia qui est grec) : Association avec élites perses/iraniennes est de facto terminée.

Ptolémée : reçoit la satrapie d’Egypte (région très riche grâce à la P céréalière)

Lysimaque : reçoit la Thrace (conquise par Philippe II)

Antigone le Borgne : reçoit la Grande Phrygie + Pamphylie + Lycie

Eumène de Cardia : Cappadoce (qui reste à conquérir) + Paphlagonie

La distribution des satrapies et des gouvernements aux diadoques laisse les mains libres à Perdiccas à Babylone. Il est à la tête d’une bonne partie de l’armée stationnée en Asie.

La défense de « l’empire » => les révoltes suites à la mort d’Alex

La guerre lamiaque (322 – 323 BC)

A l’annonce de la mort d’Alexandre  la Grèce d’Europe est agitée : les Athéniens obtiennent le soutien des Etoliens, Phocidiens, Locriens pour tenter une « guerre de libér ation ». Les Grecs sont d’abord victorieux  Antipatros est obligé de s’enfermer dans la ville de Lamia après un échec aux Thermopyles face au stratège athénien Léosthénès. Après la mort de Léosthénès, le cours de la guerre change. La flotte athénienne est défaite au large d’Amorgos (défaite + grave que Chéronée car Athènes cesse d’être une puissance navale de 1er plan). Les renforts amenés par Cratère permettent de lever le siège de Lamia et Antipater bat les coalisés à Crannon, en Thessalie.

Conséquences graves pour Athènes : très sévèrement traitée par le vainqueur (impose une garnison dans la cité + mise en place d’une oligarchie et d’un régime censitaire).

Mort par suicide de Démosthène et des principaux orateurs anti-macédoniens

Les ambitions de Perdiccas et son échec

L’homme fort du partage de Babylone, Perdiccas => par son rôle de chiliarque, suscite des jalousies et des inquiétudes (généralement, quand un Diadoque tente de recouvrir l’unité de l’Empire à son profit, tous les autres se coalisent contre lui). Il a 3 ressources sur lesquels il fonde son pouvoir : L’armée / Les rois / Les institutions centrales.

Son projet de mener une politique offensive confirme, pour les autres Diadoques, ses ambitions belliqueuses. Après le détournement du cortège funéraire d’Alexandre par Ptolémée => Perdiccas prend cette excuse et tente d’envahir l’Egypte.

Echec : Perdiccas meurt devant Memphis en 321 BC par une conjuration de ses propres officiers (dont Séleucos,

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