Le néolithique
Mémoires Gratuits : Le néolithique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 4 Décembre 2012 • 430 Mots (2 Pages) • 1 644 Vues
Vers le VIe millénaire av. J.‑C. dans le Sud-Est, entre -5700 et - 5500 dans l'Est de la France (voir groupe de La Hoguette), apparaissent progressivement la culture des céréales, la domestication des animaux, et les nouvelles techniques artisanales comme la poterie, le tissage, le polissage des pierres. Les groupes humains se sédentarisent, donnant naissance aux premiers villages et aux premiers tombeaux mégalithiques : tumulus, cairns, dolmens, et menhirs. Les menhirs sont très présents en Bretagne, isolés ou en alignement comme à Carnac (4 km, 2 935 menhirs), ou en cromlech comme au pic de Saint-Barthélemy près de Luzenac en Ariège. Selon Fernand Braudel, c'est à la fin du Néolithique que « l’identité biologique » de la future France avec déjà les diversités de physionomies qui la caractérisent aujourd'hui se met en place. Les nombreux mélanges ethniques y demeureront et les invasions qui suivront, Celtes, Germaniques, etc., se perdront peu à peu dans la masse des populations déjà installées14 tels les Ligures et les Vascons.
La question de savoir si l'agriculture s'est répandue au gré des migrations humaines ou par la diffusion des idées et des techniques agricoles est toujours débattue mais une étude récente de la diversité génétique des populations modernes a quelque peu éclairci la situation. En effet, en janvier 2010, dans cette étude scientifique financée par le Wellcome Trust sur la diversité génétique des populations modernes, des chercheurs de l'université de Leicester au Royaume-Uni ont étudié des échantillons de toute l'Europe, dont des Français de plusieurs régions (Finistère, Pays basque, Vendée, Haute-Garonne…), et établi que la plupart des hommes européens, descendent d'agriculteurs migrants qui sont arrivés du Proche-Orient il y a entre 5 000 et 10 000 ans. Le professeur Mark Jobling, qui a conduit l'équipe de recherche, déclarait ainsi : « Nous avons étudié la lignée la plus répandue du chromosome Y en Europe, qui correspond à environ 110 millions d'hommes : elle montre un gradient régulier du sud-est vers le nord-ouest, atteignant presque les 100 % en Irlande. Nous avons étudié la répartition de cette lignée, sa diversité dans les différentes régions d'Europe, et son ancienneté. » Les résultats suggèrent que cette lignée R1b-M269 (tout comme les lignées E1b1b et J) s'est répandue avec l'agriculture, depuis le Proche-Orient. Le Dr Patricia Balaresque, auteur principal, déclarait : « Au total, plus de 80 % des chromosomes Y des européens viennent de ces agriculteurs. Par opposition, la plupart des lignées génétiques maternelles semblent venir des chasseurs-cueilleurs. Ceci suggère un avantage reproductif des agriculteurs sur les hommes locaux, lors de l'abandon des pratiques de chasse et de cueillette. »15,16,17.
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